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Détermination De L'epargne Chez Les Néoclassiques Et Keynes

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importance. La monnaie est alors neutre et ne joue pas un rôle actif sur l’activité réelle.

La loi des débouchés affirme également que l’Investissement est égal à l’Epargne car les produits fabriqués sont soient des biens de consommation à usage direct, soient des biens de production correspondant à des investissements. Les revenus générés par ces ventes vont être épargnés ou investis. Les néoclassiques vont au-delà de cette définition et expliquent la formation de l’Epargne comme une résultante des mécanismes de marché.

B- L’égalité entre l’Epargne et investissement découle d’un processus du marché :

La détermination de l’Epargne connait deux phénomènes distincts que sont : d’une part l’offre des biens de capitaux détenus par les consommateurs après renonciation de la consommation présente en vue d’une consommation future plus importante, d’une autre la demande de biens de capitaux des producteurs qui cherchent à optimiser leur production.

Le taux d’intérêt est la variable qui égalise l’offre et la demande sur le marché. Il correspond à la rémunération du capital suite à la renonciation à une consommation actuelle. Il existe toujours un taux d’intérêt d’équilibre car l’Epargne est une fonction croissante du taux d’intérêt, c’est-à-dire plus le taux d’intérêt augmente, plus les consommateurs vont être plus enclins à Epargner, car la rémunération future devient plus attractive. L’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt car plus l’emprunt des capitaux coûtent cher, moins il y aura d’investissements rentables.

Le taux d’intérêt est donc l’unique déterminant de l’Epargne car un taux d’intérêt élevé favorise la propension à épargner des ménages. Plus le taux d’intérêt est élevé, plus l’économie trouvera les ressources nécessaires pour financer les investissements. Les néoclassiques veulent donc favoriser l’Epargne des ménages car plus le niveau d’épargne est important, plus l’offre de capital devient importante, une abondance de l’offre de capital va par la suite baisser le taux d’intérêt, ce qui favorisera l’investissement. De par cela la consommation est une destruction de richesses car elle n’exerce aucune influence sur la production et l’investissement.

Keynes contredit cette théorie en énonçant le rôle primordial de la consommation du côté de la demande pour générer des revenus d’Epargne futurs.

II- Le renfort de la demande se solde par des revenus futurs d’Epargne et implique des bienfaits quant au bouclage macroéconomique :

A- L’épargne est un résidu qui contracte l’activité économique :

Keynes dit : « un acte d’épargne individuel signifie, pour ainsi dire, une décision de ne pas dîner aujourd’hui. Mais il n’implique pas nécessairement une décision de commander un dîner ou une paire de chaussures dans une semaine ou une année plus tard ou de consommer un article déterminé ».

Pour lui, l’augmentation de la contribution des ménages à l’Epargne peut avoir des effets négatifs pour l’activité. Elle crée en effet une rupture temporelle durable entre les dépenses et les revenus. Puisque si le ménage décide de ne pas consommer au moment présent, rien ne garantit qu’il consomme demain. Les entreprises vont alors baisser leur investissement et leur production.

En addition, si l’Epargne est élevée, la consommation est faible, ce qui limite les débouchées de la production. La demande anticipée des consommateurs va donc être faible et les entreprises ne seront pas incitées à investir.

B- Inciter à la consommation pour des revenus futurs d’Epargne :

Pour les Keynésiens la monnaie ne peut pas être neutre car son injection dans une économie monétaire de production peut modifier l’équilibre du marché. Il s’agit notamment du taux d’intérêt où la quantité de monnaie joue un rôle actif.

Pour Keynes, le taux d’intérêt n’est pas déterminé par l’égalisation de l’offre et la demande où les produits s’échangent contre des produits. Pour lui le taux d’intérêt est une variable centrale qui établit le lien entre la sphère réelle et la sphère monétaire.

Il s’inscrit en faux contre les néoclassiques puisque la détermination de l’Epargne n’est pas un phénomène réel mais monétaire. D’une part elle ne prend pas la forme de biens de production. D’une autre elle représente une fraction de la monnaie qui reste car elle n’a pas été servie pour l’achat de biens de consommation.

Le niveau d’épargne n’est pas déterminé par le taux d’intérêt mais par le revenu. En effet au fur et à mesure que le revenu augmente, l’épargne augmente également du fait de la propension à épargner décroissante. Le taux d’épargne est donc une fonction croissante du revenu car plus on gagne de l’argent, plus on épargne une proportion

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