Géographie urbaine & aménagement du territoire

st plus un indicateur du développement économique mais reflète plutôt la pauvreté rurale. La surpopulation des campagnes oblige les plus pauvres à s’exiler en ville pour survivre. Jusqu’en 1950, l’Europe était le continent le plus urbanisé. Aujourd’hui, il a été rattrapé par l’Asie du Sud-Est.

3. Le caractère universelle et ancien des villes

La condition nécessaire à l’apparition d’une ville est l’émergence du surplus agricole et d’une sédentarisation. Généralement, cette dernière entraîne le surplus. Cette condition a été rencontrée tout d’abord dans les zones à agriculture inondée en climat chaud (Mésopotamie, Nil => croissant fertile). Dans ces sociétés certains ont pu s’approprier ces surplus ce qui a entraîné dans le cadre du contrôle de l’eau la création de castes politiques dans les sociétés d’agriculteurs. - Les guerriers : ils protègent les surplus contre les convoitises étrangères et maintiennent l’ordre. - Les religieux : ils légitiment le contrôle des guerriers et maintiennent l’ordre d’une façon plus pacifique. - Les scribes : ils recensent et comptabilisent les surplus. - Les marchands : ils sont au service des trois autres castes. Ces castes vivent toutes en ville. Les agriculteurs produisent le surplus. Dans les sociétés pratiquant l’agriculture inondée, le contrôle des flux du fleuve est obligatoire. => Constructions de canaux à très grande échelle => collaborations de toutes les peuplades => renforcement du pouvoir central totalitaire. La capital du pays n’est plus que centre de stockage mais est aussi le centre du pouvoir.

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Ces villes seront construites en carré, s’emboîtant l’un dans l’autre ce qui renforce l’impression de pouvoir immense, le carré central ayant presque un caractère secret et divin. De plus ce genre d’organisation prouvait que le pouvoir était capable d’imposer le plan de la Ville. (Babylone, cités chinoises : cité interdite => premier carré, puis fonctionnaires et mandarins, second carré puis ville mongole. Cependant, les marchands étaient l’échelon le plus bas de l’échelle sociale car ils étaient trop libres et pouvaient sortir du territoire => plus contrôlable par le pouvoir central.)

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L’agriculture sèche

Dans ce genre de culture, il n’y a pas besoin d’effectuer de grands aménagements => pas de centralisation => développement de petites villes de stockage indépendantes l’une de l’autre. Dans certaine région d’Afrique équatoriale, l’agriculture est permanente => pas besoin de stocks. Généralement ces villes pratiquaient le commerce entre elles.

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Les villes Grecques

Grâce au développement du commerce, on voit apparaître une élite commerciale. Ces marchands entrent peu à peu en concurrence. Cependant, ils vont s’organiser pour gérer leurs intérêts communs et la ville car il vaut mieux s’organiser ensemble que d’avoir un chef volant tout le surplus. C’est la naissance de la démocratie. Comme il n’y a pas de chef unique, le plan des villes grecques est très chaotique. Lorsque ces villes atteignent un nombre trop important d’habitant, la démocratie directe devenait ingérable et la cité expulsait une partie de ses habitants pour qu’ils aillent fonder une colonie grecque ailleurs. Ce genre de ville ce développe en générale autour d’un rocher servant de citadelle au début mais ensuite servant de zones religieuses (Acropole) et administratives. A coté de cela se formait un port fortifié.

4. L’empire romain et la ville romaine

Les romaines étaient à l’origine des paysans voulant toujours plus de terre => constitution de paysans soldats. Dans un second temps, les romains vont se faire remplacer dans les champs par des esclaves => le besoin de main-d’œuvre va justifier l’extension du territoire. Dans un troisième temps, l’empire va exploiter les ressources des paysans provinciaux et les redistribuer à une élite romaine descendant en partie des premiers paysans romains. Cependant l’agriculture esclavagiste de l’empire n’est pas très efficace. Pour nourrir un million d’habitants, il faut 100 fois plus de paysans. Rome par rapport à la cité grecque est immense, cependant, son plan est spontané et caractéristique d’une ville parasitaire capital d’un empire. (Cf. Istanbul). Les signes de la ville parasitaire romaine étaient visibles par le nombre d’endroits de jeux. Au contraire de Rome, les villes de provinces romaines étaient organisées en quadrillage comme les camps romains. Avec le recule progressif des frontières de l’empire, ces villes vont perdre leurs palissade, la ville est dite ouverte et le quadrillage de la ville s’étend dans la campagne. Ce système de quadrillage des terres fût imité lors de la conquête du Far West.

5. La chute de l’Empire

L’empire romain va disparaître sous le coup des invasions barbares. Pendant celle-ci, une phase de régression urbaine radicale se produira car une fois l’empire détruit, les villes administratives percevant le tribut et celles servant de relais militaire n’ont plus de raison d’être vu qu’il n’y a plus d’empire. => Une économie rurale autocentrée se met en place. De plus les invasions induisent une grande insécurité => raréfaction du commerce. Ces deux éléments induisent un rétrécissement urbain spectaculaire quand les villes ne disparaissent pas entièrement. Par exemple, Nîmes se retranchera dans ses arènes. Les villes qui résistent le mieux sont les villes qui accueillent les évêques. C’était déjà des villes cheflieu sous l’empire. Enfin, toutes les villes du Moyen-âge vont se re-fortifier pour faire face à l’insécurité. N.B. : Les invasions barbares apporteront quelques innovations technologiques entre autre agricoles ce qui expliquent que le déclin rural est moins fort que le déclin urbain.

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Tout ceci permet de comprendre pourquoi les villes romaines ont laissé peu de trace dans les plans des villes actuelles. Cependant, dans des cas rares, par exemple, Turin ou encore Cologne où l’on peut encore retrouver le plan en damier romain orienté suivant deux grands axes perpendiculaires ( N-S : le Cardo et W-E : le documanus.)

6. La renaissance urbaine à partir du bas Moyen-âge

En Europe de l’ouest, grâce à la reprise du commerce à grande distance, certaines villes qui avaient presque disparues émergent en tant que lieu de pouvoir commercial. De plus celles-ci profitent du découpage politique féodal pour acquérir une très large autonomie via des chartes. En Italie du Nord : Venise, Florence, Pise importent des produits venant d’Orient et d’Afrique du Nord (voir carte pg 21) En Flandre et au Pays-Bas : Amsterdam, Gand, Bruges fabriquent du textile et sont le terminus des voies maritimes venant de la Baltique. Entre les deux, il y a les foires de Champagne où s’échangent les produits des deux pôles.

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Les voies commerciales

Les deux grands pôles commerciaux (Flandre et Italie du Nord) développeront toute une série de voies commerciales. (Voir carte pg 23) 1/ La voie passant par Paris et les foires de Champagnes 2/ Les voies passant le long de la Loire 3/ Les voies passant le long du Rhin (origine de la banane bleue) Les marchants ne pouvant faire que 30km par jour, il y a un développement de villes tout le long de ces voies. N.B. D’autres voies se développeront, le long de la Baltique et vers la mer Noire. => Le renouveau urbain est lié au renouveau des villes.

1. Le développement des villes marchandes

Ces villes ne sont pas liées à l’administration d’un empire ce qui explique leur développement chaotique. Au départ, les marchands se déplaçaient de seigneurie en seigneurie. Ensuite en échange de leur installation et de leur commerce, les seigneurs (parfois les évêques) leur octroyaient leur protection et quelques libertés. Les villes commerçantes vont donc s’installer près d’un château, d’un siège épiscopal, d’une abbaye ou encore près de l’ancienne cité romaine, mais parfois indépendamment de ceux-ci. Les marchands vont donc demander la fortification de leur ville. De plus ils joueront sur la rivalité entre l’Eglise et les seigneurs pour accroître leurs libertés. Ceci explique pourquoi l’Europe médiévale ne deviendra pas un état totalitaire. L’idéal pour le développement d’une ville commerciale au Moyen-âge est d’être un port situé si possible au fond d’un estuaire à la croisée des chemins. Il ne faut pas oublier qu’au Moyen-âge, le transport par route est lent et difficile. Les routes du Moyen-âge étaient souvent héritées de routes romaines. Exemple de villes bien situées : Bruges, Gand, Cologne, … Cependant il ne suffit pas d’être bien situé, il faut aussi tenir compte de la situation politique économique et sociale d’un territoire.

2. Exemple de Bruxelles

Bruxelles s’est développé grâce au commerce du blé venant par route de Nivelle et transféré ailleurs via la Senne. Le transbordement des marchandises aurait pu se faire plus en amont vers Halle