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L'Écriture D'Une Vie

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montre bien que le prince est vu comme le dieu descendu de la machine, qu’il représente l’autorité royale et le sauveur de la pièce. Celui-ci est adroitement mis en valeur par la poursuite du projecteur qui fait ressortir sont importance au sein de la tragédie.

Derrière l’humour, la farce et la bouffonnerie, on voit l’expression et la puissance de la passion humaine : la jalousie, le désir, la haine et l’amour du pouvoir sont au sein de la famille. On pourra rire de l’ambiance paranoïaque qui règne au sein cette dernière. On constate aussi que c’est un vrai champ de bataille ; c’est une véritable guerre entre chaque membre. Les dialogues sont perfectionnistes et l’articulation des mots est très pointue. Les qualités de jeu et l’engagement physique des personnages font les réussites de la pièce.

Lors du face-à-face entre Orgon et son beau-frère Cléante, Eric lacascade a eu la bonne idée de mettre en scène les déplacements du maître de maison, en lui faisant prendre un bain. Ainsi, on peut le voir s’enfoncer de plus en plus comme une autruche, sous les arguments de Cléante qui sont de plus en plus persuasifs.

Orgon entreprend aussi une chorégraphie Burlesque, quand il dit vouloir « Tartuffier » sa fille, Marianne. Cela illustre bien le côté secret de la conversation.

Le personnage du chef de famille est bien dessiné, aveugle et naïf mais cependant ferme et dur. Christophe Grégoire, qui incarne Orgon ne ménage ses sauts et ses acrobaties pour justifier l’affolement d’un père de famille aveuglé pas des faux dévots.

Dorine, elle, est formidablement représentée, courageuse et résistante ainsi que protectrice avec des élans féministes. Ses traies ressortent parfaitement dans la pièce. Le côté « dire tout haut ce que les gens pensent tout bas » est ingénieusement représentait: humoristiques mais néanmoins très subtil.

Cependant, on regrettera un Damis pas assez crieur mais surtout, un Tartuffe distant et effacé. En effet, le côté hypocrite de l’arnaqueur ne nous éclate pas à la figure, le spectateur ne reconnait pas le masque artificiel de la bonté que porte celui-ci. En revanche, on remarquera la froideur dont fait preuve le personnage. De plus, lors l’effondrement ultime ce dernier ne prompt, ni ne ploie. Tandis que la scène avec Elmire est parfaitement présentée, à la limite de l’érotisme et propre à la perversité du Tartuffe.

En résumé, Eric Lacascade a su rester fidèle au texte classique et a su faire preuve d’une modernité pertinente dans son interprétation. Le spectateur s’en retourne content. Même si il y a quelque couac nous pourrons interpréter cette représentation comme pas mal. Cependant, celle-ci ne touche pas le sublime. Elle reste du théâtre et seulement du théâtre.

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