Gagaku, Orchestre Impérial Japonais
Fiche : Gagaku, Orchestre Impérial Japonais. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Astridounette • 8 Octobre 2018 • Fiche • 356 Mots (2 Pages) • 744 Vues
Gagaku
Orchestre Impérial Japonais
L'esprit du Gagaku
En japonais "musique élégante", le gagaku réunit la musique orchestrale, les chants et la danse représentés à la cour impériale ou dans les temples. Dans son sens large, le terme de gagaku englobe quatre styles, même si dans le sens habituel, il ne s'applique qu'aux deux premiers :
- le Kangen : musique de l'ensemble instrumental, importée au Japon du VIe au IXe siècle. Elle s'inspire des cycles naturels et en particulier des saisons.
- le Bugaku : musique de danse, importée avec le Kangen. Elle se veut un reflet de l'ordre de l'univers.
- le Kuniburi no kabu : chants et danses des périodes les plus anciennes
- le Kakyoku : chants plus récents composés au Japon à partir du IXe siècle
L'évolution du Gagaku
Le gagaku est introduit au Japon au Ve siècle en provenance de Chine et de Corée, mais devint officiel au VIIIe siècle avec la fondation du Gagaku-ryō, dépendant du département des affaires nobles en 701.
Durant l'époque Heian (794-1185) la musique gagaku va subir certaines réformes : une réduction du nombre des membres des différents orchestres et à la création d'une sorte de statut de fonctionnaire pour les musiciens. Les différents styles et formes musicales, ainsi que l'utilisation des instruments sont également reformés. Néanmoins la musique gagaku est à cette époque très populaire auprès de la noblesse de la Cour.
Quand, en 1185, la classe des guerriers va prendre le pouvoir et établir un système féodal, la popularité de la musique gagaku va diminuer.
Lors de la restauration de l'ère Meiji (1868-1912) et le renforcement de la position de l'Empereur, la musique gagaku va vivre une renaissance mais également des réformes qui mènent à une centralisation et une standardisation du répertoire et de l'interprétation des compositions. Lorsque la Cour impériale choisira Tôkyô pour capitale, les musiciens officiellement en charge de la musique gagaku seront regroupés dans un nouvel orchestre. Très conscients des traditions, les membres de l'orchestre impérial retracent souvent leurs origines jusqu'aux anciennes familles en charge des trois styles, représentant ainsi les influences chinoises (Ôsaka), coréennes (Nara) et japonaises (Kyôto). Actuellement ces musiciens dépendent du gakubu, le département de musique de la Maison impériale
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