Pour Ou Contre La Peine De Mort ?
Dissertation : Pour Ou Contre La Peine De Mort ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresun des aspects positif de la peine de mort est le fait que des individus nuisibles à la société ne sont plus jamais en liberté et ne risquent donc plus de faire du tort. Ainsi, il est dit que la peine de mort permet probablement de sécuriser la société.
En effet, il s’agit d’un châtiment : la peine de mort s'impose comme le moyen le plus efficace pour
« rendre justice ».
Elle est considérée comme une prévention qui serait en mesure de prévenir le retour des dangereux criminels dans la société et ainsi d'éviter d’éventuelles récidives ; car, elle reste la seule condamnation à afficher clairement la sévérité de la population à l'encontre des crimes particulièrement graves.
Une grande partie de la population pense que les personnes qui commettent des crimes particulièrement monstrueux ne méritent pas de vivre. De plus, il paraît évident que la peine de mort est en mesure de soulager beaucoup de victimes et de proches de victimes.
Effectivement, le besoin qu’éprouve l’être humain à rendre justice est souvent très intense. C’est pourquoi, dans le cas d’un acte criminel très grave, la justice voudrait que la sentence soit à la hauteur du crime ; d’où le fait de vouloir, par exemple, punir la mort par la mort. La peine de mort décourage alors les proches des victimes à " rendre justice " en marge des tribunaux.
Il n’existe aucune garantie que les condamnés à mort ou à perpétuité (selon les pays) ne commettront pas à nouveaux leurs crimes s’ils sortent, même très vieux. C’est pourquoi beaucoup pensent qu’il vaut mieux supprimer totalement cette probabilité, même si elle est infime.
Egalement, contrairement à ce qui est dit sur les erreurs de jugement, mieux vaut une erreur judiciaire et la condamnation à mort d’un suspect, que la mort de nouvelles victimes qui n’auront même pas eu la chance de passer devant un tribunal. Il y aura toujours plus de victimes de récidivistes libérés après une peine plus ou moins longue, que de condamnés à mort par erreur.
D’un point de vue judiciaire, la peine de mort donne plus de marge de manœuvre au procureur pour obtenir, par la menace, d'autres informations de l'accusé. Ce qui peut, parfois, s’avérer très avantageux dans le cadre d’une enquête inachevée. Il s’agirait d’un moyen de pression efficace pour les forces de l’ordre et aussi, les criminels sont plus sujets à méditer et à mettre de l'ordre dans leur vie sous la pression de la mort imminente. La peine de mort peut se présenter comme un rappel à l’ordre redoutable pour les criminels.
Ensuite, les opposants décrivent la peine de mort comme « cruelle » mais la peine de perpétuité est tout aussi inhumaine : c’est condamner à vivre, tout en sachant qu’on ne sortira jamais. En prison à perpétuité, le condamné perd le peu d’humanité qui lui restait, et devient un animal. On ne peut, ainsi, espérer aucune amélioration du comportement des criminels. Ce n’est pas être contre les droits de l’homme que d’être pour la peine de mort, puisque la perpétuité bafoue les droits et la dignité de l’homme.
Mais encore, d'un point de vue économique, une exécution coûte, dans la plus part des cas, moins cher qu'un emprisonnement à vie et dans les régions où la surpopulation des prisons est devenue un véritable problème, la peine capitale est aussi perçue comme un moyen de libérer de l'espace pénitentiaire.
Il peut être choquant de payer pour des meurtriers que l’on garde en prison (à moins qu’ils ne paient leur dette contractée envers la société par des travaux d’intérêt généraux par exemple).
C’est une peine qui est définitive et qui ne permet donc pas d’éventuelles réouvertures de procès, ce qui fait gagner de l’argent et également du temps à la justice.
Mais, la condamnation à mort ne présente évidemment pas que des avantages, il y a de nombreux éléments négatifs à son égard.
La peine de mort doit-elle être définitivement abolie ?
A ce jour, sur les 197 états que compte l’ONU, 58 dits «rétentionnistes » continuent d’exécuter des condamnés. Au premier rang desquels figurent : la Chine, l’Iran, l’Arabie Saoudite et les
Etats-Unis.
Le nombre de pays abolitionnistes a considérablement progressé ces vingt dernières années, passant de 51 à 139. Parmi les derniers à avoir aboli figurent notamment l’Argentine (en 2008), le Burundi et le Togo (en 2009). En effet, beaucoup des états où la peine de mort est maintenue sont sous l’emprise d’une dictature, d’un régime extrémiste ou bien il s’agit de pays pauvres…
La plus part des ONG reconnaissent cependant que, en période de crise, certains Etats, notamment américains, optent pour l’abolition pour des raisons pas tant idéologiques qu’économiques. Car bien que les partisans de la peine de mort décrètent qu’il s’agisse d’un atout économique, en réalité, si l'on inclut les frais de recours, toute la procédure d'exécution peut coûter plus de dix fois l'équivalent d'une incarcération à perpétuité.
Actuellement, parmi les 43 pays qui ont adhéré au Conseil de l’Europe, 40 ont aboli la peine de mort et 3 pays sont sur la voie de l’abolition. Les pays de l’Europe des 15 ont tous aboli la peine de mort et ratifié le deuxième protocole au Pacte Internationale des Droits Civils et Politiques, excepté la France.
Tuer pour montrer qu’il ne faut pas tuer ?
Il n’est pas certain que la peine de mort réduise la criminalité.
La peine de mort est la négation même du droit humain le plus fondamental, celui de vivre, tel qu’énoncé dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, et est à considérer comme la forme ultime de traitement cruel, inhumain et dégradant. Les années passées dans les couloirs de la mort peuvent également être assimilées à une forme de torture, universellement interdite par la Convention contre la Torture de 1984. Aujourd’hui, la tendance générale dans le monde est à l’abolition de la peine de mort.
La Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, usuellement appelée Convention européenne des droits de l'homme, a été adoptée par le Conseil de l'Europe en 1950 et est entrée en vigueur en 1953, après avoir été ratifiée par dix États.
Ce texte juridique international a pour but de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales en permettant un contrôle judiciaire du respect de ces droits individuels. Il se réfère à la Déclaration universelle des droits de l'homme, proclamée par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948.
Selon la convention des états signataires : toute personne s'estimant victime d'une violation de la Convention peut la saisir afin de recevoir une indemnisation, pourvu que son État de résidence le lui permette, conformément à l'article 56.
Cette Convention a évolué au fil du temps et comprend plusieurs protocoles. Par exemple, le protocole n°6 interdit la peine de mort, excepté en cas de guerre.
Ainsi, la vie est sacrée et nul ne peut y attenter, même l’Etat
D’autre part, la peine de mort n’est pas un moyen de légitime défense, elle permet à l’Etat de mettre froidement à mort une personne hors d’état de nuire, parce que déjà arrêtée. Ce qui peut passer pour un abus de pouvoir allant à l’encontre de la démocratie et donc des droits de l’hommes, de la part de l’Etat.
Comme le montrent certaines histoires vraies ainsi que de nombreux films, la peine capitale est trop souvent appliquée suite à des procès injustes, voire truqués. Ce qui remet totalement en cause son efficacité. La justice humaine n’est pas infaillible et le risque d’exécuter des innocents demeure une réalité dans les pays qui appliquent ce châtiment. Ces drames sont souvent liés à des faiblesses du système judiciaire
...