Les Fleurs Du Mal
Mémoires Gratuits : Les Fleurs Du Mal. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPour cela, nous nous intéresserons, tout d'abord au caractère érotique et sensuel du texte, ensuite à la situation du poète face à cette scène.
Une femme est le sujet principal de cette œuvre ; nous pouvons donc penser qu’il est dédié à cette dernière, que Baudelaire l’a aimée mais dont il ne cite pas le nom. Nous pouvons supposer que cette femme soit Jeanne Duval car selon le poète cette femme a un " teint fauve et brun " ; de plus "elle était couchée [sur un] divan «, or nous savons que Banville, un poète parnassien contemporain de Baudelaire avait composé une pièce poétique pour Jeanne Duval s'intitulant " le Divan ". Quoi qu'il en soit, sa présence donne une certaine sensualité au texte.
En effet cette sensualité vient d'elle car, tout d'abord, " elle était [Ö]couchée ", " nue " et ne portait " que ses bijoux ". Notons que malgré le titre du poème " Les Bijoux ", ce n'est pas leur présence qui attire l'attention du poète ; d'ailleurs la majeure partie du texte est consacrée au corps nu de cette femme, surtout les strophes 5 et 7 dans lesquelles le poète décrit en détail les parties du corps qui ont particulièrement attiré son attention comme " son bras", "sa jambe", "sa taille ", " son bassin ". De plus son corps est illuminé par les reflets de ses ornements et par " la lampe qui inondait de sang [sa] peau d'ambre ". Cette brillance du corps est également évoquée dans la cinquième strophe, puisque ses membres, selon le poète, sont " polis comme de l'huile ". La sensualité ainsi que la luminosité du corps sont présentes par le fait qu'elle est maquillée.
L'érotisme est aussi bien présent grâce à elle. En effet, "elle n'avait gardé que [Ö] son riche attirail " parce qu'elle "[connaissait le] cœur " du poète. Ce qui signifie qu'elle savait que cela plairait à son amant, c'est effectivement ce qu'affirme l'homme à la deuxième strophe : " ce monde rayonnant [Ö] me ravit ". De plus, ses yeux fixés passionnément sur son amant, " elle essayait des poses ", sûrement pour paraître plus désirable; ce qui donne à cette scène une connotation plus érotique. En outre, " elle [Ö] se laissait aimer " et " souriait d'aise " ; ce qui ajoute un peu plus d'érotisme à cette scène. La strophe 4 ajoute que cette femme a " un charme neuf " car elle réussit à mêler la pureté à la luxure. Ce dernier vers de la quatrième strophe constitue un oxymore car il réunit deux termes dont le sens est diamétralement opposé. Ainsi, c'est à cause d'elle que les désirs érotiques du poète s'intensifient.
La réaction du poète face à elle prouve qu'il n'est pas insensible à la scène. En effet, " le repos de son âme est troublé " à force de regarder ce corps nu.
Le texte montre aussi qu'il est attentif à la scène puisque ses yeux sont " clairvoyants et sereins " ; de plus, il l'est tellement qu'il décrit en détail les parties qui lui ont particulièrement plu, dans les strophes 5 et 7 dans lesquelles le thème du corps domine. Par exemple, il cite dans la septième strophe " les hanches ", le " buste ", etc. Le spectacle de lumière sur le corps de sa maîtresse le "ravit en extase ". Enfin, plus il la regarde " sourire d'aise ", plus son désir pour elle grandit " comme la mer montait comme vers la falaise ".
« A celle qui est trop gaie »
Aucun poème ne montre mieux la complexité des relations entre Baudelaire et la femme que A celle qui est trop gaie, une des six pièces condamnés, ambivalentes de sentiments, et s'adressant a Madame Sabatier.
Ce poème se compose de 9 quatrains d'octosyllabes à rimes embrassées où Baudelaire associe galanterie et pulsions sadiques en s'adressant a la femme trop gaie.
Le poème comporte aussi 3 mouvements : un portrait élogieux = ère strophes, une confidence faite de souvenirs et l'expression d'un fantasme dans les 3 dernières strophes (...)
Le sadisme de Baudelaire dans ce poème est choquant voire malséant. L'audace et la virtuosité poétique de Baudelaire se lisent dans son exhibition de ses pulsions sadiques sous forme d'un éloge de la beauté charnelle.
Cette fois (contrairement à la beauté spirituelle glorifiée dans le poème intitulé "hymne
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