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Migrant sujet

Étude de cas : Migrant sujet. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  18 Décembre 2017  •  Étude de cas  •  1 767 Mots (8 Pages)  •  1 038 Vues

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Sujet 1

Introduction

Ces dernières années le phénomène migratoire est devenu une donnée fondamentale de la mondialisation, l’un des défis qui se pose est alors de garantir une protection adéquate aux droits des travailleurs migrants. 
Le Liban est un grand pays d’accueil, environ 250 000 travailleurs migrants, en majorité des femmes domestiques, venant pour la plupart du Sri Lanka, de l’Inde, des Philippines et d’Ethiopie. Ces travailleurs sont fréquemment exploités par les agences de recrutement et de placement qui tirent profit de leur condition de précarité pour percevoir illégalement, avec la complicité des employeurs, des sommes d’argent, pour changer les termes du contrat convenu au départ, ou encore, pour confisquer leur passeport pour les priver de leur liberté de mouvement et soi-disant les ‘’fidéliser’’ à leur poste. De plus ces employés de maison qu’on pourrait qualifier de victimes, sont souvent l’objet de châtiments corporels mais également d’abus sexuels. 
Fréquemment obligées de travailler, parfois plus de 15 ou 20 heures par jour 7/7 jours pour des salaires de misère, qui d’ailleurs ne sont souvent pas payés intégralement, elles sont aussi privées de congés et de repos, et même séquestrées avec une interdiction formelle de communiquer avec l’extérieur et la famille elle-même. (Je te propose plutôt : Il ne s’agit pas là d’une généralisation de cas isolés, mais une présentation objective des conditions de travail d’une partie signifiante des travailleurs migrants, tout en restant limité, constitue une réalité au Liban. Existerait-il des possibilités visant à garantir le respect des droits les plus fondamentaux de ces travailleur-se-s migrant-e-s ?

Avant d’envisager les possibles solutions (II), il convient de s’attarder sur les conditions auxquelles ces femmes sont soumises avant et après leur embauche (I).

  1. La difficile réalité des femmes travailleuses à la recherche d’une meilleure vie

Ces femmes, qui viennent souvent de pays lointains, voient leurs droits violés de manière assez régulière. En effet, au regard des droits de l’homme, les violations sont présentes aussi bien au moment de leur embauche (A), que tout au long de leur séjour au Liban (B)

  1. Les plus communes procédures d’embauche

Les Agences en charge d’amener ces filles — qui seront ensuite ‘’vendues’’ comme domestiques dans des maisons — forment des réseaux très solides avec les ‘’pays d’embauche ‘’. En effet chaque agence possède un ou plusieurs agents ou ‘’bureau de représentation ‘’ situé dans ces pays et ayant pour mission d’embaucher le personnel.
Les acteurs voulant louer les services ces filles, se rendent dans ces Agences et leur donnent les caractéristiques désirées et bien déterminées, suit à quoi l’agence leur présente un C.V complet (âge, langue maitrisée, aimant les enfants…) puis l’acteur va régler un premier versement à l’agence en attendant de réceptionner la jeune fille et de régler la totalité de somme.
Néanmoins, certains ‘’pays d’embauche ‘’ ne permettent pas à leurs ressortissants d’aller dans des pays bien précis pour divers raisons (politique par exemple). A ce moment-là, les Agences entrent en jeux et utilisent une technique illégale qui consiste à contourner cet embargo en les faisant transiter dans un autre pays pour enfin les faire aboutir dans le pays désiré, le Liban dans ce cas. Lors de l’arrivée de l’employé sur le sol Libanais ce n’est que la famille (père, mère, enfants) qui peut aller la récupérer de l’aéroport.

B) La loi libanaise : un instrument au service des « employeurs »

Lors de l’arrive de l’employé-e au Liban un contrat de travail, dit contrat notarié, est établi entre employé et employeur. L’employeur s’engage alors à respecter un certain nombre de réglementations. En voici les principales :

Pour travailler légalement au Liban il faut un sponsor, ou « kafala. » Selon la loi en vigueur, pour travailler légalement comme travailleuse domestique, il faut le consentement d’un sponsor, qui est également l’employeur et qui est responsable sur le plan légal du séjour et du travail de l’employée au Liban.

En cas l’employée quitte la maison de son employeur, elle n’a pas le droit, au regard de la loi, de travailler dans d’autres maisons ou lieux de travail, même si elle a fui une situation d’abus.

Le Ministère du Travail exige que les travailleurs aient un visa d’entrée valide et un passeport.

Les migrants (ou leurs représentants, comme les agences de recrutement) présentent le nom et l’accord de leur sponsor, un contrat de travail certifié et un passeport valide pour délivrer le visa d’entrée.

Le passeport doit être renouvelé tous les cinq ans, six mois avant expiration.

Un permis de travail et de séjour valide que l’employeur doit renouveler ces papiers chaque année.

Selon les réglementations en cours, une employée ne peut changer d’employeur qu’après avoir obtenu l’autorisation écrite de son sponsor précédent.

Le visa d’entrée doit être modifié en permis de travail dans un délai de trois mois après l’arrivée.

Le permis de séjour doit être émis dans un délai de trois mois après l’arrivée, et il doit être renouvelé, au plus tard, quinze jours avant expiration.

L’employée a le droit de conserver avec elle son passeport et ses papiers administratifs, ainsi qu’une copie originale de son contrat. Elle peut remettre à son employeur une copie du passeport.

Quitter la maison de son employeur et travailler ailleurs est considéré comme une violation de la loi ; cela peut être puni par de la détention et le rapatriement forcé  des individus concernés.

Si une employée travaille de manière illégale et est rapatrié, elle risque l’interdiction d’entrée sur le territoire libanais pour une durée de cinq ans.

II. Des voies différentes pour l’amélioration de la condition des travailleurs migrants

  1. L’éducation : un moyen pour changer la société

Aujourd’hui, il apparait comme nécessaire que soit privilégiée l’éducation interculturelle dans notre société, ces deux mots pouvant recevoir de multiples acceptions. Selon C. Clanet, nous définirons l’éducation comme une « action exercée par un adulte qui en a la charge sur un être jeune en vue du développement physique, intellectuel et moral de celui-ci et de son intégration dans le milieu où il est destiné à vivre ». Cette définition met bien l’accent sur la nécessaire adaptation de l’enseignement au milieu de vie, une forme de mémoire, qui, à travers l’éducation scolaire on transmet à nos enfants le différent visage de la société ou on est entrant de vivre. Toujours selon C. Clanet, le terme « interculturel » introduit la notion de réciprocité dans les échanges et celle de complexité dans les relations entre cultures. L’interculturalité serait « l’ensemble des processus – psychiques, relationnels, groupaux, institutionnels… – générés par les interactions de cultures, dans un rapport d’échanges réciproques et dans une perspective de sauvegarde d’une relative identité culturelle des partenaires en relation ». Ainsi le terme interculturel désigne-t-il un mode particulier d’interaction et d’interrelation, se produisant lorsque des cultures différentes entrent en contact, se rencontrent et interagissent entre elles pour arriver à voir le prochain comme un être humaine paritaire.

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