Est-Ce Que Les Sens Sont Suffisants Pour Nous Fournir Toutes Nos Connaissances

lles sans rien y ajouter ni d’y retirer. Or tout ce que j’ai dans l’esprit ne peut être tenu pour la connaissance vraie si on ne vérifie pas qu’elle se règle sur un objet réel, c'est-à-dire si on ne vérifie pas par l’expérience sensible. Les sens présentent donc une condition indispensable d’une connaissance objective.

Nous voyons bien l’intérêt de voir si les sens sont suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances objectives. Il faut premièrement examiner s’ils présentent une condition nécessaire pour toutes sortes de connaissances.

Prenons l’exemple des mathématiques. Les mathématiques sont une science qui ne dépend pas des exemples c'est-à-dire ne tire pas ses connaissances de l’expérience sensible comme le dit Leibniz « les vérités nécessaires telles qu’on les trouve dans les mathématiques pures doivent avoir des principes dont la preuve ne dépend point des exemples. ».

Au contraire, les mathématiques sont une science qui cherche des vérités universelles. Universel signifie valable dans tout les cas. Elles n’ont besoin de rien supposer que l’expérience puisse douter, mais au contraire, elles ont besoin d’être réduites par le raisonnement, comme le dit Descartes. Comme l’expérience sensible ne donne des vérités universelles, il n’est pas une voie sur laquelle les mathématiques peuvent être fondées.

Deuxièmement, les objets d’étude des mathématiques n’existent pas dans la réalité et on n’y a pas l’accès par les sens. Par exemple : il n’y a pas de carré, mais une table de forme de carré ou on peut vérifier que la somme d’angles est égale a 360. Les objets d’études ne peuvent pas être confirmés dans la réalité mais pour la démonstration les fonctions sensibles ne peuvent pas suffire. Elles demandent des fonctions intellectuelles.

Les mathématiques sont donc la preuve que toutes nos connaissances ne sont pas fournies par les sens, mais aussi par la raison.

Maintenant prenons l’exemple des sciences fondées sur l’expérience (physique, chimie, biologie et etc.) et regardons si les sens y sont une condition nécessaire et suffisante des connaissances. Comme nous l’avons remarqué plus haut dans la dissertation l’expérience sensible n’est pas tout à fait objective. Il faut donc un moyen de distinguer ce qui est objectif du ce qui est subjectif. Ce moyen est certainement le raisonnement.

L’univers est construit de telle manière qu’il y a toujours des choses inaccessibles à l’expérience sensible. Il y a l’infiniment grand : l’univers et l’infiniment petit : les atomes. C’est naturel que ce qui est infini échappe à l’expérience sensible. Il faut donc trouver un moyen d’y parvenir. Soit on trouve une idée. Cette idée sert à coordination du savoir et est fondé sur la raison, soit un instrument outre que les sens. Il s’agit d’un matériel expérimental. Par exemple un microscope pour voir des atomes. Cette méthode est appelé l’expérience scientifique. Elle est d’un part la même que l’expérience sensible, mais elle demande aussi des fonctions intellectuelles. Cela montre qu’une connaissance est fournie par la coopération des fonctions perceptives et rationnelles.

De cette façon les sens ne sont pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances.

On a vu que la connaissance demande deux sources : la raison et la sensibilité. Sans la raison les connaissances venues de l’expérience est le simple fait, sans aucune importance. Le mouvement rationaliste soutien cette thèse. Au contraire, les empiristes montent que les principes rationnels eux-mêmes viennent de l’expérience. Nous allons maintenant analyser quelle est l’origine de toute connaissance.

Selon les empiristes, l’expérience est la source de toute connaissance. D’après lui l’esprit est la table rase ou il n’y a pas des idées innées. La répétition des mêmes expériences fait naitre les idées et toutes les généralisations nécessaires a la connaissance.

Nous avons vu avec l’analyse de mathématiques que la généralisation ne signifie pas l’universalité. Les idées universelles ne sont pas fournies par l’expérience. Toute connaissances vrai, comme les mathématiques, demandent des vérités universelles. Or soutiennent les rationalistes, nous pouvons affirmer que l’expérience n’est peut être l’origine des connaissances rationnelles. De cette manière, l’origine ne peut être que les fonctions rationnelles. Dans les idées