Dissertation : la litterature est-elle une arme
Compte Rendu : Dissertation : la litterature est-elle une arme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresx de VOLTAIRE si souvent travaillés en classe de français. Ces textes sont des textes d’action, ils sont rédigés pour produire un effet sur les consciences individuelles, et sur les représentations collectives et l’opinion. Un intellectuel, un écrivain renommé, peut toujours utiliser la force de son nom au service d’une cause ou dans un combat contre l’injustice ou les abus. On doit donc définir ce qu’on classe dans la catégorie du littéraire et selon quels critères.
Partie 1
Quelles sont les finalités de l’écriture littéraire ?
Transition vers partie 2
La littérature ayant été définie en première partie comme une écriture qui trouve sa finalité en elle-même, création de langage et travail sur le langage ou le genre, exploration de toutes les potentialités de l’écriture, renouvellement des thèmes traditionnels, création, recherche personnelle de l’artiste, comment peut-on en parler comme d’, exploration de toutes les potentialités de l’écriture, renouvellement des thèmes traditionnels, création, recherche personnelle de l’artiste, comment peut-on en parler comme d’une arme ?
Partie 2
La littérature est une arme dans certains combats de résistance ou au service de certaines évolutions.
A – on parlera ici surtout de résistance à l’oppression (poésie de la Résistance avec Aragon, Eluard, on peut aussi citer de grands poètes étrangers : Chili, Argentine, Palestine par exemple ou tout autre de votre connaissance, dont la poésie a servi à la fois de message d’espoir et de témoignage au cours des années de dictature ou de guerre). Pensez à toutes les œuvres romanesques qui décrivent la misère populaire, ou les misères de la guerre (Voyage au bout de la nuit de Céline)
B – Au service de l’évolution nécessaire d’une société figée, la littérature peut aider à bousculer les représentations qui bloquent, à faire évoluer les mentalités, accepter les changements. Les écrivains sont alors ceux qui nous aident à comprendre le monde qui change et à prendre conscience des adaptations nécessaires. On citera ici les écrivains de la période pré-révolutionnaire, en se demandant s’ils n’ont fait qu’être sensible à « l’air du temps » ou s’ils se sont servis de leur savoir-faire pour peser sur l’évolution de la vie politique et sociale. Pensez à Voltaire, aux ambitions de diffusion du savoir par l’Encyclopédie. Pensez à Montesquieu, aux textes contre l’esclavage. Pensez aussi au théâtre de Marivaux, de Beaumarchais).
Transition Après avoir montré que la littérature peut effectivement jouer le même rôle qu’une arme défensive dans un combat de résistance ou qu’une arme offensive lorsque les écrivains appellent au soulèvement et au changement, nous verrons cependant quelles sont les limites de l’action que peuvent entreprendre les écrivains.
Partie 3
Sartre écrivait « Les mots sont des pistolets chargés », et a défendu la thèse que toute littérature est action dans et sur la société. Mais il a aussi écrit « Les Mains Sales », où il explore le thème de la compromission dans l’action, en présentant un personnage d’intellectuel qui se refusent à tuer. Quelles sont donc les faiblesses de la littérature par rapport à d’autres formes d’action ?
A – Les œuvres littéraires sont souvent difficiles à lire (cf partie 1 : elles résultent d’un vrai travail d’écriture souvent novateur donc déstabilisant pour le lecteur).
B – Leurs lecteurs sont donc peu nombreux , et des formes d’action plus directes seront plus efficace : on conviendra qu’un meeting vaut mieux qu’un long texte romanesque, qu’une manifestation a plus de poids qu’une représentation théâtrale, qu’un slogan est plus fort qu’un poème. D’autant que meeting, manifestations et slogans sont abondamment relayés par les médias (cf sujet 2 du devoir 5).
C – si la littérature est une arme, c’est souvent sur le long terme, pas dans l’action immédiate (sauf à jeter le volume de l’Encyclopédie à la tête de son ennemi, cf plus haut !). C’est aussi dans les périodes de censure ou de dictature où l’expression directe est impossible
Conclusion.
Si la fonction première de la littérature n’est peut-être pas le combat d’idées, Nous avons vu qu’au travers de nombreuses périodes la littérature à joué un rôle actif dans les combats sociaux, à côté de formes plus directes d’action. Les écrivains, certes, ne sont pas tous concernés ou engagés dans de tels combats, mais pour ceux qui le sont, on peut se poser une nouvelle question : Quelle est l’influence réciproque’ de leurs écrits ? ZOLA écrivait-il des romans naturalistes pour transformer la société ? Ou est-ce un effet d’optique un siècle et demi plus tard, parce que nous connaissons le contexte global de son époque ? Beaumarchais, roturier de naissance ayant obtenu du roi un titre de noblesse, voulait-il vraiment la révolution ? Ou cherchait-il à faire rire le roi et ses courtisans ?
SUJET 2
1 – Résumé : Le personnage de théâtre : entre masque et travestissement
Analyse du texte paragraphe par paragraphe
1 -
Le terme même de , issu du latin , désigne dans cette langue le masque de théâtre. Etymologiquement, la personne est un masque ; a fortiori, le personnage, qui n’en est que le dérivé lexical. , c’est à la fois rien et beaucoup ; le mot désigne aussi bien un néant qu’une suffisance, à la fois un grand personnage et, non pas sans doute un être nul, mais .
L’auteur réfléchit sur des mots, donc sur les notions de personnage et de masque :
-(l’étymologie révèle le lien entre la notion de personne et celle de masque, le mot personne possède un double emploi, négatif et positif.
2 et 3 : le paradoxe du comédien
Voilà qui nous renvoie à l’origine paradoxale de la notion de personnage. Un personnage de théâtre, c’est à l’origine une . C’est personne, c’est-à-dire un acteur dont la personnalité disparaît sous le masque qu’il porte ou s’efface pour laisser place au personnage qu’il est censé , comme on dit sans trop savoir ce que cela peut bien vouloir dire. Le personnage de théâtre, c’est alors cette personne fictive qu’il appartient à l’acteur de faire vivre sous nos yeux en lui prêtant sa voix, ses gestes, son corps tout entier, en se gardant toutefois de lui imposer sa propre , comme font les mauvais acteurs dont on dit qu’ils ne jouent jamais que leur propre rôle.
S’effacer en se prêtant, se nier comme personne pour faire vivre un personnage, c’est tout le paradoxe du comédien si brillamment exposé par Diderot. Thèse centrale et provocante du Paradoxe : le grand comédien est un être dépourvu de sensibilité (entendons par là : de sensibilité personnelle), ce qui lui permet justement d’entrer sans difficulté dans tous les sentiments et d’endosser à volonté tous les masques. Ce qui ne laisse pas d’être quelque peu inquiétant : car qu’est-ce qui le distingue alors d’un escroc, voire d’un politicien ?
Ces paragraphes abordent le statut de l’acteur et sa relation avec le personnage qu’il incarne. C’est ce que vous devez mettre en évidence dans le résumé qui peut traiter ensemble les deux paragraphes pour plus d’économie:
-(l’art du comédien repose sur un paradoxe, que Diderot a bien analysé ; en effaçant les marques de son individualité, l’acteur peut donner vie à un personnage imaginaire. Il n’a donc pas de personnalité et peut se glisser sous les traits de qui il veut. Ceci rapproche l’acteur de personnages troubles : escrocs, politiciens.
4 -
Quant au théâtre, il ne serait peut-être pas faux de dire qu’il y en a de deux sortes : avec ou sans masque. Car le théâtre ne s’est longtemps conçu que sous le masque ; pour que l’acteur puisse se faire entièrement oublier en tant que personne, le plus expédient a encore paru de le masquer, ce qui s’est fait de plusieurs façons : radicalement, par l’usage d’un masque facial (le masque tragique des latins : persona), ou idéalement, par l’application d’un fard destiné à
neutraliser toute expression personnelle au profit de la seule représentation du personnage.
Ce paragraphe marque le passage au thème suivant : après l’acteur, le théâtre, et annonce un développement en deux temps, selon l’évolution historique du théâtre. L’idée précédente ; « faire oublier l’acteur en tant que personne » est reprise et présentée comme la cause du recours au masque, puis au fard.
-(On trouve deux formes de théâtre. La première est celle où les acteurs dissimulent leur apparence propre sous un masque ou un maquillage.
5 -
Dans le registre comique, la comedia dell’arte use du masque parce qu’elle est un théâtre d’improvisation sur canevas, et que ses personnages en sont des figures-types, des emplois (comme
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