L’Allemagne pendant la Guerre Froide
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En face, une autre Allemagne, totalitaire et collectiviste, voit le jour. Elle est présentée par la propagande communiste comme un contre-modèle, la vitrine du socialisme et la preuve qu’il peut fonctionner. La réalité n’apparaîtra qu’après 1989 et elle est, comme on le sait maintenant, très différente. L’Allemagne de l’Est n’était en réalité qu’une façade qui masquait une économie ruinée, un écosystème catastrophiquement dégradé et un Etat policier brutal et déshumanisé.
Les deux pays sont restés pendant toute cette période totalement inféodés à leurs mentors, les Etats-Unis d’un côté, l’URSS de l’autre. Des deux côtés de la frontière, les deux camps concentraient d’impressionnants moyens militaires. Le point d’orgue a été atteint dans les années 1980, avec le déploiement de missiles nucléaires à moyenne portée, SS21 contre Pershing, qui a marqué le redémarrage de la course aux armements et l’affaissement progressif de l’Union Soviétique, affaiblie économiquement et incapable de suivre la cadence infernale imposée par l’Amérique de Ronald Reagan.
La déliquéscence de l’Union Soviétique a entraîné celle de ses alliés, et en premier lieu celle de l’Allemagne de l’Est, soumise à une très forte pression à réunification de son voisin de l’ouest. La chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, qui a entraîné celle du régime communiste, a créé un effet domino et balayé tous les autres régimes communistes d’Europe de l’est. L’URSS elle-même est tombée à peine deux ans plus tard, ce qui a refermé, au moins provisoirement le chapitre de la guerre froide.
L’Allemagne réunifiée est restée au cœur des évènements. Tout d’abord parce qu’elle est le pays le plus peuplé d’Europe et la quatrième puissance économique du monde. Ensuite, parce que sa réunification a entraîné un rééquilibrage durable de l’Europe vers l’est. Les pays émergents des années 1980 étaient l’Espagne et le Portugal ; aujourd’hui, ils sont remplacés dans ce rôle par la Hongrie, la Tchéquie ou encore la Pologne. Enfin parce que, du fait de ce qui précède, l’Allemagne a retrouvé sont rôle d’avant 1914, celui de puissance centrale faisant le pont entre l’Occident et la Russie.
Nous avons commencé cet exposé par le constat que l’Allemagne était restée au cœur des relations est-ouest sans discontinuer depuis 1945. Nous conclurons par celui que cette situation n’est pas appelée à changer dans l’avenir. Tout l’y prédispose : sa position géographique au centre de l’Europe, sa puissance économique, et jusqu’à son histoire tourmentée, dans laquelle la période 1933-1945 n’a été qu’une parenthèse tragique. N’oublions pas que la grande Catherine, tsarine de toutes les Russies et l’une des fondatrices de la nation russe moderne, était une princesse allemande et que les liens entre les deux pays sont donc multiséculaires et très profonds. La nouvelle Allemagne n’est plus vraiment un pays occidental, mais bien une puissance centrale au confluent de deux mondes. Le récent rééquilibrage de la politique étrangère française, avec l’émergence d’un axe Paris-Londres sur les grands
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