Mythe Et Tradition

es personnages surnaturels qui symbolisent la plupart du temps les forces de la nature et les caractéristiques de la condition humaine.

Le mythe fait partie intégrante de notre histoire, comme expliqué précédemment en parlant de récit fondateur. Les mythes tels que celui de Prométhée, ceux de la mythologie grecque avec ses dieux, ses demi-dieux et ses héros sont des mythes populaires qui se sont installés dans notre culture. Bien sûr, chaque peuple ou chaque pays a ses propres mythes et légendes. Même les enfants ont leurs « mythes » appropriés. Par exemple, un père raconte un conte de Grimm ou un conte d’Andersen à son enfant. Ces histoires sont tout aussi irréalistes que les mythes, elles apportent une morale à l’enfant, elles présentent souvent les aspects tragiques de la société et permettent de distinguer le bien du mal. Donc autrement dit, ces contes ou ces mythes enfantins leurs donnent des notions de valeurs et d’idéaux, tout comme les mythes populaires qui « offre [nt] aux hommes une vision romancée de ses valeurs, de ses idéaux ».

En prenant cet exemple, nous pouvons constater que les mythes sont également à l’origine de l’éducation mais cette fois-ci de l’éducation d’un peuple. Les mythes permettent de faire comprendre pourquoi elle s’est faite ainsi, ils permettent de donner une morale, une idée de ce qui est bien ou mal. Mais surtout, un peuple se pose beaucoup de questions dont la réalité ne permet aucune réponse. C’est pourquoi, par exemple, dans la culture africaine, les Hottentots ont leur propre explication de la mort. Ce serait la Lune qui aurait envoyé un insecte pour transmettre un message aux hommes. Mais le lièvre étant plus rapide, il était le premier à pouvoir transmettre le message suivant, à sa façon : « ... comme Je meurs, et en mourant Je disparais, ainsi mourrez-vous et disparaîtrez-vous entièrement. ». Depuis, les gens croient toujours ce que le lièvre leur a dit. Donc en donnant des réponses aux questions, cela permet de rassurer le monde sur ce qu’il ne pouvait pas expliquer ou sur ce qui le constitue, en d’autres termes, les mythes permettent de « justifie[r] les équilibres, les tensions et les règles dont nous avons besoin pour vivre avec notre temps. » comme le dit Dumézil.

Bien que l’existence de mythes soit fondamentale pour la conscience de l’homme, imaginons qu’ils ne constituent plus l’habit d’un pays, de l’histoire d’un pays. Imaginons un seul instant un peuple sans mythes. Dans ce cas-là, il n’y aurait même plus de peuple à proprement parler. Car un peuple est justement caractérisé par ses valeurs et institutions communes qui sont fondées par les mythes propres à la population. Donc sans mythes, les gens d’une société n’auraient plus de système de valeurs et des idéaux en commun et de par ce fait, ils n’auraient plus aucune raison de vivre ensemble en communauté. Ainsi comme le déclare Dumézil, « sans mythe, une société risque la dispersion et le chaos. »

Pour mettre un point final, les mythes n’ont rien de réel. Ils ont été entièrement inventés et construits par l’homme dans le simple but de donner une explication aux choses et aux phénomènes qui n’en avaient pas. Puis de par ces réponses, l’homme a réussi à organiser une structure sociale où chaque homme a une place. C’est le mythe qui caractérise