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L'Euro

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ction automobile fournit 40% des exportations allemandes. Un salarié sur sept travaille dans ce secteur. Les grands constructeurs Volkswagen, BMW, Daimler AG, Porsche, Opel, filiale allemande de General Motors font de l’Allemagne le troisième producteur d’automobiles mondial. Environ six millions de voitures sortent chaque année des chaînes de montage allemandes et 4,8 millions de voitures de marque allemande sont produites à l’étranger.

Dans la dernière décennie, l'Allemagne a réformé son marché du travail avec les Réformes Hartz (2003/2005) et pris des mesures contre la crise pour préserver son dynamisme économique. Ces mesures sont souvent vues comme un modèle pour les autres pays européens, mais le prix à payer sur le plan social est également souligné par les économistes et il est jugé parfois excessif. Ainsi, Henrik Uterwedde, économiste parle d'« abus et exploitation en ce qui concerne les temps partiels et les bas salaires.»

Pour maintenir son dynamisme économique, l'Allemagne a en effet privilégié l'emploi précaire sans salaire minimum : les mesures prises par le gouvernement allemand (définissant de nouveaux contrats de travail, exonérant les employeurs et ne donnant pas droit au chômage, avec la possibilité de payer le salarié moins de 1 euro par heure), en accord avec le patronat et les syndicats ont ainsi entraîné une baisse de salaire de 20% pour 1,6 millions de personnes, et une stagnation depuis dix ans pour les autres. De plus en plus d'Allemands travaillent à temps complet pour un salaire de 720 euros et l'appauvrissement des travailleurs est en augmentation (20 % de travailleurs pauvres, + 2 millions en 10 ans).

Concernant la recherche d'emploi, il y a en tout 9 millions de personnes (soit 20% de la population active) qui sont soit au chômage, soit qui touchent des indemnités prévues par la loi Loi Hartz IV.

Conséquence de cette précarisation, des retraités sont contraints de faire des petits boulots payés moins que le smic pour compléter leurs pensions (augmentation de 58% en dix ans du nombre de retraités pauvres).

Pour 60% des Allemands, l’introduction de la monnaie unique n’était pas une bonne idée. Une majorité reste nostalgique du deutsche mark. L’euro est accusé d’avoir fait augmenter les prix. Et les difficultés actuelles ne contribuent pas à renforcer la confiance.

Si les Allemands associent autant l’euro à l’inflation, c’est aussi parce qu’ils se sont serrés la ceinture durant la dernière décennie. Les prix ont augmenté de 17% depuis fin 2001 ; les salaires, eux, de 11% d’où une baisse du pouvoir d’achat.

Cependant les experts, à commencer par les économistes, tirent dans l’ensemble un bilan positif de l’euro. L'Allemagne, puissance exportatrice, vend ses biens à 80% dans cette zone.. Depuis l’introduction de l’euro dans les échanges en 1999, les exportations allemandes au sein de la zone euro ont augmenté de 9% par an contre 3% durant la décennie précédente. Une étude montrait il y a quelques mois que le surplus de richesses engendré par la monnaie unique européenne pour l’économie allemande était de plusieurs dizaines de milliards d’euros par an.

Le gouvernement allemand est conscient des atouts que représente la monnaie unique pour l’Allemagne et veut s’engager pour sa défense. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble se veut prudemment optimiste et pense que 2012 sera marqué par une «stabilisation» de la crise actuelle. Cependant, leur nostalgie pour un deutsche mark, symbole du miracle économique allemand d’après-guerre, est aussi empreinte de réalisme. Ils ne sont qu’une minorité à penser que la monnaie unique va disparaître.

B) La Grèce :

La Grèce a connu une croissance rapide après son entrée dans l'Union européenne et suite à des mesures de stabilisation économique. La Grèce reste importatrice nette de biens industriels, de produits alimentaires et de pétrole. Les exportations principales sont les biens manufacturés, les produits alimentaires, les dérivés d'hydrocarbures, le ciment, les produits chimiques et pharmaceutiques.

L’économie grecque se caractérise par un secteur public important représentant 40 % du PIB et, comme pour plusieurs autres pays méditerranéens, par une économie parallèle fortement développée.

En 2010 et 2011, la Grèce fait face à une importante crise économique liée au niveau élevé de sa dette publique. Le gouvernement annonce alors d'importantes mesures d'austérité et bénéficie du soutien du FMI et de la zone euro.

Croissance économique de la Grèce par année |

| 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 |

Taux | 3,50% | 4,70% | 3,70% | 3,70% | 4,20% | 3,70% | -2,00% | -4,50% | - 3,0% |

En 2010, la Grèce fait face à une grave crise des finances publiques. Le gouvernement socialiste annonce des mesures d'austérité. Ces mesures, que le gouvernement souhaite faire voter par le Parlement avant le 7 mai 2010 comprennent notamment les points suivants :

- diminution du salaire des fonctionnaires (- 10%)

- diminution des pensions accordées aux retraités (- 10%)

- recul de 5 ans de l'âge légal de départ à la retraite (65 ans contre 60)

- réduction des investissements publics et des dépenses de fonctionnement de l’État

- création de nouveaux impôts et de nouvelle taxes, hausse de 10% des taxes sur l'essence, le tabac et l'alcool

- hausse de la TVA de deux points (23% contre 21%)

- baisse des dépenses de l'armement de 2,5 milliards d'euros en deux ans.

La Grèce a reçu un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans du FMI et de la zone euro. L'accord, passé sous condition d'une baisse des dépenses publiques, prévoit une réduction du déficit public, de 13,6 % du PIB en 2009 à 2,6 % en 2014. Pour l'année 2010, le déficit devait baisser à 9,3 % du PIB. En revanche, le gouvernement grec prévoit une hausse continue du chômage et prévoit aussi encore au moins deux années de récession (- 4 % en 2010 et – 2,5 % en 2011). À ces 110 milliards d'euros, s'ajoute, à partir de 2011, une aide supplémentaire de 60 à 85 milliards d'euros pour ses «besoins financiers» jusqu'en 2014.

Le secteur primaire représente 7% du PNB et 12% de la main-d'œuvre. L'industrie est encore assez peu développée en Grèce (et par rapport a la moyenne des pays de l'UE) : elle représente seulement 22 % du PNB et 20 % de la main-d'œuvre.

Le secteur tertiaire représente la majorité de l'économie grecque (71 % du PNB et 68 % de la main-d'œuvre). Le tourisme en est un pilier (15 % du PNB) : le pays est attractif grâce à ses conditions climatiques avantageuses, son important littoral (13 676 km), ses îles, et surtout ses nombreux vestiges archéologiques.

En pleine crise de la dette dans la zone euro, l'économie allemande a besoin de main-d'œuvre. Paradoxe ou conséquence de la situation actuelle, le pays d'Angela Merkel recrute donc des travailleurs qualifiés en Grèce, pays où le taux de chômage explose et dont elle exige par ailleurs une austérité budgétaire draconienne pour éviter d'avoir à la renflouer.

Pour faire tourner son industrie et alors que sa population active vieillit, elle regarde logiquement vers les pays de la zone euro les plus durement frappés par la crise, comme la Grèce ou l'Espagne et le Portugal, où le nombre de chômeurs est en constante augmentation.

Une aubaine pour les travailleurs qualifiés au chômage dans les pays de la périphérie de l'UE, qui fuient la crise financière et des perspectives sombres chez eux. Christos Kotanidis, ingénieur civil grec, a ainsi quitté il y a trois mois Thessalonique pour Erlangen, dans le sud de l'Allemagne, où il a trouvé un employé chez le géant de l'industrie Siemens.

A 33 ans, il ne travaillait plus qu'à temps partiel dans son pays, son employeur ne pouvant plus payer des salaires à temps complet en raison de la crise. Il lui a fallu six semaines pour trouver un poste en Allemagne.

"J'ai décidé de chercher un emploi en Allemagne car son économie est stable", explique-t-il. "En Grèce, la situation économique est mauvaise actuellement et l'avenir s'annonce encore pire."

Situation actuelle de la Grèce après la crise :

Mouvement de panique bancaire : Chaque épargnant grec préfère retirer son argent en euros plutôt qu'en drachme dévaluée. Un tel mouvement de perte de confiance risque d'entraîner des faillites bancaires en série. "Une possible panique bancaire consécutive à l'annonce de la dévaluation obligerait le gouvernement à nationaliser les banques et donc à faire tourner la planche à billet pour les soutenir. Un tel scénario aurait donc un coût social fort. L'inflation entraînant une baisse du pouvoir d'achat des ménages", explique Jésus Castillo, économiste chez Natixis.

Faillites en série: Pour les particuliers

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