Marché Du Jeux Vidéo

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Un marché ultra dynamique

Première explication du formidable dynamisme du marché du jeux-vidéo : l’innovation technologique liée à une créativité débordante. Les fabricants de consoles ou de jeux vidéo se renouvellent en permanence. « C’est une industrie qui tire très bien partie des innovations technologique, confirme Laurent Michaud, spécialiste des jeux vidéos à IDATE Consulting. « On l’a constaté récemment sur les smartphone, les tablettes et les réseaux sociaux : ces nouveaux supports attirent une pléiade de nouveaux entrants très créatifs qui se confrontent à des acteurs historiques comme Microsoft, Apple ou Sony, qui tentent de conserver leur avance». Il existe donc une concurrence féroce entre cette pléthore de petits et gros développeurs de jeux-vidéos, dont le joueur tire profit.

On a ainsi assisté ces dernières années au développement de nouvelles formes de jeu, qui ne visent plus simplement le « hardcore gamer » (c’est-à-dire le joueur intensif et particulièrement exigeant). Ce segment traditionnel de marché étant arrivé à saturation, les sociétés éditrices ont cherché à voir au-delà de l’ado boutonneux qui passe ses nuits sur World of Warcraft (qu’il appelle d’ailleurs WoW). «La tendance générale de l’industrie consiste à toucher un public le plus large possible. Le « hardcore gamer » est moins important pour l’industrie : ce n’est plus lui qui fait le buzz et qui représente le gros des ventes», explique Emmanuel Forsans, directeur de l’agence française pour les jeux vidéos.

Pour les industriels du jeu-vidéo, il faut désormais toucher les «casual gamers», ou joueurs occasionnels. Il s’agit bien sûr des femmes (les Sims, le Wii fit) et des séniors (par les «serious games»), mais aussi d’envisager le jeu différemment, par exemple comme une nouvelle forme de jeu de société. Le fantasme des industriels du jeu-vidéo : réunir toute la famille autour d’un double de tennis virtuel sur Wii-Sport. Ce réservoir quasiment infini de nouveaux joueurs représente donc un formidable relais de croissance.

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Ces innovations sont donc la plupart du temps très en phase avec les attentes des consommateurs. « L’industrie des jeux-vidéos n’a pas fait les même erreurs que celle de la musique, par exemple, qui est allé à l’encontre de ce que voulait le consommateur. Les grandes « majors » ont voulu contre Internet et l’ont payé au prix cher. A l’inverse, le jeu vidéo essaye en permanence de s’adapter à l’évolution de la demande des joueurs », explique Emmanuel Forsans.

Des modèles économiques innovants

Un des principaux défis auquel doit faire face l’industrie est la dématérialisation : on n’achète plus ses jeux-vidéos à la Fnac ou à Micromania, on les télécharge directement depuis sa playstation, son PC, sa tablette ou son smartphone. Pour y faire face, les développeurs et les éditeurs rivalisent d’ingéniosité et de créativité pour inventer de nouveaux modèles économiques.

Premier exemple : le développement du « Free to play », c’est-à-dire le jeu gratuit. Alors que les joueurs sont de moins en moins prêts à débourser une soixantaine d’euros pour un jeux-vidéos, les développeurs leur proposent de jouer sans frais… au moins au début ! C’est le principe de l’ «item selling» : le joueur ne paye rien au départ, mais doit débourser de l’argent (réel) dès qu’il veut acheter une nouvelle épée ou un cheval (virtuels) à son avatar. Pour chaque « item » (objet en anglais), le