Memoire Mariage Des Jeunes Filles Au Maroc
Rapports de Stage : Memoire Mariage Des Jeunes Filles Au Maroc. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresDescription du phénomène du mariage des filles mineures au Maroc :
A. Définition …………………………………………………………….....10
1. Le mariage des mineurs dans la loi ………………………………………………….... 11
2. Histoire du mariage musulman et obligations des conjoints………………………… 12
3. Types de mariages……………………………………………………………………… 13
B. Causes du mariage précoce au Maroc :
1. Causes légales 12
2. Causes religieuses 15
3. Causes logistiques 17
4. Causes socio-économiques 19
C. Les conséquences du mariage précoce au Maroc…………………….20
Partie II :
Solutions au problème :
A. Solutions juridiques……………………………………………………….22
B. La sensibilisation…………………………………………………………..24
C. Nos propositions…………………………………………………………24
Partie III :
Enquéte et témoignages :
A. Méthodologie de l’enquéte…………………………………………….26
B. Analyse des résultats…………………………………………………..27
C. Synthèse des résultats………………………………………………….29
D. Témoignages……………………………………………………………29
Conclusion…………………………………………………………...31
Bibliographie………………………………………………………...33
Annexes………………………………………………………………34
Introduction
Auparavant, le mariage des jeunes filles était plus fréquent alors que de nos jours les jeunes adolescentes s’intéressent plus à acquérir de nouvelles connaissances que de penser à la vie maritale .De plus les jeunes filles actuelles n’atteignent un niveau de maturité qu’après avoir eu l’âge légal : 18 ans.
Ce phénomène persiste encore de nos jours est c’est un fait réel qui progresse de plus en plus.
Dans bien de sociétés des pays en développement, le mariage de filles mineures est utilisé pour consolider ou renforcer des alliances entre familles. Quelquefois, cette union peut commencer par des fiançailles avec des enfants ou des nourrissons.
Au cours d’une enquête pour le compte de Save the Children Fund (Royaume-Uni), des filles âgées de 14 à 17 ans provenant de castes et de groupes ethniques différents de deux villages du district de Surkhet, au Népal, ont fait les observations suivantes sur le mariage précoce :
• «Ma sœur a été mariée à 14 ans. Elle s’est adressée à l’école pour empêcher le mariage, mais sans résultat». (Fille de 14 ans).
• «Mes parents m’ont mariée à un homme. Je devais travailler très dur, mais mes beaux-parents ne le reconnaissaient pas. Mon mari me battait, et je n’aime pas aller dans sa maison, bien que je sache qu’il viendra me chercher. Je veux aller à l’école!». (Fille de 14 ans).
• «Je me suis mariée contre mon gré poussée par mon père. J’ai donné naissance à un garçon, mais les membres de ma famille m’ont encouragée à aller à l’école. J’étudie plus que les autres. Ainsi la famille de mon mari me respecte». (Fille de 17 ans).
Elles étaient conscientes que le mariage précoce était dangereux d’un point de vue sanitaire, qu’une grossesse précoce pouvait constituer une menace pour la santé – et même pour la vie – de la mère et du bébé.
Interrogées sur les raisons du mariage précoce, elles citèrent la condamnation sociale des rapports sexuels et des grossesses hors du mariage, l’échec scolaire, les commérages du voisinage, les dures tâches chez leurs parents, et leurs rêves d’amour, de bonne nourriture, de beaux habits et de découverte d’autres endroits après leur mariage. Beaucoup pensaient que le mariage et la maternité leur procureraient la sûreté, un sens de sécurité, et un meilleur statut.
Elles se rendaient compte que leur valeur et leur condition n’étaient guère considérées car elles feraient partie de la famille de leur mari est ce parce que les filles n’héritent pas de la propriété des parents. Toutes déclarèrent avoir été heureuses jusqu’à l’âge de 10 ans car elles pouvaient jouer à leur guise sans que leur liberté de mouvements soit entravée par le travail ou les interdits. Maintenant elles veulent continuer à étudier mais cela leur est difficile à cause des leurs lourdes tâches domestiques auxquels elles sont confrontées.
Malgré les dispositions de la loi marocaine, plusieurs mariages de filles mineures se font encore sans cesse et partout au Maroc. Ce qui est dramatique et constitue une violation grave des droits de l'enfant. Les traditions viennent ainsi contredire quelques unes des conventions internationales adoptées par le pays. Pour justifier la persistance de ces mariages précoces, les familles avancent la plupart du temps des arguments culturels, traditionnels ou religieux.
Comment peut-on, dans un pays émergent tel que le notre, permettre qu’une fillette de 10 ans soit mariée à un homme de 35 ans, avec pour conséquence, l’abondant de sa scolarité et la lourde responsabilité de s’occuper de son foyer conjugal? Comment la société marocaine réagit face à ce que l’on nommera de « violation de l’enfance » ? Quelles sont les causes qui amènent ces jeunes filles mineures à se marier ? Et que faire pour prévenir ce type de mariage ? C’est ce que nous essayerons d’expliquer, à travers ce mémoire ci-présent, pour mieux comprendre ce phénomène.
En premier lieu, nous décrirons le phénomène du mariage des filles mineures au Maroc, puis nous communiquerons les causes (légales, religieuses et morales, logistiques et socio-économiques) engendrant l´augmentation de ce fléau et les conséquences qui en découlent. Ensuite nous essayerons de trouver des solutions relatives à ce problème et enfin nous exposerons l’enquête que nous avons menée sur ce sujet accompagnée des témoignages recueillis après le dépouillement du questionnaire établi auprès des personnes concernées.
Partie I
Description du phénomène du mariage des filles mineures au Maroc
Cette partie a pour objectif de décrire le phénomène du mariage précoce au Maroc ainsi qu’aux textes de loi relatifs à celui-ci et aussi de présenter quelques statistiques du mariage précoce existant dans d’autres pays. En second lieu, nous expliquerons l´histoire du mariage musulman, le déroulement de la cérémonie de mariage ainsi que les types de mariage. Puis en dernier, nous discuterons des causes légales, religieuses, logistiques et socio-économiques liés à l’augmentation de ce fléau au Maroc.
A. Définitions
Dans le monde entier le mariage est considéré comme un jour de fête et une étape importante de la vie d’adulte.
La pratique du mariage précoce n’offre nulle raison de se réjouir. Bien trop souvent imposer un partenaire conjugal à un enfant signifie mettre un terme à son enfance et compromettre ses droits fondamentaux.
Le mariage relève d’un choix .Le droit d’exercer ce choix fut reconnu comme principe juridique dès l’époque romaine. Pourtant de nombreuses filles se marient sans nulle possibilité d’exercer leur droit de choisir.
Certaines sont contraintes au mariage extrêmement tôt. D’autres sont simplement trop jeunes pour prendre en connaissance de cause une décision concernant leur partenaire ou les implications du mariage même. Il se peut qu’elles aient donné ce qui est passé pour un consentement aux yeux de la coutume ou de la loi, mais en réalité le consentement à cette union contraignante a été prononcé par d’autres en leur nom. On considère qu’une fois mariée une fille est une femme, même si elle n’a que 12 ans. Bien que l’âge du mariage soit généralement en hausse, le mariage précoce– le mariage d’enfants ou d’adolescents âgés de moins de 18 ans – est encore largement pratiqué.
Le mariage d’enfant, encore connu sous l’appellation de mariage précoce, se définit comme « tout » mariage contracté avant l’âge de 18 ans, avant que la jeune fille
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