Don Juan Aux Enfers, Baudelaire
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- « noir firmament » l’oxymore renvoie directement aux deux tableaux de Delacroix
- « long mugissement » forme un requiem sinistre
- l’allitération en R dans tout le poème forme une unité qui rappelle les Enfers
Troisième quatrain : Dom Luis et Sganarelle
- On retrouve le Sganarelle de l’acte V . L’ajout « en riant » rappelle encore une fois la condamnation
- Don Luis « doigt tremblant, front blanc » adopte ici une position vengeresse qui renvoie à la scène du reproche chez Molière .
- V9-12 riant/railla : retournement de situation
Quatrième quatrain : Elvire
- « frissonnante, chaste et maigre » : on la retrouve fragile et dévote
- elle porte le « deuil » de D.J.
- elle n’est pas incluse au troupeau des mugissantes : opposition lexicale sourire/mugissement, brillât/noir, douceur/se tordaient . Est-ce la seule qui a touché D.J. ?
- en position de suppliante, tout son drame tient dans le rime signifiante : amant/serment
Sa présence aux Enfers, de même que celle des autres personnages victimes de D.J. invite à lire le poème comme une fantasmagorie née de l’imagination de D.J. Ceci expliquerait l’aspect presque parodique de cette Elvire « maigre » .
Cinquième quatrain : la statue / Dom Juan
- cf l’acte cinq et la statue du commandeur . Ici il mène le bateau, allégorie du châtiment .
- v.19-20 enfin apparaît l’attitude de D.J. .
- « calme héros » très mélioratif, dénote le jugement bienveillant de Baudelaire
- le rythme est très régulier et imite à la fois le calme de D.J. et la monotonie de l’Enfer
- « rapière » rappelle son courage à l’acte III
- paradoxe final « regardait/rien voir » : Il est enfin aux Enfers qu’il a tant recherchés . Est-il déçu, toujours digne et provocateur, repentant ? Non il est impénitent , toujours dans sa quête .
ENJEUX DE CETTE REECRITURE
1- On n’écrit pas dans le vide culturel (fort syncrétisme ici)
2- Pourquoi Dom Juan ? Ici l’impénitent nous rappelle le dandysme de Barbey mais aussi le Baudelaire de « La Mort » : « Plonger au fond du gouffre Enfer ou Ciel, qu’importe ? / Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ! »
3- Nouveautés dans la chaîne des réécritures :
- l’Enfer
- les autres semblent plus condamnés que lui
- cohérence avec le caractère du D.J. de Molière : on est bien dans le domaine de la transposition .
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