Les origines lointaines d’une guerre inévitable

ie allemande à l’échelle mondiale aurait été un des facteurs à l’origine du conflit mondial. De plus, la révolution industrielle étant en place, de moins en moins de territoires étaient disponibles, alors une confrontation entre les empires impérialistes était imminente.

Des alliances stratégiques se forment à partir d’intérêts communs

Deuxièmement, pour se préparer à une Allemagne de plus en plus avide et menaçante, plusieurs alliances vont se former pour réponde à cette menace. Cette alliance composée de l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche-Hongrie. En 1890 le tsar Nicholas II, s’adresse à l’Allemagne pour des capitaux lui permettant d’accélérer son expansion. Guillaume II va refuser de lui apporter son aide financière, considérant la Russie comme trop endettée. Celle-ci va se tourner vers la France qui va accepter de la financer, voyant ce partenariat comme une opportunité politique. La France et la Russie vont signer secrètement l’Alliance Défensive en 1892. Ainsi, la France n’est plus isolée et elle continue à se trouver des alliés pour préparer la bataille contre l’Allemagne. En 1895, elle signe l’Entente Cordiale avec l’Angleterre, ces deux puissances ayant l’Allemagne comme ennemi commun. De son côté, l’Angleterre craignait la concurrence commerciale des allemands sur les marchés mondiaux, ainsi que de sa flotte militaire de plus en plus puissante, elle se met donc à la course à l’armement. Cette entente allait être la pierre-angulaire du système de Triple Entente qui allait être créée en 1906 et qui se présentait comme une réponse à la Triple Alliance. Tous prévoyaient une confrontation entre la Triple Entente composée de la France, l’Angleterre et la Russie, et la Triple Alliance composée de l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche-Hongrie. Un vent de nationalisme soufflait dans tous l’Europe, exacerbant les tensions internationales grandissantes. Il est important de comprendre que ces alliances initiales se sont modifiées au courant de la guerre et que certains pays se sont même ajoutés au conflit.

L’enjeu des Balkans

S’ajoutant à ces deux points, le nationalisme exacerbé des peuples démontre bien l’instabilité politique qui mouvemente la zone balkanique vivant de nombreuses guerres et agitations depuis le début du 19e siècle. Plusieurs États dont la Grèce, la Roumanie, le Monténégro, la Bulgarie et l’Albanie se séparent de l’empire ottoman pour devenir des pays indépendants et vont se partager entre eux ce qui reste de l’empire. Des vagues d’indépendance nationale vont frapper d’autres minorités qui désirent eux aussi se débarrasser de la domination ottomane et austro-hongroise. De plus, les grandes puissances se menacent entre elles et se lancent des ultimatums ayant pour sujet les Balkans. Deux guerres importantes balkaniques prennent lieu en 1912 et 1914 et entre temps la zone balkanique est « une poudrière prête à exploser » (RG, cours 5). Dans les 2 blocs d’alliances, s’observe une course aux armements acharnée et les capitaux se placent dans les budgets militaires et les grandes puissances mobilisent toutes leurs forces, cela se surnomme « la paix armée » (RG, cours 5) car malgré l’absence immédiate de conflit armée, les deux blocs étaient prêts à exploser, n’attendant plus qu’un élément déclencheur pour prendre les armes.

Donc c’est le cumulatif de ces 3 facteurs principaux qui est à l’origine de la Première Guerre mondiale. Bien sûr, d’autres causes viennent s’ajouter au constat mais leur importance est peut être moindre. La Première Guerre mondiale s’est donc tranquillement dessiné au travers des diverses confrontations et conflits nourrissant toute l’Europe. Malgré l’évidence de l’éclatement d’une guerre incontournable, aucune des puissances n’ont tenté de l’éviter car la majorité croyait qu’elle était essentielle et tous croyaient que cette guerre ne durerait que 2 mois.

LA CAUSE IMMÉDIATE

Comme mentionnée ci-haut, toute l’Europe était en état de « paix armée ». La tension était à son point culminant, j’irais jusqu’à dire que la guerre était attendue impatiemment. La question n’était plus de savoir si une guerre se préparait mais bien quand est-ce qu’elle allait éclater. L’attentat de Sarajevo arrive à point dans une Europe fébrile prête à se déchaîner.

L’attentat de Sarajevo

Tout semblait être disposé pour qu’un évènement déclencheur soit provoqué par un des deux blocs, « les conditions sont donc réunies pour qu’un incident circonstanciel puisse provoquer la guerre » (RG, cours 5). C’est alors que François-Ferdinand, héritier de François-Joseph empereur austro-hongrois et son épouse sont assassinés par un nationaliste serbe le 28 juin 1914 à Sarajevo, en Bosnie. L’Autriche-Hongrie accusait la Serbie de l’assassinat et lui a lancé un ultimatum dont l’une des closes était presque irréalisable, c’est-à-dire l’envoie de la police austro-hongroise dans le pays pour enquêter sur les circonstances de l’assassinat. Il était évident que la Serbie n’allait pas accepter ces conditions car cette demande était une violation même de sa constitution. Ce refus était «prévu » par l’Autriche-Hongrie qui avait maintenant une raison entrer en guerre. Le 28 juillet 1914, elle déclare une guerre « préventive » à la Serbie, due au jeu des alliances, cela mena à la Première Guerre mondiale. Pour la première fois depuis la guerre napatéenne, presque toute l’Europe était en guerre. L’Italie n’étant pas prête, va demander à Guillaume II de retarder son entrée en guerre. Le bloc d’opposition va en profiter pour promettre à l’Italie d’immenses territoires au nord du pays, elle va donc se ranger du côté de la France et de l’Angleterre.

Un contexte propice

Donc, l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand avait bien mené à la Première Guerre mondiale mais il est erroné de croire que c’était l’unique cause de cette guerre. Cet évènement n’aurait probablement pas eu un effet aussi important dans un autre contexte historique, « si l’accident du 28 juin 1914 a développé pareilles conséquences, c’est parce qu’il a surgi dans un contexte qui portait en lui les virtualités de guerre » (René Rémond, T3, p.15). Donc, théoriquement le même accident n’aurait pas eu des répercussions mondiales aussi importantes s’il était apparu dans une Europe paisible d’une autre époque. Certes, il aurait ébranlé ou ému l’opinion mais n’aurait probablement pas provoqué à lui seul une guerre mondiale.

UNE FIN HEUREUSE?

Les causes précédemment discuté ont permis de comprendre l’ampleur de la Première Guerre mondiale car il est vrai qu’on y retrouve des dimensions jamais vu dans l’histoire. Cependant, je voudrais maintenant discuter du dénouement de cette grande guerre qui a énormément changé la carte du monde. Effectivement, si l’on compare la carte du monde de l’avant et de l’après-guerre, on y observerait des changements territoriaux majeurs car l’Europe a été remanié suite à la défaite de l’Allemagne et de ses alliés. Il est aussi important de discuter du triomphe du capitalisme qui renverser l’ancien régime.

La paix

En effet, l’Europe d’après-guerre n’est pas du tout comparable à celle qu’elle était avant que la guerre ne la possède. La Première Guerre mondiale a été si déterminante « Août 1914 porte en germe les grandes tragédies qui ont fait du siècle vingtième un siècle de fer. » (René Rémond, T3, p.8). C’est durant la conférence de la paix à Paris en 1919 que le conseil des Quatre (composé de l’Angleterre, la France, les États-Unis et l’Italie) va prendre les décisions capitales et arbitrer les clans opposés. Le traité de Versailles ainsi que d’autres traités moins connus sont signés en 1919-1920 et consacrés à la défaite des grands empires. S’observe la disparition de plusieurs grands empires. L’Autriche-Hongrie n’existe plus, le lien dynastique qui réunissait l’Autriche et la Hongrie est brisé. L’empire de Habsbourg est désintégré. C’est la fin de l’empire ottoman.