J' Ai 15 Ans Et Je Ne Veux Pas Mourir
Note de Recherches : J' Ai 15 Ans Et Je Ne Veux Pas Mourir. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires…………..………….12
Question de recherche…………………………………………………………………...13
Problématique………………………………………..……………………………..……..14 I. Cadre théorique de la relation de l’infirmier et du stagiaire…...……………..14 A. La fonction d’encadrement………………………….………………….14 B. L’apprentissage…………………………..……………….………..……15 C. L’accompagnement……………………..……………………..…..……16 D. Le référentiel de formation du 31 juillet 2009……….……….……….17 1. Du savoir à la compétence…………………….………..……...17 2. Le portfolio outil de réflexivité…………………….……..……...19 3. L’évaluation……………………………………….………..…….19 4. Le stage………………………………………………….…….....20
5
E. Le tutorat……………………….………………………………..……….21 1. Définitions……………...……….………………………………...21 2. Rôles du tuteur................................................................……22 3. Orientations techniques et sociales…………………….……...23 II. Exploration pratique de la relation de l’infirmier et du stagiaire………………25 A. Méthodologie employée…………………...……………………………25 B. Enquête de terrain…………………………..…………………………..26 C. Limites de l’enquête…………………………..………………………...29 D. Analyse des réponses obtenues………………………………………30
Hypothèse…………………………………………………………………………………..35
Conclusion…………………………………………………………………………………37
Bibliographie……………………………………………………………………………….38
Annexes…………………………………………………………………………………….40 Annexe I : Le référentiel de formation………..…………………………….…….41 Annexe II : Référentiel de compétences…………………………...………...….51 Annexe III : Entretien avec un infirmier en pédopsychiatrie……………...……60
6
Introduction
Mémoire : « Écrit où sont exposés les faits et les idées qu'on veut porter à la connaissance de quelqu'un » Le Petit Robert. Permettez-moi d’insister sur le fait que cet écrit n’est qu’un concentré d’idées accumulées lors d’une période de mon histoire, celle d’un Etudiant en Soins Infirmiers arrivé à terme de ses trois années de formation, mettant également fin à son statut d’apprenant en cours de formation mais bien conscient que la vie est faite d’apprentissages perpétuels. Aujourd’hui je trace ces quelques lignes, demain je les soutiendrai, pour, après-demain, passer à mon tour du côté de ces professionnels qui m’ont formé et conduit vers ce moment. Entré à l’IFSI à l’âge de 17 ans, j’avais un manque de recul sur les situations humaines complexes que j’allais vivre. Cette formation, en plus de son aspect professionnalisant, m’a accompagné sur la route de l’émancipation vers l’âge adulte et me permet ce jour de réaliser avec plaisir ce Travail de Fin d’Etudes, fruit de ma réflexion étudiante, page que je m’apprête à tourner. Peut-être est-ce parce que je n’ai pas eu à quitter le milieu scolaire ou du moins d’enseignement, peut-être parce que j’ai redoublé ma première année de formation pour des raisons probables de maturité, peut-être parce que ma sensibilité affective est ainsi, ou bien − et c’est sûrement le cas − par l’association de ces différents critères, j’ai été très sensible à la pédagogie pratiquée par les équipes de soin lors des périodes de stage. Cet avis est purement personnel et je n’oserai pas le généraliser mais je dois avouer avoir vécu ces périodes d’applications pratiques assez difficilement car très épuisantes psychiquement. En effet il m’a semblé avoir fréquemment ressenti la pression de la note de stage finale ou de la Mise en Situation Professionnelle faisant de ces situations d’apprentissage une certaine démonstration d’être un étudiant irréprochable. Avec mes défauts et capacités j’ai été rapidement convaincu que former des étudiants d’horizons et de personnalités diverses apporte richesse et satisfaction dans l’exercice professionnel, malgré toutes les difficultés qui peuvent se présenter. Ainsi et comme beaucoup d’étudiants l’évoquent : « je ne deviendrai pas un mauvais encadrant comme on en a tous croisé dans les services ». Perception idéaliste. Tout le monde est susceptible de changer, tôt ou tard et malgré sa vigilance. Alors en guise de prévention et afin d’avoir toujours une trace de ma vision la plus idéale, j’ai décidé de réfléchir sur le rôle d’accompagnement de l’infirmier auprès des étudiants et d’amorcer les outils qui peuvent aider le professionnel que je vais être demain. Ce travail est le préambule de ma future pratique professionnelle et peut évoluer selon les réalités de la profession.
7
J’évoquerai ici peu la personne soignée, car j’ai fait le choix d’aborder l’aspect pédagogique, avec le partage de savoirs auprès des stagiaires et leur ressenti en tant qu’étudiants en soins infirmiers. Pour cela je suis parti de différentes situations vécues en stage afin d’y dégager un questionnement primaire aboutissant finalement à une question de recherche. Eclairé de nombreux écrits professionnels, sociologiques, philosophiques et législatifs ainsi que d’entretiens préalables auprès d’équipes de soin, j’ai fait le choix d’un plan linéaire révélateur de la façon dont ma réflexion a su s’organiser au fil des apports. Ainsi j’ai défini les notions clés de la fonction d’encadrement, qui, associées à celles de l’apprentissage forment l’accompagnement. Cet accompagnement qui est la base de l’actuel référentiel de formation en soins infirmiers, que je n’ai pas connu, m’a amené à le comprendre davantage d’un point de vue professionnel pour enfin déboucher sur le statut de tuteur de stage clarifié par ce même décret. L’ultime partie de ce travail n’est ni plus ni moins qu’une analyse sur le terrain qui illustre au niveau pratique le travail effectué au préalable pour permettre ainsi la détermination d’une hypothèse à ma problématique.
Je vous souhaite une bonne lecture et espère sincèrement éveiller votre intérêt comme ce fut le cas tout au long de ma réflexion.
8
Situation d’appel et questionnement
Durant mon cursus de stage, j’ai été témoin de différentes situations récurrentes en rapport avec ma position d’étudiant en soins infirmiers, qui m’ont interpellé et poussé à porter une réflexion.
I. Situation d’appel : de l’étudiant au futur professionnel
Stagiaire depuis trois semaines dans un service de chirurgie d’un grand Centre Hospitalier Universitaire accueillant également deux étudiantes infirmières issues d’une autre école durant ma période de stage, je participe comme chaque matin à la prise en charge de quatre patients, sous la responsabilité d’une infirmière du service qui m’a déjà encadré au cours de ma première semaine de stage. L’activité est très importante dans le service ce jour-ci et l’infirmière du secteur voisin s’adresse à sa collègue responsable de mon encadrement ; elle sollicite son aide et cette dernière répond alors que je suis à ses côtés : « et bien tu n’as qu’à prendre l’étudiant avec toi ». Le fait de proposer mon soutien est loin de me déranger et je le prends plutôt pour un signe de confiance. Cependant j’ai beaucoup de mal à entendre mon prénom remplacé par la marque de banalité qu’est mon statut, me renvoyant au stade d’anonymat du premier jour. Je rejoins donc la soignante qui n’a pas eu l’occasion de m’encadrer mais m’a côtoyé au fil des jours et me demande en quelle année de formation je suis. Nouvelle déception pour moi ou du moins sentiment de ne pas avoir été suffisamment incisif pour m’intégrer à l’équipe, sentiment de n’avoir été finalement qu’un inconnu pendant ces trois semaines. Elle m’explique alors leurs difficultés à considérer individuellement chaque étudiant se succédant continuellement dans le service, justifications que je comprends parfaitement.
A l’issue de ma première année de formation, j’effectue un stage en service de médecine neurologique. Les trois premiers jours un infirmier reste à mes côtés durant mes soins, je réalise alors sans trop de soucis des actes que j’avais déjà eu l’occasion de pratiquer quelques fois au cours de stages antérieurs comme des prélèvements sanguins, des manipulations de sondes de gastrostomie ou encore de voies veineuses périphériques. Il me dit alors que je maitrise
...