Le Chien Jaune
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Terreur à l'hôtel de l'Amiral, à Concarneau, où de vieux amis se retrouvent pour jouer aux cartes. L'un d'eux est tué par balle, un autre disparaît, un troisième meurt chez lui, empoisonné. Pour mettre à l'abri le quatrième, le Dr Michoux, Maigret choisit de le faire incarcérer.
Reste à trouver qui pourrait vouloir la mort de ces personnages honorablement connus. Fidèle à sa méthode, le policier observe, écoute, en songeant à ce chien maigre, au poil jaune, qui rôde dans les alentours depuis le début des événements. Une présence quasi fantastique qui confère un climat angoissant à l'une des plus belles enquêtes de Maigret.
Le chien jaune
de : Simenon, Georges
Une enquête du commissaire Maigret, dont, il va me falloir l'avouer, je ne me rappelle plus très bien... Les voyages forment peut-être la jeunesse (mais dans quel sens de former, ça n'est pas dit, les aphorismes sont rarement fournis avec une étude de texte) mais ils donnent finalement assez peu de temps pour rédiger des chroniques, donc on accumule les BFNC (bouquin lu mais non chroniqué, pas terrible en fait) qui vont rapidement se transformer en BO++ (bouquin lu et oublié mais sûrement très bien puisque lu), et il faut absolument que je cesse tout séance tenante d'utiliser les qualificatifs de Pierre Bayard, ça va finir par ne plus avoir ni queue ni tête. Celui-ci pas de risque de ne plus se rappeler si c'était bien ou pas, il était passionnant !
Maigret est en vacances (ou pas, je ne me souviens plus très bien, mais ça commence souvent comme ça un livre policier, le héros est en vacances à la pêche et ne veut pas être dérangé mais l'affaire est toujours trop intéressante...) à Concarneau quand une série de crimes va répandre la peur dans cette petite ville chia... paisible. Encore une fois c'est dans la description d'une petite ville insignifiante (no offence meant) que Simenon se révèle le meilleur. Je n'ai pas encore lu de Maigret se déroulant totalement à Paris, cela dit, mais la grisaille et ses infinies nuances est vraiment très bien rendue et amène une langueur qui pousse le lecteur dans un climat où les évènements lui sont comme tous naturels, le prochain crime arrivera... Le chien jaune apparaîtra et on finira par savoir le fin mot de l'histoire, après tout, Maigret est là et il traîne dans la ville.
La méthode du commissaire est surprenante, sans doute parce que je ne suis pas (encore) un habitué du personnage. Il fait son enquête comme d'autres feraient leur marché, c'est à dire qu'il se promène, flâneur, dans la petite ville, il disparaît même parfois. et surtout, surtout il prend bien soin de ne pas utiliser les artifices classiques de la police, pas d'analyses de substances trouvées sur site, pas d'empreintes digitales et autres trucs de policier qu'on voit à la télévision, surtout en ce moment avec les nouvelles aventures des scientifiques en blouse blanche du FBI. Ils ont besoin de recruter des intellectuels au FBI ou quoi ? Je ne sais pas si vous avez remarqué cette tendance à la médiatisation via série-télé des scientifiques, bientôt ça va être sexy d'être en master II de math-appli ! Ils ont peur de ne récupérer que des maniaques de la gâchette sans doute...
Mais je m'égare, le commissaire Maigret n'est ni un cowboy, ni un docteur en théorie des nombres qui démasque des tueurs en série à coup de transformée de Fourier (largement sous estimée en criminologie à la fac en France, la transformée de Fourier, laissez moi vous le dire, ah ça pour disséquer des cadavres ou passer à tabac des mecs et leur filer des clopes après, il y a du monde, mais pour résoudre des équations différentielles, plus personne... Moi je dis il faut faire appel aux frères Bogdanov, quand ils auront fini de défendre leur vision de l'univers envers et contre tous).
Mais je m'égare encore...
Je fais finir
...