La barrière de la langue dans la relation soignant-soignée
Rapport de stage : La barrière de la langue dans la relation soignant-soignée. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Cindy Zensen • 29 Mai 2018 • Rapport de stage • 1 374 Mots (6 Pages) • 5 561 Vues
Thématiques abordées et mots clés : la barrière de la langue dans la relation soignant-soignée
Communication difficile, langue étrangère, relation soignant-soigné, qualité de soin
Etape 1 : Description précise de la situation
Lors d’un poste du matin en service de chirurgie, j’ai réalisé un soin chez une patiente d’origine étrangère et ne parlant pas le Français. Le soin consistait en l’ablation du drain ainsi que la réfection du pansement.
Une fois la préparation du matériel nécessaire à ce soin terminée, l’infirmière et moi-même sommes allées dans la chambre du patient. A notre entrée dans la chambre et malgré la barrière de la langue je ressenti tout de suite sur le visage du patient qu’il était angoissé par le soin.
J’étais stressé non seulement car je n’avais jamais effectué ce soin, mais également car je ne pouvais pas dialoguer avec le patient. Je ne pouvais pas savoir si je lui faisais mal, ni son ressentis sur mon soin. Pour moi, ce fut une difficulté car en tant qu’étudiant en soin infirmier j’apprécie beaucoup l’expression du ressenti du patient sur mes soins afin de les adapter pour qu’ils soient le moins douloureux possible. Je ressenti particulièrement cette gène lorsque j’ai du enlever le drain. A ce moment, j’ai remarqué que le visage du patient changeait. Il avait l’air d’avoir très peur. Ceci me stressait vraiment, et le fait de ne pas pouvoir le rassurer, de ne pas pouvoir lui expliquer ni mon soin, ni du moment où il pourrait avoir mal m’angoissait également. Au moment du retrait, je ne me sentais pas à l’aise. Mais il n’était pas question que je montre mes sentiments au patient. J’aurais pu l’angoisser encore plus. A la fin du soin, le patient m’adressa un sourire qui me rassurait sur le soin mais la relation soignant soignée n’était pas optimal pour moi dans ce soin-là.
Etape 2 : Questionnement sur ma pratique
- Comment se faire comprendre et comprendre l’autre lorsque la barrière de la langue ne le permet pas ?
- L’obstacle de la langue et de la culture peut-il avoir des répercussions sur la relation soignant-soigné ?
Etape 3 : Exploration et recherches conceptuelles et contextuelles
• Dans toute structure hospitalière, il existe une liste d’interprètes ou traducteurs. Leur recours peut permettre de favoriser la relation soignant-soigné
• UE 1.1.S2 : Relation soignant soigné : Savoir écouter → L’obstacle à l’écoute
- Obstacles linguistiques (Cf. cours de communication 1.1.S1)
Deux interlocuteurs ne peuvent se comprendre que si :
- Les cadres de référence sont + ou – séquents
- Qu’en faisant attention à la connotation, dénotation, signifiant, etc.
- Les attitudes de l’émetteur sont adaptées
- Ils utilisent un code commun
- Il y a eu choix du bon canal
- Il y a une bonne exploitation du feedback
De +, si le langage verbal ne peut être utilisé dans la relation soignant/soigné, on utilisera d’autres moyens (des médiateurs : images, écriture, dessin, jeu).
- Les obstacles culturels et cultuels (= lié à la religion) (Cf. cours de sociologie)
Nous (le soignant et le soigné) sommes complètement façonnés par la culture qui est la nôtre, ceci à un tel point que nous ne pouvons comprendre les éléments culturels autres que par référence à ce que nous connaissons chez nous.
Ces éléments culturels sont parfois à l’origine de jugements de valeurs erronés concernant des pratiques qui nous choquent et nous dérangent.
Un soignant ne peut pas oublier cela et la relation avec une personne d’une autre culture n’est possible que si un effort est fait pour comprendre de quelle façon les comportements ou discours font référence à des valeurs qui ne sont pas les nôtres.
« Une pratique, une coutume, une croyance, n’a de sens que dans le système social dans lequel elle s’insère. »
Actions à mener : s’informer sur les autres cultures, aller vers les autres pour les comprendre, idem pour ce qui est des religions.
• Etre soignant : Le soignant nécessite certaines qualités : être bienveillant (écoute, être attentif, attitude corporelle, regard, présence), avoir de l’empathie (capacité de comprendre ce qui se passe dans l’autre, se projeter dans l’autre ). Etre soignant c’est donc être humain avant tout.
• La communication : Définition de Andrews et Boyle (2003) : « La communication est un système organisé et motif de comportements qui règlementent et rendent possible toutes les interactions entre le client et l’infirmière. Il est l’échange de messages et la création de sens » (cité par Whitman M.V. & Davis J.A., p.5).
• Rôle IDE : L’infirmier doit donc être capable de gérer et récolter des informations, d’être en relation et de transmettre les informations.
• La personne étrangère : L’infirmier, lorsqu’il soigne des patients d’origines diverses, doit être conscient de l’importance de l’identité pour le patient et que le fait de ne pas parler la même langue peut indiquer, pour lui comme pour elle, qu’ils ne font pas partie du même groupe d’appartenance. Cela peut avoir des répercussions sur la relation thérapeutique (manque de confiance de la part du patient envers l’infirmier) et ainsi sur la communication. De plus, comme décrit plus haut, pour favoriser l’intégration, l’infirmière devra laisser la place au patient et l’encourager à conserver ses caractéristiques culturelles, mais également à maintenir les relations avec les autres groupes.
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