Le roman baroque héroïque ou roman précieux
Note de Recherches : Le roman baroque héroïque ou roman précieux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireshéros miséreux, généralement des jeunes gens vivant en marge de la société et à ses dépens. L’oeuvre la plus célèbre de ce mouvement littéraire est Don Quichotte, traduit en français en 1614), comme La Vraie Histoire comique de Francion de Charles Sorel qui parut en 1623, période où règne encore une grande liberté de parole ; mais en quelques mois, tout change : Théophile de Viau est jeté en prison, les libertins sont pourchassés... en 1626 et 1633, Sorel publie de nouvelles versions, bien plus sages.
ou de récits satiriques, comme Le Roman comique de Scarron, dont les personnages sont des héros déchus, ou de modestes gens. Le roman comique
III. les histoires tragiques.
Parallèlement se développent les histoires tragiques, sortes de nouvelles qui, contrairement aux délicatesses de la préciosité, mettent en scène des actes atroces, cruels ou diaboliques, prétendument réels. Elles se distinguent par leur brièveté et leur violence. Les maîtres du genre sont François de Rosset avec « Les Histoires mémorables et tragiques de notre temps » et Jean-Pierre Camus qui se présente comme témoin et juge de son temps dans les « Diversités ».
IV. Premier questionnement sur le genre romanesque : La préface de Zayde de Pierre Daniel Huet
Que nous apprennent les œuvres de fiction d'une culture étrangère ou d'une période éloignée sur ses créateurs ?
À quels besoins culturels de telles histoires répondent-elles ?
Existe-t-il des bases anthropologiques fondamentales incitant à la création de mondes fictifs ?
Ces œuvres de fiction ont-elles été divertissantes et instructives ?
Ce traité a été le premier à montrer comment interpréter les œuvres de fiction. Véhiculé dans un certain nombre d'éditions et traductions, le Traité de Huet a obtenu une position centrale parmi les écrits traitant de la fiction en prose Le mythe pastoral
Poésie baroque
Les poètes s’illustrent grâce à leur esprit libertin tel que Tristan L'Hermite avec ses poésies mélancoliques chantant avec une grande sincérité les charmes de la nature et de l’amour, Marc-Antoine Girard de Saint-Amant poète libertin, militaire et diplomate et Théophile de Viau ambitieux, désinvolte et libertin. Ils sont tous les trois considérés comme des libres penseurs refusant les dogmes et les principes. De fait, certains de ces poètes, à l'instar de Paul Scarron, s'illustrent dans un registre dit « burlesque » à savoir un répertoire irrévérencieux et parodique qui ridiculise les modèles littéraires dominants (comme l'épopée) et les figures mythologiques de l'antiquité, généralement mises en scène dans des postures peu avantageuses, s’inspirant des figures hybrides et étranges de l’art burlesque.
En Europe, deux modèles poétiques se distinguent sur le plan esthétique : celui de Luis de Góngora, caractérisé par une une extrême préciosité de la langue et un excès de figures de style Et celui promouvant une écriture plus synthétique et précise. Tous deux se rejoignent néanmoins dans la recherche linguistiques et des jeux sur la forme et le sens des mots.
L’extase d’un baiser
François Tristan L'HERMITE
Recueil : "Les vers héroïques"
Au point que j’expirais, tu m’as rendu le jour
Baiser, dont jusqu’au coeur le sentiment me touche,
Enfant délicieux de la plus belle bouche
Qui jamais prononça les Oracles d’Amour.
Mais tout mon sang s’altère, une brûlante fièvre
Me ravit la couleur et m’ôte la raison ;
Cieux ! j’ai pris à la fois sur cette belle lèvre
D’un céleste Nectar et d’un mortel poison.
Ah ! mon Ame s’envole en ce transport de joie !
Ce gage de salut, dans la tombe m’envoie ;
C’est fait ! je n’en puis plus, Élise je me meurs.
Ce baiser est un sceau par qui ma vie est close :
Et comme on peut trouver un serpent sous des fleurs,
J’ai rencontré ma mort sur un bouton de rose.
Marc-Antoine Girard de Saint-Amant
Voici son poème le plus célèbre, Le Paresseux, publié en 1631 dans ses Œuvres Poétiques"
Le Paresseux
Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.
Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.
Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en
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