Explication texte Nietzche nature humaine
Commentaire de texte : Explication texte Nietzche nature humaine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar 65894 • 30 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 1 130 Mots (5 Pages) • 333 Vues
Explication de texte
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Nietzsche veut montrer son accord avec Socrate et Platon, qui est donc que les hommes agissent nécessairement en fonction de ce qui leur paraît bien, autrement dit, ils ne font pas le mal volontairement.
Mais alors pourquoi les hommes commettent le mal ? Le choisissent-ils ou bien le font-ils par nécessité ? Dans le premier cas, comment admettre un choix délibéré de refuser le bien pour le mal ? Et dans le second cas, où est le mal ? Tel est le problème dont il est question dans cet extrait d’Humain, trop humain de Nietzsche paru en 1878. Aussi écarte-t-il d’emblée l’hypothèse du libre arbitre comme source du mal
Nietzsche commence par énoncer un exemple qui permet de questionner une différence que les hommes font habituellement : lorsqu’un orage se déclenche et que nous sommes trempés, ce qui est mauvais pour nous ou qui nous dérange, la nature ici n’a pas agi moralement, elle a fait le mal avec l’intention de le faire et surtout en décidant de le faire. Par contre, lorsqu’il s’agit d’un homme qui commet une action mauvaise pour nous, nous jugeons alors qu’il a agi immoralement. Autrement dit, nous distinguons les effets de la nature des actions humaines.
Nietzsche explique alors que cette opposition repose sur la distinction entre l’homme et la nature. L’homme, nous lui attribuons une liberté capable de décider arbitrairement, c’est-à-dire sans règles ou sans lois, de faire le bien ou de faire le mal alors que la nature est un phénomène qui ne repose sur aucun choix et qui donc ne peut être juger comme bien ou mal, pour celle-ci on parlera plus de chance ou de malchance. Autrement dit, l’accusation d’immoralité en ce qui concerne l’homme repose sur l’idée que celui qui a fait le mal aurait pu ne pas le faire, c’est-à-dire que son action aurait pu ne pas être fait.
En ce qui concerne la nature par contre, il en va tout autrement. Comme dit plus tôt nous estimons qu’elle agit avec nécessité. Dès lors, elle ne peut pas être immorale, mais elle ne peut pas non plus être morale, c’est-à-dire agir bien en connaissance de cause.
Or, Nietzsche considère que cette différence est une erreur qui ne souscrit pas aux jugements habituels des hommes. Est-ce à dire que la nature agit librement comme on l’attribue à l’homme ou bien est-ce à dire que l’homme agit nécessairement comme la nature, autrement dit qu’il est, malgré l’apparence, un être tout aussi naturel que l’orage ?
En fait, Nietzsche n’explique pas directement pourquoi il y aurait là une erreur dans l’opposition entre l’homme et la nature, il ajoute aussi que nous n’appelons pas immorale toute action intentionnellement nuisible, cela revient à dire que le fait qu’une action soit intentionnellement nuisible ne suffit pas pour la définir comme l’immoral. Dès lors, c’est plutôt l’idée que l’homme agit librement qu’il paraît rejeter, pour illustrer ces actions intentionnellement nuisibles que les hommes ne qualifient pas d’immorales on voit ici deux exemples : le premier est celui d’une mouche qu’un homme quelconque tue parce qu’elle bourdonne parce que le bruit lui déplaît. Il est clair qu’il y a une intention de tuer et donc une intention de nuire intentionnel. Le second est celui d’un criminel que quelqu’un punit et qu’on fait souffrir pour protéger l’individu ou l’État. Là encore, l’intention de faire du mal est visible et intentionnel, si on entend par là le mal physique, c’est-à-dire la souffrance, les exemples parlent au lecteur dans la mesure où les hommes effectivement n’accusent pas de meurtre celui qui tue une mouche ni le bourreau qui supplicie le criminel.
Nietzsche explique que dans le cas de la mouche tuée, il s’agit pour l’individu d’agir pour la conservation de soi, voire simplement pour s’éviter une souffrance.
Dans le second cas, c’est l’État qui cherche à se conserver ou à s’éviter un déplaisir.
De ces deux exemples il en induit que toute morale admet des actes intentionnellement nuisibles pour la conservation de soi. Il faut comprendre par morale un ensemble de prescriptions qui définissent ce qui est bien ou mal de faire. Malgré cette diversité, il y a donc un point commun : c’est que le principe de conservation de soi justifie toutes les actions intentionnellement nuisibles pour d’autres.
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