L'Homme Est -Il Fait Pour Etre Heureux?
Recherche de Documents : L'Homme Est -Il Fait Pour Etre Heureux?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmême. Il coïncide avec son cycle naturel de besoin-satisfaction. Il est entièrement présent à son présent. La vie animale semble heureuse par son insouciance, son inconscience. L’animal a les moyens de son but, qu’il ne connaît même pas, se satisfaisant de vivre.
2) Le Souverain Bien
Ce qui fait souffrir l’homme c’est le manque (la douleur peut elle-même être pensée comme le manque de santé, et la santé comme le silence des organes). Remplir le manque procure du plaisir (cf Epicure). Ainsi la multitude des désirs a pour but d’avoir du plaisir. Tous ces plaisirs, tous ces biens dont on jouit, concourent eux-mêmes à un bien ultime : le Souverain Bien. Le bonheur, conçu comme état durable de plénitude apparaît alors comme le but de toutes nos actions, le Souverain Bien. « La nature ne fait rien en vain » affirme Aristote ; ainsi, à moins d’être perverse, la nature n’a pu donner à l’homme un objectif essentiel sans l’en doter de moyens.
Cependant, parce que l’homme est conscient, son bonheur ne peut rivaliser avec celui de l’animal qui a pour condition l’inconscience, à moins de se faire joyeusement lobotomisé. Autrement dit, l’homme ne peut être heureux à la façon de l’animal ; l’homme ne peut être spontanément heureux. Une disposition naturelle au bonheur ne peut être soutenue que par la chance car sitôt qu’une contrariété, qu’un malheur survient, le bonheur s’enfuit.
Le bonheur comme S.B n’est donc pas le fruit du hasard, l’enfant de la chance mais le résultat d’une démarche volontaire et consciente faite d’efforts. Etre heureux s’apprend.
Cependant de sérieux obstacles se dressent face à cet apprentissage.
II – Les obstacles
1) Le désir : cf. cours sur le désir
Non seulement le désir révèle un creux en moi, mais ce creux cause de la souffrance, même si parfois c’est un mal délicieux (désir amoureux par ex.). De plus il me jette dans l’action nécessaire à la satisfaction du manque, m’arrachant à un doux repos. Par ailleurs il n’est pas rare qu’il s’oppose à ma volonté morale, créant des tensions supplémentaires. Pour finir, s’il est comblé ce n’est que temporairement avant de réapparaître sous une forme ou une autre. Le désir nous soumet à un cycle d’agitation sans fin, sans même la perspective d’un bonheur serein.
2) La conscience temporelle : l’absence au présent (texte de Pascal)
· L’homme, par son désir d’être heureux, se condamne à ne pas l’être. En effet, visant toujours un bonheur futur, il s’empêche de vivre le présent. L’homme est donc responsable de son non bonheur. S’il était capable de ne pas se projeter sans cesse dans le passé ou le futur, mais d’être présent à ce qui est (par opposition à ce qui n’est plus ou ce qui n’est pas encore) il pourrait être heureux. Son indécrottable incapacité à être heureux relève certes de sa nature mais pas de son destin.
· Pascal constate « nous ne nous tenons jamais au temps présent » mais il ne dit pas « le présent nous échappe inexorablement ». Le bonheur n’est pas un paradis interdit, inaccessible par
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