La Guerre Au Xxe Siècle

re sont gênés. Il maintient l'offensive sur la Somme, où il ne s'agira plus de «percée» mais d'«usure». A cause de Verdun, on n'engage, côté français, que 22 divisions au lieu des 42 prévues, sur 12 km au lieu de 45, et l'effort principal sera fourni par les Britanniques. La bataille de la Somme allait être pendant quatre mois et demi une formidable guerre d'usure et de matériel (utilisation nouvelle des tanks). Elle se solda par une courte progression (12 km environ pour les Anglais, 5 à 8 km pour les Français) au prix de pertes effroyables.

➢ Bataille du Chemin des dames

Le 15 avril 1917, trois armées françaises achèvent leur mouvement vers les rives de l'Aisne. Elles sont en place pour une offensive sur la ligne du Chemin des Dames. Le terrain est très ardu. L'homme qui commande les opérations est le général Robert Nivelle. Au final, malgré quelques succès, la France échoue le 21 avril. Cette entreprise semble si inutilement meurtrière qu'elle a pour conséquence une vague de mutineries qui affectent en quasi totalité les divisions engagées dans la bataille. Cependant, le Maréchal Pétain surmonte la triple crise (morale, tactique, stratégique) engendrée par cet insuccès.

➢ Bataille de Tannenberg

Les deux armées russes, placées sous les ordres du général Pavel Karlovitch Rennenkampf et d’Alexandre Vassilievitch Samsonov, avaient envahi la Prusse orientale. Le 20 août, Rennenkampf mena un combat victorieux à Gumbinnen, mais perdit le contact avec Samsonov. Le 26 août, les commandants allemands, Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff, utilisant un plan conçu par le lieutenant-colonel Max Hoffman, lancèrent toutes leurs troupes sur l'armée de Samsonov, isolée près de Tannenberg. Samsonov battit en retraite, perdant environ la moitié de ses hommes au cours des jours suivants, alors que les Allemands faisaient 92 000 prisonniers. Samsonov, désespéré, se tira une balle dans la tête le 29 août. 30 000 soldats russes devaient encore être tués ou blessés, alors que les pertes allemandes s'élevaient à 13 000 hommes.

➢ Bataille de Caporetto

Le 24 octobre, 7 des meilleures divisions allemandes, conduites par le général Otto von Below, enfoncent à Caporetto le front italien, qu'elles refoulent jusqu'à la Piave. Cadorna, le généralissime italien (bientôt remplacé par Diaz), appelle les Alliés au secours. Foch et Robertson, suivis de dix divisions franco-anglaises, arrivent à Rapallo, où s'ébauche le premier et timide organe de commandement interallié (6 et 7 novembre 1917).