Flaubert
Note de Recherches : Flaubert. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresualisme exacerbé, une imagination chargée de romantisme, une affectation de pessimisme, un goût pour l'opposition simpliste entre le bien et le mal, le beau et le laid, le grandiose et le vulgaire, Jésus et Satan.
____________________________________________________________
_____________________
"La femme du monde"
(1836)
Poème en prose
Au cours de vingt-sept versets, la Mort, « fille de Satan », se réjouit des cris des « peuples dévorés par la peste », de l’œuvre sournoise d’une « fièvre » maligne, du travail de putréfaction, d’un « hideux choléra » envoyé sur terre. Elle se moque des médecins, de leurs thérapies et des mesures préventives qu’ils peuvent conseiller : « Il est vrai que les sangsues du docteur Broussais, la vaccine, la pâte Regnault, le remède infaillible pour les maladies secrètes, les redingotes anglaises m’ont déconcertée un peu ». Elle aime s’introduire « dans le lit d’une jeune fille, à creuser lentement ses joues, à lui sucer le sang ».
Commentaire
La « femme du monde » du titre n’est pas la mondaine, mais bien l’épouse à laquelle on est uni sous le régime de la communauté universelle, et dont on ne peut jamais se séparer : la mort.
____________________________________________________________
_____________________
Si le jeune Flaubert professait un négativisme universel, il ne lui fit pas dédaigner les aventures sensuelles. Au cours des vacances d'été à Trouville, lui qui avait quinze ans ressentit un coup de foudre pour Élisa Schlesinger, une femme de vingt-six ans, mariée à un éditeur de musique, passion qui resta sans doute platonique, mais qui allait trouver son écho dans plusieurs de ses œuvres.
____________________________________________________________
_____________________
"Rêve d'enfer"
(1836)
Nouvelle
Un étrange alchimiste est en fait un esprit pur que Satan voudrait faire chuter comme il peut le faire de tous les êtres qui ont une âme. Il suscite l'amour d'une jeune fille pour lui : elle se languit et se tue mais l'alchimiste demeure insensible. Cet esprit pur était le dernier essai du Créateur.
Commentaire
Flaubert jeune affichait un tempérament romantique, ce qui se traduisait par une imagination enflammée et une attirance pour le surnaturel. La nouvelle montre l'influence qu'eurent sur lui Goethe, Hoffmann, Hugo et Byron. Elle figura dans l’anthologie ‘’La France fantastique’’.
____________________________________________________________
_____________________
"Passion et vertu"
(1836)
Nouvelle
____________________________________________________________
_____________________
‘’Quidquid volueris"
(1836)
Nouvelle
____________________________________________________________
_____________________
"Loys XI"
(1838)
Drame historique
____________________________________________________________
_____________________
"Agonies, pensées sceptiques"
(1838)
Autobiographie
« Nous étions il y a quelques années en province, une pléiade de jeunes drôles qui vivions dans un étrange monde, je vous assure. [...] Si jamais je sais écrire, je pourrai faire un livre sur cette jeunesse inconnue, qui poussait à l'ombre, comme des champignons gonflés d'ennui. »
____________________________________________________________
_____________________
“Les mémoires d'un fou”
(1838)
Autobiographie
Le narrateur a eu son enfance étouffée par les murs d'un collège où il était en proie aux railleries de camarades grossiers, éperdu de rêveries infinies. Puis, adolescent, il éprouva une passion pour une jeune femme mariée, aperçue sur la plage, pendant les vacances à Trouville. Peu à peu, avec des nuances délicates, l'image de Maria est précisée : le jeune homme la contemple de loin, puis s'efforce de deviner sous la robe la forme de son corps ; enfin, il a la joie de découvrir qu'il a en littérature des goûts communs avec elle. Introduit dans l'intimité du ménage, il fait un soir avec son amie, pendant que tombe la nuit, une longue promenade en canot, qu'il évoque avec lyrisme : « J'étais navré d'amour, j'écoutais les deux rames se lever en cadence, les flots battre les flancs de la barque [...] C'était quelque chose à faire mourir d'amour […] C'était tout le charme d'un rêve avec toutes les jouissances du vrai. » La passion qu'il éprouve n'est, en effet, qu'un rêve : il n'a même pas osé l'avouer à celle qu'il aime et il poursuit en lui-même une exaltation tout idéaliste et mystique. Peu à peu cependant, il découvre brutalement la réalité charnelle de Maria : « Elle était là, derrière ces murs que je dévorais du regard. Elle était là, belle et nue, avec toutes les voluptés de la nuit, toutes les grâces de l'amour, toutes les chastetés de l'hymen. Cet homme n'avait qu'à ouvrir les bras [...] À lui tout, à moi rien ! » Avec la jalousie vient la désillusion, celle de l'adolescent qui s'est fait de l'amour une trop pure idée. Maria quitte Trouville, mais son image ne cesse de poursuivre le narrateur ; et plus tard, sur les lieux où il l'aperçut pour la première fois, il vient encore appeler son souvenir.
Commentaire
Ce premier livre, entièrement autobiographique, écrit sous le coup d'une déception amoureuse, a le grand intérêt, comme toutes les œuvres de jeunesse de Flaubert, de nous introduire dans l'âme inquiète d'un jeune homme dévoré d'idéalisme et de tristesse romantiques. Il montre un Flaubert très différent de celui de la maturité et surtout influencé alors par Chateaubriand et Rousseau. On trouvera des réminiscences de Maria dans le personnage de Mme Arnoux de ‘’L'éducation sentimentale’’. Mais les ‘’Mémoires d'un fou’’, avec leur sincérité certaine, n'ont pas seulement l'intérêt d'un document inestimable pour connaître l'homme, mais encore renferment de belles pages, réussites vraiment extraordinaires de la part d'un adolescent de dix-sept ans.
L’œuvre fut publiée seulement à titre posthume en 1900.
____________________________________________________________
_____________________
Flaubert publia dans ‘’Le colibri’’, journal littéraire bi-hebdomadaire édité à Rouen :
____________________________________________________________
_____________________
"Bibliomanie"
(1837)
Nouvelle
____________________________________________________________
_____________________
’’Une leçon d'histoire naturelle ; genre commis’’
(1837)
Essai
À partir de notations concrètes d’une dérisoire justesse et qui excitent autant la pitié que la verve satirique, est campé le commis qui est un type d’«assis », de rond-de-cuir.
Commentaire
L’étude était imitée des « physiologies» à la mode. Flaubert y montra qu’il savait déjà voir ses contemporains, saisir leurs manies et leurs ridicules, distinguer dans ce qui lui avait longtemps semblé une masse indifférenciée les types sociaux et les genres de vie. Se profilaient déjà les visages jumeaux de Bouvard et de Pécuchet.
____________________________________________________________
_____________________
Flaubert
...