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Mme Bovary

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le était attendu+ marque grammatical de la négation. 3 phrases=rythme ternaire=decrescendo.

Remarques : Le réalisme de Flaubert

→ réalisme de la mort (chp lexical, effet réaliste)

symptômes physiques... → Perte progressive du contrôle du corps d'Emma → description

réaliste du corps,

→ Blason funèbre : décrire en poésie des différentes parties du corps ; portrait fragmenté

Le seul moment où elle est considérée dans se globalité, C lorsqu'elle est considérée comme un cadavre.

→ description réaliste de la religion : l'extrême onction est décrite précisément. Tous les connecteurs montrent le réalisme + italiques citationnelles pour rendre réaliste des mots en latin.

(Flaubert a dû se documenter. Il n'oublie aucun détails, mm les choses prosaïques).

« le plus grand baiser d'amour... » → superlatif

La séance est vouée à l'echec, par ex quand le cierge tombe=rituel qui n'a pas de sens.

Questions à se poser : En quoi la mort d'Emma est-elle dramatisée (théâtral) ?

Quels sont les registres dominants ?

Problématique vue en classe : Comment et avec quels procédés, Flaubert met-il en scène la mort d'Emma ?

Lecture cursive : Poésie et profondeur de J.P Richard, « La création de la forme chez Flaubert »

Autre L.A internet

I. Une scène de crise

Rappelons que d'un point de vue médical, un état critique est le moment où va se décider l'issue d'une maladie (guérison ou mort).

1. De l'espoir à la mort

Structure générale du texte (les connecteurs rendent visible chaque partie) :

- Une rémission momentanée : « Cependant » (temporel et logique)

- Une lutte entre la vie et la mort : « Jusqu'au moment où », « Alors », « aussitôt »

- Le coup de grâce: « Tout à coup »

Le parcours d'Emma dans cette scène évolue de la « sérénité » à « l'épouvantement ».

2. Une description réaliste et convulsive

Description particulièrement réaliste d'un ensemble de symptômes : « haleter », la « langue tout entière lui sortit hors de la bouche », des yeux qui « roulent », l'« accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux », « la prunelle fixe, béante ». Le texte s'achève sur une « convulsion ». La violence de la description de Flaubert naît d'une vision réaliste, corporelle, presque médicale, des symptômes de la mort approchant.

Accélération du rythme des phrases dans la seconde partie. Enchainement rapide des connecteurs (« jusqu'au moment où », « alors », « aussitôt ») et énumération du comportement des différents personnages : « Félicité s'agenouilla », « le pharmacien fléchit les jarrets », « M.Canivet », « Bournisien s'était remis en prière », « Charles était de l'autre côté, à genoux ».

La référence aux différentes parties du corps (« poitrine », « langue », « yeux ») suggère une perte de contrôle de celui-ci.

3. Une lutte entre l'âme et le corps

Présence constante du champ lexical du religieux: « sacrement », « prêtre », « Seigneur », « salut », « communion », « âme », « crucifix », « prière », « soutane », « ecclésiastique », « oraisons », « syllabes latines ».

La mort gagne progressivement, entraînant une séparation des deux substances : la première partie suggère une reprise de conscience (Emma est sujet de la plupart des phrases), la seconde est le moment de la séparation « âme-corps » (« comme si l'âme eût fait des bonds pour se détacher », qui d'ailleurs conduit « à la croire déjà morte »), enfin Emma apparaît comme un « cadavre qu'on galvanise » (la galvanisation consiste à activer un muscle en faisant passer une sorte de courant électrique, c'est donc un mouvement obtenu par une source extérieure au corps, artificiellement), et donc un corps sans âme.

Cette progression suggère ainsi qu'Emma est morte avant même sa mort effective. On remarquera que l'instant de la mort n'est d'ailleurs pas indiqué : la phrase « Elle n'existait plus » utilise une valeur assez rare de l'imparfait qui, ici, permet de faire une sorte d'ellipse : l'instant de la mort est comme enjambé, il est comme passé sans avoir été clairement aperçu, identifié.

II. Un dénouement tragique

1. Un personnage « maudit »

La phrase du prêtre, pour « rassurer » Charles, prend une tournure très sombre au regard de ce dénouement : « le Seigneur, quelquefois, prolongeait l'existence des personnes lorsqu'il le jugeait convenable pour le salut ». Dans cette perspective, Dieu semble avoir abandonné Emma.

La scène du miroir peut s'interpréter comme une sorte de regard de sa propre conscience : Emma semble comme « frappée » par sa propre image.

2. L'aveugle, figure de la fatalité

Le champ lexical du religieux disparaît lorsqu'entre en scène l'aveugle. Personnage récurrent (qui revient), il apparaît donc clairement comme une allégorie du destin d'Emma.

La fin du texte figure une plongée dans les « ténèbres éternelles » : l'aveugle apparaît, sinon comme un diable, comme une sorte d'ange exterminateur, de messager de la mort, venant punir les fautifs. Emma croit voir sa « face hideuse » qui lui crée ainsi un « épouvantement » (pour rappel, au bal de la Vaubyessard, Emma avait aperçu, derrière le carreau cassé « les faces de paysans qui la regardaient » : avant même de rencontrer l'aveugle, ces personnages annonçaient, derrière l'illusion du luxe et des plaisirs, le destin tragique d'Emma qui se profilait).

La chanson de l'aveugle a des résonances avec le destin d'Emma:

- Allusion à ses « rêves d'amour » de fillette

- Allusion, un peu grivoise, à ses adultères : les « épis » amassés pourraient bien figurer les amants d'Emma, le vent qui souffle sur le jupon qui s'envole, figure également une image de légèreté.

- L'allusion à la « faux » qui « moissonne » évoque bien sûr la mort. Et peut-être aussi peut-on voir à travers la jupe qui s'envole une sorte d'allégorie de l'âme.

On pourrait presque résumer la chanson ainsi : une jeune fille rêvant d'amour a commis l'adultère qui a précipité sa mort.

3. Pitié et terreur

La terreur se sent dans les réactions d'Emma lorsqu'elle entend l'aveugle.

Plus encore, c'est Emma qui, prise de folie dans un souffle ultime, inspire terreur et révulsion : sa réaction ne fait

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