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Ma Liberté S'Arrête T-Elle Où Commence Celle D'Autrui ?

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la liberté. La menace peut résider dans la liberté elle-même, dans un certain usage fait de la liberté.

2. Il existe donc un mauvais usage de la liberté, qu'il convient de contenir par la loi. La liberté n'est pas un but en soi, ni une valeur suprême.

C) Les conséquences menaçant cette conception de la liberté.

1. Si la liberté menace celle des autres, on tombe dans un rapport de force.

-> Chacun (individu ou groupe social, groupe de pression) tentera de pousser son avantage si le rapport de force lui est favorable.

-> Ma liberté sera donc d'autant plus menacée et limitée que l'autre parviendra à faire prévaloir la sienne.

2. La liberté risque alors d'être réduite à un état de fait (expression d'un certain rapport de forces), elle n'est plus à auquel chacun a droit.

II - Seule la loi, universelle et la même pour tous, permet d'arbitrer entre les libertés individuelles (Kant)

A) L'opposition entre droit et privilège

1. La revendication de privilèges : réclamer des droits pour un individu ou un groupe au détriment de la liberté des autres.

2. Un droit est le contraire d'un privilège : il suppose l'égalité de tous devant la loi, il vise l'universel et non le particulier (Kant)

-> exemple : le suffrage universel par opposition au suffrage censitaire.

B) La loi comme garant de l'universel

1. Le but de toutes loi véritable est de rendre possible la coexistence des libertés individuelles conformément à une loi universelle.

2. Ce n'est qu'à cette condition que l'arrêt d'une liberté devant une autre ne décrit plus un état de fait ( la liberté s'arrêtant parce qu'elle rencontre un obstacle) mais devient ce que prescrit le droit : toute liberté doit s'arrêter là où elle commencerait à empiéter sur la liberté de l'autre.

C) La loi comme fondement de la liberté

1. La loi garantit à chaque citoyen le respect de ses libertés fondamentales.

Le rôle de la loi n'est pas seulement de réguler l'usage des libertés mais aussi de les établir.

III - La dimension collective de la liberté

A) L'instauration de la liberté civile suppose non pas une limitation de la liberté naturelle, mais son abandon pur et simple. (Rousseau)

1. Sur le plan politique, la liberté ne peut-être que collective. C'est un peuple tout entier qui est libre ou qui ne l'est pas.

-> exemple : libération de la France à l'issue de la seconde guerre mondiale, ou accès à l'indépendance d'un peuple colonisé.

2. Dans la sphère privée, c'est une relation qui est libre ou qui ne l'est pas. L'un des membres du couple ne peut-être libre si l'autre ne l'est pas également. La liberté ne peut consister à asservir autrui.

B) Les libertés, loin de se combattre, s'appellent et s'éveillent mutuellement. (Lévinas)

1. La liberté ne peut-être conçue de façon quantitative.

-> Elle ne se "partage" pas, comme les parts d'un gâteau ou les parcelles d'un terrain entre les différents héritiers. On ne peut lui appliquer la formule : "Plus l'un sera libre, moins l'autre le sera".

2. Tout au contraire, la liberté est partagée par les différents individus.

-> Plus l'autre prend de liberté à mon égard, plus il m'ouvre un espace de liberté en retour.

3. Ma liberté et celle de l'autre ne peuvent se soustraire, mais plutôt se conjuguer et s'éveiller mutuellement.

-> Rencontrer un homme libre (Gandhi, Jésus, etc.) n'est pas une menace pour ma liberté, mais, au contraire, comme une invitation à vivre moi

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