Comment voyez vous l'école idéale

Question n°3

Que serait donc cette école idéale ? Ce serait surement pour commencer un lieu de vie qui donne aux enfants l’envie d’apprendre, car quelque soit la forme pédagogique l’école est en premier lieu faite pour apprendre. Peut-on améliorer cet apprentissage en concevant une école différente ?

Ecole se dit skholé en Grec et schola en Latin, se qui signifie dans les deux cas « loisir ». On voit par là, que l’école était un espace préservé des impératifs de la vie quotidienne, de la production et de la violence des adultes, un lieu ou l’on prenait le temps pour réfléchir, méditer et apprendre. L’école actuelle n’a retenue que le dernier « apprendre », avec des méthodes conventionnelles, préconçues, l’école dite traditionnelle régie par l’éducation National, exagère le rôle des connaissances et des performances intellectuelle au détriment des autres potentiels de l’enfant. On oubli que c’est F.Guizot qui plus que J.Ferry, a imposé la « forme scolaire simultanée », soit l’idée qu’une classe est un ensemble d’élèves du même âge et du même niveau qui font la même chose en même temps. C’est un modèle problématique, dans lequel deux élèves qui parlent entre eux ne peuvent que comploter contre le maitre et ou l’entraide entre élèves est interdite, au profit de la concurrence de tous contre tous. Or dans notre société actuelle, l’école devrait être plus que jamais un lieu privilégié où l’on prend le temps pour réfléchir et ensuite d’apprendre. Ou au lieu d’apprendre la concurrence on apprendrait la compréhension et l’entraide.

Une bonne pédagogie devrait se libérer de l’obsession de la notation, apprendre ne devrait pas être vécu par l’apprenant comme une épreuve au terme de laquelle il sera sanctionné ou valorisé, (une enquête a montrée que plus de 70% des enfants ont peur d’avoir des mauvaises notes), mais plutôt un outil d’émancipation personnelle lui permettant de se libérer de l’ignorance et des préjugés. La psychologie a largement démontré qu’on progresse en s’appuyant sur les acquis, plutôt que de pointer les manques et les insuffisances. Dans mon école idéale, les professeurs devraient plus utiliser l’histoire des savoirs pour raconter à l’enfant comment ceux-ci ont pu se constituer afin qu’il se les approprie mieux. (Comment Galilée a t il défendu la théorie de l’héliocentrisme, Comment Pythagore a-t-il fait pour créer son théorème…). Dans une école idéale, le professeur ou l’enseignant devrait être plus un guide, partageant ses expériences, ce qui instaurerait un climat de confiance et non un rapport hiérarchique.

Une école idéale serait aussi celle qui donnerait une qualité de vie aux enfants. L’organisation spatiale des écoles devrait être repensée. Les bâtiments actuels sont pensés d’une façon très fonctionnelle se sont « des écoles en kit », et ne sont pas spécialement faites pour accueillir des enfants. Il me semblerait que l’école la plus idéale possible aurait beaucoup de lumière naturelle, une école ouverte sur l’extérieur, pour que les enfants ne se sentent pas prisonniers, mais plus proche de la nature et des éléments. Les couleurs des classes seraient repensées, elles seraient chaudes et claires comme le vert, rose pale, orange ou jaune. Chacune de ses couleurs ont un impacte sur l’enfant, le vert c’est l’estime de soi selon Max Luscher il représente la volonté dans l’action, la persévérance et la ténacité. Le rose c’est la paix et l’harmonie, le orange le dynamisme et la gaieté. Le jaune la joie et l’optimisme. Les classes seraient modulables et dans chacune d’elles serait disposé des bureaux amovibles et interchangeables. La disposition des salles de classes seraient en pétales autour d’une coure de récréation qui ressemblerait plus à un espace vert. Il ne faut pas oublier non plus les professeurs qui ont besoin d’un lieu pour discuter ou travailler paisiblement loin de la « salle des profs » traditionnel, un lieu convivial où ils pourraient se ressourcer. Cette école moins « emprisonnante » serait moins source d’angoisse et de restriction de l’imaginaire et de la créativité de l’enfant. La qualité de l’environnement joue sur la créativité, et serait un élément essentiel de cette école idéale.

C’est en partant du désir de l’enfant que les apprentissages doivent être pensés, et c’est en respectant et soutenant ce désir que l’éducation doit se faire. Selon F.Dolto, « les enseignants ne prennent pas suffisamment en compte les états pulsionnels de l’enfance, et l’échec scolaire peut être en partie expliqué par la méconnaissance du psychisme et du rythme propre à l’enfant »*dans cette école idéale les enseignants serait plus formé à la psychologie de l’enfance, et l’enseignerait à leur tour. Il y aurait plus de matière comme les sciences humaines, une approche de la psychologie. FDolto insiste sur l’importance jouée par le milieu scolaire, qui peut être facteur d’aggravation des difficultés affectives et psychosociales d’un enfant pertubé, mais également soutien et révélateur « si l’enfant s’y sent respecté dans sa personne, indépendamment de l’élève »* je comprends par là que l’élève est avant tout une personne, dans une école