Regulation Par Le Marché
Compte Rendu : Regulation Par Le Marché. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresprix. De plus les marchés sont interdépendants, c'est à dire que les fluctuations enregistrées sur l'un des marchés se répercutent sur les autres. Cette interdépendance des marchés permet l'adaptation au changement de l'activité économique.
Sur le marché, l'élément essentiel est le prix, qui oriente les décisions des agents comme une main invisible (Adam Smith), de telle façon que producteurs et consommateurs, par la poursuite de leurs intérêts, favorisent l'intérêt général.
Léon Walras puis Arrow et Debreu ont montré que les mécanismes d'ajustement du marché permettent à l'ensemble des marchés de se trouver simultanément en équilibre : c'est la théorie de l'équilibre général. A l'équilibre, aucun individu ne peut améliorer sa satisfaction sans détériorer celle d'un autre. Cette situation est appelée optimum de Pareto, nom de l'économiste W. Pareto qui développa cette théorie. Toutefois les hypothèses posées sont très restrictives. En effet on suppose ici une rationalité des agents, une concurrence pure et parfaite ainsi que l'absence de toute incertitude. De ce fait il s'agit plus d'un modèle théorique que d'une représentation concrète de l'économie.
Dans de nombreux cas, la régulation par le marché présente des failles et les auteurs divergent sur la portée de ce modèle : selon certains il est nécessaire de se rapprocher au plus près des hypothèses de concurrence pure et parfaite permettant la réalisation de l'équilibre, alors que d'autres, plus réalistes, cherchent à bâtir des modèles différents.
II) LES LIMITES DE REGULATION PAR LE MARCHE
Dans son fonctionnement concret le marché ne remplit pas son rôle de production d’un équilibre économique efficient.
A_/Concurrence imparfaite et prix artificiel
Lorsque les conditions de fonctionnement des marchés ne sont pas respectées, le prix ne joue plus parfaitement sa fonction d’information. L’équilibre économique n’est donc pas optimal.
Le rôle de l’Etat consiste à améliorer ou à restaurer les conditions de fonctionnement d’une concurrence effective sur les marchés.
1-/Le non-respect de l’hypothèse d’atomicités de libre entée sur le marché
Le processus concurrentiel conduit souvent à une concentration des marchés. Sur un marché donné, les offreurs sont moins nombreux et de plus grande taille. Les prix de vente ne sont plus le fruit de la concurrence, mais dépendent de l’intérêt propre de l’entreprise dominante (couts de production, objectif de taux de profit).
2-/Le non-respect de l’hypothèse d’homogénéité
Même si l’hypothèse d’atomicité est vérifiée, la concurrence par les prix n’est pas obligatoire. C’est le cas lorsque les entreprises adoptent une stratégie de différenciation. Cette différenciation peut revêtir deux formes :
° Différenciation objective par une politique de qualité, de service et d’innovation ;
°différenciation subjective fondée sur une politique d’image créée et entretenue par les techniques mercatiques. Pour une firme, réussir sa différenciation permet d’atteindre une position de quasi-monopole, de fidéliser sa clientèle, et ainsi de fixer un prix plus élevée que dans une situation de concurrence.
3-/ Le non-respect des hypothèses de transparence et de mobilité des facteurs de production
L’information sur les prix est rarement parfaite. Il peut donc exister des politiques de prix relativement indépendantes de la concurrence. Concrètement, il n’existe pas de système d’information centralisé, qui indique aux consommateurs les évolutions de prix des différents biens proposés.
La mobilité des facteurs de production est réduite. D’une part, la mobilité du capital technique est rendue difficile par les couts de transfert. D’autre part, la mobilité du facteur travail est fortement limitée par des contraintes sociales, culturelles et linguistiques.
B_/Biens collectifs et externalités : l’absence de prix de marché
Pour certains biens, le marché ne peut remplir son rôle d’allocation efficiente des ressources parce qu’il est incapable de fixer un prix.
1-/ Les biens collectifs
Pour ce type de biens, l’offre étant indivisible, il est impossible d’exclure un consommateur du marché avec un prix qui serait trop élevé pour lui. Le fonctionnement même du marché ne permet pas la fixation d’un tel prix, car les consommateurs sont inciter à ne pas révéler leur intention de payer tel où tel prix. Ils se comportent en << passagers clandestins >>. Ainsi, faute d’une demande exprimée sur le marché, aucune offre ne peut exister pour les services tels que l’éclairage public, la police où la défense nationale.
2-/ Les effets externes
Il y a effet externe (externalités) lorsqu’un agent économique procure, par son activité, un gain ou un dommage non compensé sur le plan monétaire à un ou plusieurs autres agents économiques. L’externalité peut donc être positive ou négative.
Le marché ne prend pas en compte l’existence des externalités. Ainsi il est incapable de pénaliser une entreprise trop polluante (coûts sociaux) qui réalisent de gros profits (bénéfices privés). Les coûts de la pollution ne sont pas supportés par l’entreprise qui en est la source, mais par la collectivité.
Le rôle de l’Etat consiste à placer sous tutelle certaines activités génératrices d’effets externes positifs (scolarisation, vaccinations, etc.) ou négatifs (pollution nuisances sonores, etc.), afin, respectivement, d’accroitre les gains collectifs et de déduire les dommages subis.
C_/La prise en compte du temps et l’équilibre par les quantités
Pour les libéraux, les ajustements des marchés sont assurés en permanence grâce à la flexibilité des prix. Il ne peut donc exister de déséquilibre durable dans l’économie. Mais si on prend en considération le temps, il apparait que les ajustements sur les marchés sont assurés plus facilement par les quantités (emploi, investissement, stock, production, etc.) que par les prix. Par exemple, si la production recule, les entrepreneurs hésitent à baisser les salaires, mais ils licencient (équilibre par les quantités). Les déséquilibres économiques sont liés à deux phénomène souvent négligés : l’information est incertaine changeante, et rend les ajustements difficiles et risqués ; et les coûts de transaction (des ajustements) sont élevés en termes de négociation, d’incertitude
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