Guernica

eval blessé par une lance, il pousse un cri. Sa tête exprime la douleur, il symbolise le peuple espagnol, la souffrance, les victimes innocentes blessées à mort.

A gauche le taureau impassible, le corps vigoureux, la queue flottante en bannière. Il symbolise le parti franquiste, par son regard froid et indifférent à la scène.

On peut distinguer un troisième animal, qui est l’oiseau. C’est une colombe, symbole séculaire de la paix mis à mort.

6. La lance qui transperce le cheval rappelle la scène biblique du Christ sur la croix, la poitrine transpercée par une lance. (Picasso a déjà peint une crucifixion).

7. Au sol on découvre un soldat, mort, allongé, décapité, démembré. Il a la bouche ouverte, il tient une épée brisée. C’est un guerrier de la liberté. Il tient dans la main une épée brisée et une fleur.

On découvre aussi des femmes, combien ? Quatre, décrivez chacune d’elles : Dans la partie gauche, une femme tête tendue vers le ciel (d’où tombent les bombes), le cou allongé. Elle enveloppe dans ses bras un enfant mort. Une femme s’élance vers le centre du tableau. Au dessus de cette dernière, une autre fait irruption en haut tient dans sa main une lanterne pour éclairer cette scène. Dans la partie droite du tableau, une femme les bras levés au ciel hurle, véritable torche vivante dans sa maison en flammes.

8. La mère portant son enfant mort fait référence à La Pietà. La Pietà ou la Vierge de Pitié, est un thème artistique de l’iconographie de la peinture chrétienne représentant la Vierge Marie pleurant son fils Jésus qu’elle tient sur ses genoux. Cela correspond au moment où le Christ est descendu mort de la Croix avant sa mise au tombeau

9. La scène se déroule à l’intérieur et à l’extérieur.

10. Le tableau est composé en 3 parties.

11. Les lignes de forces forment un triangle plat dont le sommet se situe en haut au milieu du tableau et forme le bas du tableau.

12. Les formes sont géométriques fragmentées (cubistes) distribuées de façon à créer du mouvement. Les personnages sont défigurés, déformés, distordus ( ils sont vus de face et de profil en même temps).

II – EXEMPLE DE QUESTIONNEMENTS ET CORRIGE

• Identification de l’œuvre.

L’œuvre Guernica a été réalisée par Pablo Picasso en 1937. C’est une peinture à l’huile sur toile, qui mesure 349,3 x 776,6 cm. Elle est conservée au musée Reina Sofia à Madrid.

• Quel est le contexte historique de cette œuvre ?

Pablo Picasso peint le tableau Guernica suite au bombardement de la ville de Guernica le 26 avril 1937, par l’aviation allemande de la légion Condor. On dénombre 1654 morts et 889 blessés, sur une population de 7000 habitants. Picasso est espagnol et républicain. Durant tous les événements, il réside en France, mais la presse et les compatriotes l’informent. Il est bouleversé et cela va créer le facteur déclencheur du tableau. En effet, au mois de janvier 1937, le gouvernement républicain alors au pouvoir (juste avant d’être renversé par le général Franco) commande à Picasso une grande composition murale, pour le pavillon espagnol de l’exposition universelle de Paris. Alors que cette commande lui est faite, Picasso ne sait pas quelle direction prendre pour y répondre. Cette actualité lui permet de trouver son sujet.

• Quelle genre de guerre oppose les peuples espagnols ?

Le genre de guerre qui oppose les peuples espagnols est une guerre civile. Cette guerre est également désignée sous le nom de la guerre d’Espagne. Elle oppose les nationalistes et les républicains. Elle se déroula de juillet 1936 jusqu’en avril 1939.

• Décrivez le tableau

Le tableau nous montre huit figures (cinq personnages et trois animaux). Au 1er plan dans le sens de la lecture de gauche à droite.

- Un taureau, sa tête de trois quarts est retournée sur son corps vigoureux, sa queue est flottante, sa gueule est ouverte, il nous regarde avec ses grands yeux.

- Sous le taureau une femme a la tête en arrière, la bouche ouverte, les cheveux pendantes. Elle porte dans ses bras un enfant qui a les yeux fermés.

- Sur la partie centrale, se tient un cheval debout, le cou dressé , la tête tournée vers la gauche du tableau. Ce cheval a la gueule ouverte, les dents sont visibles, les yeux écarquillés. Il a les deux pattes avant décollées du sol. Il est blessé par une lance, qui transperce sa bouche et son corps.

- Au sol , sous le cheval, on découvre un homme, mort, démembré et décapité. Il a la bouche ouverte, il tient dans la main droite une épée brisée et une fleur.

. Une femme s’élançant vers le centre du tableau, elle est dénudée sur la poitrine. Sa tête est de profil et son corps est représenté de trois quarts. La jambe droite en avant. On ne voit pas sa jambe gauche qui se confond avec une partie de la jambe du cavalier à terre.

.Une autre le visage de profil, le bras étiré fait irruption par une fenêtre au dessus de la précédente, elle tient dans sa main une lanterne pour éclairer cette scène.

- A droite une troisième une femme les bras levés hurle, sa tête de profil est en arrière. Elle est enfermée dans une habitation en flammes de forme triangulaire. Elle implore les secours.

Tous ces visages criants, grâces à leurs yeux, leurs bouches ouvertes. Rien n’indique la cause de ces cris, de cette peur et de ce désordre.

Au