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Ethnie Et Société

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C’est cette liberté de penser qui lui confère le pouvoir de création. La création des valeurs culturelles, morales, intellectuelles propres aux relations qu’il entretient avec le monde. C’est cette rupture perpétuelle avec le déjà là, et l’ouverture perpétuelle à quelque chose de nouveau qui fondent la perfectibilité humaine .C’est cette perfectibilité humaine, et donc cette liberté essentielle (quoi qu’embryonnaire) qui explique la différence ethnique ; ceci pour montrer que chaque peuple se représente le monde à sa manière.

II-L’ethnie et ses caractéristiques

On parle d’ethnie pour distinguer un groupement d’homme partageant la même langue et la même culture.

La langue est entendue comme un ensemble de codes linguistiques propres à un peuple. Codes qui lui permettent de traduire clairement ses manières d’être, de penser, ses convictions, et ses aspirations. La langue devient pour ce fait, le critère distinctif d’un peuple, et de l’ethnie à laquelle il appartient. C’est par la langue que l’homme extériorise l’idée qu’il se fait de lui-même, des autres, de son environnement proche et lointain, et même de Dieu.

La culture quant à elle désigne les manières de penser, et les pratiques spécifiques à un peuple, à une ethnie. La culture exprime donc les valeurs intellectuelles, morales, artistiques, politiques propres à une ethnie ou à un peuple.

Tels sont les deux éléments qui fondent une ethnie et qui confèrent à l’homme un statut particulier, une image, une identité. Comment l’expliquer ?

III-L’ethnie définit l’identité de chacun de ses membres

Deux choses sont identiques lorsqu’elles partagent exactement les mêmes caractéristiques ; c’est lorsque le comportement de l’un et celui de l’autre sont une seule et même chose. Dire que l’ethnie fait notre identité revient donc à montrer que chaque homme est l’expression de son ethnie ; c’est-à-dire que mon comportement, mes goûts, mes sentiments, mes émotions sont déterminés par la culture à laquelle j’appartiens. L’ethnie manifeste donc deux types d’identité : l’identité d’un peuple ; et l’identité de l’individu.

Dans le premier cas, la mentalité d’un peuple est fortement liée à son ethnie. En effet, face aux contingences existentielles, et à son rapport au monde, la communauté pose des problèmes ; ceux liés à sa situation présente et avenir. Pour trouver des solutions, elle se crée des valeurs intellectuelles, culturelles, techniques et esthétiques, ce, en vue de surmonter les obstacles liés non seulement à la Nature, mais aussi à sa propre nature. L’ethnie devient donc une réponse, une solution que se donne une communauté en vue d’améliorer ses conditions d’existence. De ce fait, si le peuple est à l’image de son ethnie d’appartenance, c’est parce qu’elle (l’ethnie) reflète et détermine ses manières d’être spécifiques (les manières d’être d’un peuple), l’idée qu’il se fait du monde et de l’homme en général. Par conséquent, en parlant de l’identité, nous voulons dire que la mentalité d’un peuple est déterminée par le groupe ethnique auquel il appartient. L’ethnie exprime donc l’état d’esprit d’un peuple, et inversement. C’est dire que le niveau de mentalité, et les pratiques d’un peuple sont le visage de son ethnie. Si tel est le cas, alors qu’attend-on de l’individu qui lui-même est membre intégrant d’un groupe ethnique ?

Ce que chaque peuple attend de ses membres, c’est l’enracinement dans sa culture d’appartenance. En effet, l’enracinement peut être défini comme l’acte par lequel l’individu se conforme aux exigences éthiques et culturelles de son ethnie. S’enraciner devient pour ce fait, un attachement ; attachement à l’esprit général de notre communauté et aux valeurs culturelles qui lui sont propres. En décidant de m’enraciner, je deviens le reflet de mon peuple, et par conséquent de mon ethnie. C’est donc cet acte qui concrétise notre statut social, et notre personnalité. Mon comportement, mes goûts, mes préférences tant sur le plan culinaire, artistique qu’esthétique deviennent l’image de ma culture d’appartenance. C’est ce qui explique que le comportement d’un Fang, ne soit pas celui d’un Ipunu, et que celui d’un chinois ne soit pas celui d’un Obamba. Le comportement et les préférences alimentaires par exemple, varient selon qu’on passe d’une communauté ethnique (culturelle) à une autre. C’est donc l’enracinement qui nous confère une identité culturelle, un statut, une personnalité, c’est celui-ci qui donne un contenu concret à notre être réel et authentique. On comprend donc pourquoi Emile Durkheim affirme que « Ce n’est pas l’individu qui détermine la communauté, mais c’est la communauté qui détermine l’individu » ; car, l’éducation que l’individu reçoit de ses parents, et donc de sa communauté culturelles, est l’image même de son ethnie. Delà, ce dernier grandit et mûrit avec les valeurs culturelles de son peuple ; valeurs qui, au fil du temps façonneront son être (son statut social, ses goût, ses choix, ses préférences…) ; ceci, à la seule condition qu’il soit véritablement enraciné dans sa culture spécifique. Je pense donc que l’enracinement est très important pour un individu qui veut s’identifier, se connaitre, et s’affirmer dans le monde ; car, un individu non enraciné, est un être sans repère, sans identité et sans statut. Seulement, il arrive que cet enracinement soit parfois à l’origine des grands conflits sociaux, surtout lorsqu’il est fait de manière drastique. Pour parler simplement, le fait de trop s’attacher à sa culture, et donc à son ethnie donne naissance à certains vices qui parfois freinent l’unité nationale. De quels vices s’agit-il ?

IV-La diversité ethnique et l’enracinement radical comme freins à l’unité nationale

Entendons par frein ici, un obstacle, ce qui m’empêche d’évoluer et d’exprimer véritablement ma liberté existentielle et ma personnalité. Dire que l’enracinement radicale est un frein à l’unité nationale revient donc à montrer qu’il peut empêcher, sinon ralentir l’entente, la convivialité, la solidarité entre les peuples, entre groupes ethniques. Beaucoup pensent que l’unité nationale est le fait que différentes ethnies vivent dans un même espace, dans une même nation, sans guerre ou effusion de sang. Et d’autres perçoivent cette unité dans le simple fait que plusieurs ethnies figurent dans un même parti politique. Or, on oublie que cette union n’est qu’apparente, puisqu’elle se fonde souvent sur l’intérêt, sur l’hypocrisie. Le plus souvent lorsqu’on adhère à un parti politique, ou qu’on accepte de vivre avec les autres (autres groupements ethniques) ce n’est pas tant parce qu’on s’aime, mais c’est le plus souvent pour deux raisons : soit parce qu’on vise une nomination, soit parce que la loi elle-même nous autorise cette promiscuité. C’est ce qui explique les déchirures sociales après la disparition d’un leader politique, des violences postélectorales, et des guerres civiles ; ce, parce qu’il existe encore en nous des vices qu’on entretien, mais qu’on n’exprime pas soit pour des besoins opportunistes soit par peur. Quels sont ces vices ? Parmi les vices qui compliquent l’unité nationale nous avons :

L’ethnocentrisme : c’est le fait de croire que mon ethnie est au centre de toutes les autres, sinon leur condition de possibilité. Les autres ne vivent que parce que je vis ; ma langue et ma culture d’appartenance sont meilleures que celles des autres. Mon ethnie étant supérieure à toutes les autres, alors je n’ai pas besoin d’elles ; tout comme elles ne sont pas mieux placées pour me dire ce que je suis, et ce que je devrais faire. De ce sentiment naît un sentiment plus dangereux encore. Lequel ?

Le tribalisme : si mon ethnie est au centre de toutes les autres, c’est à cause de ma tribu. C’est vrai que nous appartenons toutes (les tribus) à la même ethnie, mais les autres ne sont là que de manière accidentelle. Par conséquent, je suis le seul habilité à parler au nom de mon ethnie. Et si je pense que le tribalisme est plus dangereux, c’est parce qu’il encourage l’esprit de division au sein d’une même communauté, d’une même ethnie. Le tribalisme devient pour ce fait, l’affirmation, sinon, la surestimation de soi dans le mépris des autres. Un sentiment qui, le plus souvent source du manque d’objectivité dans une nation. Comment l’expliquer ?

V-Le manque d’objectivité sur fondement ethnique : un danger intellectuel et politique

Le manque d’objectivité n’est que la conséquence logique des deux vices précités à savoir l’ethnocentrisme et le tribalisme. Manquer d’objectivité c’est refuser de donner à un individu ce qu’il mérite. C’est encourager la médiocrité, favoriser la parenté dans tout acte de gratification. Un acte qui peut constituer un danger intellectuel et politique.

Dans le premier cas, il s’agit d’évaluer les apprenants (élèves ou étudiants) selon ma culture d’appartenance. En effet, l’évaluation consiste à vérifier les connaissances acquises par l’apprenant ; c’est-à-dire vérifier sa capacité à utiliser efficacement des connaissances que lui donne son enseignant.

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