Le Loup Et Le Chien

e la violence et la bestialité de son idée première; le compliment sur «l'embonpoint» mis en valeur entre le début de vers et la coupe, montre bien son idée fixe; la longueur du mot-3 syllabes-qui n'en finit plus est proportionnelle à la taille du chien !

La stratégie du loup est réussie, le chien mis en confiance accepte de s'entretenir avec lui.

II. La stratégie gagnante du chien.

Le But du chien va consisterà transformer le loup en animal domestique. Pour cela il va adopter une stratégie argumentative en deux parties. D'abord il critique la vie sauvage du loup pour ensuite faire l'éloge de sa propre vie d'animal domestique.

A. critique de la vie du loup.

a) Le chien va s'attacher a montrer que la vie sauvage par nature est incompatible avec l'idéal du loup «être gras» «vos pareils y sont misérables»;il fait une généralisation :le destin du loup n'est pas un destin particulier qui viendrait de la malchance ou de la bêtise mais est une loi universelle. Cet argument a en outre le mérite de ne pas blesser le loup et de susciter un réflexe d'orgueil.

b) D'autre part, cette critique est maligne car s'accompagne de l'idée que le loup a toute possibilité de choisir une autre vie, que la vie sauvage n'est pas une fatalité.«Il ne tiendra qu' a vous, Beau Sire,»

c)Pour hâter de convaincre son interlocuteur, il emploie tous les procèdes de la persuasion:

il montre son intérêt par une interrogation qui prend sont interlocuteur a témoin «car quoi ?», il le presse par des impératifs «quittez, suivez-moi». De plus, loin de lui témoigner du mépris, il emploie un langage très poli, lui montre un grand respect «Beau Sire» a ce loup dépenaillé, (ce qui est comique) il le vouvoie.

La stratégie marche, comme le prouve l'interrogation du loup «que me faudra-t- il faire ? », qui montre qu'il est d'accord implicitement avec la critique du chien et envisage déjà de changer de vie.

B. Dans un deuxième et temps le loup va s'attacher faire l'éloge de sa propre vie selon une progression bien réfléchie.

a) D'abord, il va énumérer les devoirs, qu'il va minimiser : trois groupes infinitifs dont seul le premier « donner la chasse aux gens portant bâtons et mendiants » constitue un véritable travail, encore qu'il ne soit pas trop exténuant. Les deux autres obligations:«flatter» et «complaire», en valeur en début et en fin de vers par le chiasme ne constituent pas une véritable charge.

b) Puis le chien va s'appesantir avec complaisances et entrer dans les détails sur les récompenses du travail, il va faire saliver le loup :«os de poulets, os de pigeons» pour terminer avec intelligence sur les récompenses affectives «mainte caresse»

c)et c'est justement le mot «caresse» qui fait craquer le le loup, lui , l'animal sauvage que personne n'a jamais caresse.

C. la victoire du chien: le loup brûle les étapes, tant il est presse de changer de vie, le dialogue se termine sans une parole du loup; donc, par une grande ellipse du récit, LF le montre déjà heureux par anticipation «il se forge déjà une félicité»,«pleurer de tendresse » : le bonheur dépeint va au delà de toutes ses espérances puisqu'en plus du couvert, il va trouver l'amour !

III. Le retournement de situation

-se joue au dernier moment ( dramatisation : un peu plus il aurait été trop tard!) et sur un détail:«pelé» rejeté en fin de vers:

-Suit un court dialogue d'une grande intensité ou aux questions pressantes du loup «qu'est-ce la ? Quoi? Rien?» s'oppose les absences de repose: «rien» ou les réponses dilatoires: «peu de choses ou embarassées du loup «le collier dont je suis attache de ce que vous voyez est peut-être la cause» la réponse a fini par sortir et elle fait bondir le loup: «attache» en début de vers marque le hurlement du loup, on voit qu'il manque de s'étrangler. Le contre-rejet vous ne courez pas» et le rejet «ou vous voulez» mettent qui dissocie les deux parties d'une même phrase met en valeur le fait que son élocution est ralentie, que,, peu a peu, il prend conscience de ce que signifie être «attaché».

-La fin