Explication De Texte, Kant

penser par nous-mêmes. Or Kant nous explique que peu importe celui qui a écrit cette vérité mais que ce qui importe est ce qu’il a prononcé. Dois-je croire mon professeur de mathématiques lorsqu’il m’énonce un théorème ou dois-je faire l’effort de le reconstituer ? Si j’admets que le théorème de Pythagore est vrai juste parce que c’est Pythagore qui l’a émit et que c’est mon professeur qui me l’a enseigné, alors j’ai transformé un théorème en opinion, en préjugé. La seule façon d’admettre une vérité de raison, c’est de s’approprier sa démonstration : savoir le théorème de Pythagore, c’est savoir le démontrer par le raisonnement. Les vérités rationnelles en effet valent « de façon anonyme », parce qu'elles sont universellement vraies : peu importe que un tel ou un tel me le dise, « l'autorité » ou le prestige ne changent rien car il énonce une vérité universelle, nécessaire et éternelle. Ce qui importe, c'est de savoir ce qu'il a dit, c'est-à-dire comment il a démontré rationnellement ce qu'il affirmait. Seulement, nous avons tendance, à mettre de coté notre esprit critique pour laisser place à « l’autorité des grands hommes ». Mais ce n'est que préjugé, car nous nous fions au jugement d'autrui alors qu'avec un peu de peine nous pourrions en juger par notre propre raison.

Avant qu’une thèse devienne « autorité », il faut que cette dernière soit rationnelle et c’est qu’une fois qu’elle le sera qu’elle deviendra « autorité ». En effet, il faut que les philosophes gagnent « l’autorité d’autrui » tandis que les parents l’ont directement. Pour qu’un philosophe soit reconnu, il faut qu’il ait auparavant démontré par le raisonnement sa théorie. Si cette dernière est rationnelle et reconnue universellement alors il obtiendra une notoriété. Kant, avant d’avoir de l’autorité, a émit plusieurs théories. Il y a donc un ordre à établir.

De plus, il ne faut pas séparer mais distinguer empirisme et rationalisme. Kant sépare ces deux thermes or ils sont corrélés. L’empirisme est fondé sur l’expérience tandis que le rationalisme sur la raison. Or nous avons vu précédemment que l’expérience permettait de développer une autorité. Prenons l’exemple d’un ethnologue. Nous accorderions une plus grande autorité à un ethnologue qui a de l’expérience dans le domaine qui nous intéresse qu’à un ethnologue qui n’en a aucune mais qui a lui aussi démontrer sa thèse par le raisonnement.

Selon Kant, il ne faut pas accorder d’importance à l’autorité et que dans la recherche de la vérité l’autorité d’autrui pourrait être un handicap. Mais il serait naïf de croire qu'on pense seul. Le savoir est partagé et il se construit sur l'échange. La solitude n'est pas un gage de vérité et quelquefois à vouloir penser par soi-même on pense peu et mal parce qu'il n'y a personne pour nous corriger.

Il faut donc savoir utiliser l'autorité, par exemple l'autorité de ses maîtres pour parfaire son savoir et avancer sur le chemin de la vérité.

Mais il faut aussi savoir appliquer son esprit critique, construire des contre argumentations, prendre le temps des vérifications nécessaires.

D’après Kant, lorsque l’on parle de faits qu'on connaît pour les avoir vus, celui qui les a effectivement vus a sur moi qui n'y connais rien, une autorité légitime, à laquelle je peux me soumettre sans craindre de céder à un respect mal à propos. Mais quand il s'agit des vérités de raison, par exemple les vérités