Hercule
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Athéna, protectrice d’Héraclès Héra, décidée à sa perte
Héraclès avait à peine huit mois quand Héra ordonna à deux énormes serpents bleus de pénétrer dans la maison d'Amphitryon et d'assassiner l'enfant : quand il vit les deux reptiles se balancer au-dessus de son lit avec leurs yeux dardant des flammes et leurs crocs dégoûtant de venin, Iphiclès se mit à hurler de terreur, mais Héraclès, sans verser une larme, étrangla les deux monstres et les tendit fièrement à Amphitryon pendant qu'Alcmène consolait le petit Iphiclès.
Héraclès, Iphiclès et les serpents
Analyse de l’œuvre : L'artiste a représenté Héraclès au moment où il saisit les deux serpents tandis que son jumeau, Iphiclès, terrorisé, se réfugie dans les bras de sa mère, accourue à ses cris. On aperçoit, à gauche, la main d'Athéna, qui protège l'enfant.
Héraclès, admiré de tous, grandissait en sagesse, en force et en intelligence et de nombreux exploits ne tardèrent pas à le rendre célèbre. Cependant, Héra ne renonçait pas à perdre le fils de Zeus et d'Alcmène : usant à nouveau de ses sortilèges, elle le rendit fou. Après avoir attaqué le fils d'Iphiclès, Iolaos, son neveu bien aimé, il tua six de ses propres fils, qu'il aimait pourtant tendrement, et deux autres des fils d'Iphiclès.
Lorsqu'il retrouva ses esprits, Héraclès, désespéré, se rendit à Delphes pour consulter l'oracle. Mais, une fois encore victime de son tempérament irascible, il voulut s'emparer du trépied de la Pythie qu'il disputa au Dieu Apollon. Lorsqu'il fut enfin calmé, l'oracle lui ordonna de se mettre au service d'Eurysthée pendant douze ans pour expier ses crimes.
Dispute entre Héraclès et Apollon pour la possession du Trépied
(Vers 520 av. J.-C. Oenochoé à figures noires)
2) les douze travaux d’Hercule
a. Le lion de Némée
Une vaste forêt de l'Argolide, dite de Némée, servait de retraite à un énorme lion qui dévorait les troupeaux d'alentour. Eurysthée ordonna à Hercule, alors âgé de seize ans, de débarrasser la contrée de ce monstre indésirable.
Hercule, avec son arc et son carquois, se mit à la recherche de l'animal. Bientôt, il lui décocha plusieurs flèches sans pouvoir même le blesser, tant sa peau était dure et impénétrable. Les flèches s'émoussaient et retombaient brisées. Hercule s'arma alors d'une massue et asséna un coup terrible sur la tête du monstre. La massue se brisa en deux. Il n'y eut plus qu'à lutter corps à corps avec la bête féroce qui bondissait et poussait des rugissements furieux. La lutte s'engagea ; au bout de quelques instants, le lion de Némée gisait inanimé. De ses ongles, Hercule le dépeça et se revêtit de sa toison fauve qui, dès lors, lui servit de vêtement et de bouclier.
Peintre de la naissance d'Athéna vers 550-540 av. J.-C
Amphore à figures noires 42 cm x 15 cm
Hercule et le lion de Némée par Michel-Ange
pierre noire, plume et encre brune
Analyse de l’œuvre : Conformément à l'idéal de la Renaissance italienne et à son propre tempérament, Michel-Ange a trouvé dans le premier des travaux d'Hercule l'occasion de magnifier la perfection de la forme humaine.
b. L’Hydre de Lerne
Eurysthée ordonna ensuite à Héraclès de tuer un serpent monstrueux qui vivait au fond des marais de Lerne, dans le territoire d'Argos. L'hydre, dotée de plusieurs têtes, présentait une particularité : les têtes coupées reparaissaient plus nombreuses à moins qu'on n'appliquât le feu à la plaie. Hercule en fit l'expérience. Voyant que l'épreuve était toujours à recommencer, il demanda l'aide de son ami Iolaos. Celui-ci brûlait les têtes de l'hydre au fur et à mesure que le héros les abattait. Mais Héra, voyant Hercule prêt à triompher du monstre, envoya au secours de l'hydre une écrevisse géante, qui le piqua au pied. Hercule l'ayant aussitôt écrasée, la déesse la plaça parmi les astres, où elle forma le signe du Cancer. L'hydre fut tuée sans problèmes. Cependant, la tête du milieu était immortelle. Après l'avoir coupée, Hercule l'enterra, puis il plaça par-dessus un énorme rocher. Le sang qui coulait des blessures du monstre contenait un subtil venin qui donnait infailliblement la mort. Hercule y trempa ses flèches.
Peintre de Diosphos 500-480 av. J.-C. Lécythe à fond blanc
Analyse de l’œuvre : Dans ce lécythe sur fond blanc, le peintre a représenté non seulement le motif traditionnel de l'hydre décapitée par Héraclès mais encore le crabe géant qui, sortant du marais, mordit le héros à la jambe. Furieux, Héraclès écrasa le crabe mais Héra en fit un signe du Zodiaque pour le récompenser d'avoir aidé le monstre : le mot "cancer", en Grec, signifie en effet "crabe".
c. Le sanglier d’Erymanthe
En Arcadie, sur la montagne d'Erymanthe, un sanglier colossal semait la terreur parmi les troupeaux et les bergers. Cet animal n'était pas facile à trouver : il se faufilait dans les fourrés, dans les broussailles. Alors qu'il cherchait le sanglier, Héraclès rencontra le centaure Pholos qui l'invita à partager son repas. Mais une troupe de centaures, alléchés par l'odeur du vin, attaqua la caverne de son hôte et Héraclès dut les repousser. C'est en examinant une des flèches du héros que le Centaure Pholos se blessa au pied et mourut du terrible venin de l'Hydre de Lerne qui avait empoisonné les flèches d'Héraclès.
A la recherche du sanglier d’Erymanthe Héraclès rencontre le centaure Pholos
A gauche : Héraclès chez Pholos vers 520-510 av. J.-C. Hydrie (calpis) à figures noires
A droite : Skyphos à figures noires, Héraclès chez le centaure Pholos, Corinthien moyen, 1° quart du 6° s av. J-C
Analyse de l’œuvre : L'hydrie représente Pholos invitant Héraclès à partager son repas, le skyphos le montre repoussant l'attaque des centaures attirés par l'odeur du vin
Après avoir enterré Pholos avec tous les honneurs, Héraclès se remit en route pour chercher le sanglier près du fleuve d'Erymanthe. Il réussit à le faire sortir des fourrés en poussant des cris terribles et, le poursuivant sans relâche, il le dirigea au fond d'un trou empli de neige et sauta sur son dos. Il put alors l'enchaîner et l'emporta sur ses épaules jusqu'au palais d'Eurysthée qui faillit, à sa vue, mourir de peur et se réfugia au fond de sa jarre.
A gauche : Héraclès et le sanglier d'Erymanthe vers 520-510 av. J.-C. Amphore à figures noires
A droite : Héraclès et le sanglier d'Erymanthe 530-520 av. J.-C. céramique à figures rouges
d. La biche aux pieds d’airain
Le voyant si bon coureur, Eurysthée demanda à Hercule de lui apporter vivante la biche de Cérynie qui déambulait sur les pentes et dans les vallées du mont Ménale, en Arcadie. Cette biche n'était pas comme les autres : elle avait des cornes d'or et des pieds d'airain. Grande et forte comme un taureau, elle était renommée pour la vitesse de sa course, personne n'avait jamais pu l'atteindre.
Héraclès, la sachant consacrée à Artémis (Diane), ne voulut pas la percer de ses flèches ; il entreprit donc sa poursuite. Il y mit du temps, une année entière, mais finit par la prendre au moment où elle traversait le fleuve Ladon : visant habilement ses pattes avant entre l'os et le tendon, il immobilisa la biche d'une flèche sans la blesser. D'abord courroucée qu'il ait touché à une bête qui lui était consacrée, Artémis reconnut que seul Eurysthée était à blâmer et permit à Héraclès de l'emporter. Il chargea donc la bête sur son dos et retourna à Mycènes où il la déposa vivante aux pieds d'Eurysthée.
e. Les oiseaux du lac Stymphale
En Arcadie, sur le lac Stymphale, vivaient de monstrueux oiseaux. Ils étaient en si grand nombre, et d'une taille si extraordinaire que, lorsqu'ils volaient, leurs ailes faisaient écran à la clarté du soleil. Ces affreux volatiles, armés d'un bec, d'ailes, d'une tête en fer et de griffes à pointes d'airain, détruisaient tous les fruits et toutes les récoltes. Le dieu Arès
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