Pour ou contre la reconnaissance par la loi des violes qualifiés de « miols » ?

Pour ou contre la reconnaissance par la loi des violes qualifiés de « miols » ?

Je suis contre l’emploi du terme « miol »

1. Ce terme est employé par la police judiciaire dans les cas de plaintes pour viol jugées « bancales », quand la part de consentement ou de contrainte paraît difficile à évaluer.    
2.  Tout d’abord, ce terme peut remettre en question la parole des victimes d'agressions sexuelles, ou renforcer l'idée qu'elles n'y sont pas totalement pour rien. Selon moi, en aucun cas la police ne devrait avoir le droit d’émettre un jugement sur un cas aussi délicat qu’une agression sexuelle avant qu’une enquête ne soit ouverte. Seulement elle, pourra révéler si oui ou non il s’agit d’un viol. Quand on sait qu’uniquement 10% des victimes de viols portent plainte on comprend l’impacte que peut avoir ce terme sur le mental souvent fragile d’une victime.
3. De plus, il existe des cas de victime ayant clairement indiquée leur consentement mais se trouvant sous emprise de leur partenaire. Ces victimes ne sont pas considérées comme ayant la capacité à discerner ce qui leur est acceptable ou non. Par exemple, on parle parfois de viol conjugal, mais sous emprise, beaucoup de femmes disent que quand ça peut dégénérer, elles acceptent des relations sexuelles, y compris des pratiques sexuelles qu’elles désapprouvent habituellement.
4. Certes, certains pourront rétorquer qu’il existe diverses situations de viols : des individus peuvent être accusés à tort de viol, ne pas savoir que l’autre n’était pas consentant... Dans le premier cas, une simple accusation ne suffit pas et l’accusé a le droit à la présomption d'innocence jusqu’à ce que la justice le déclare coupable suite à une enquête. Dans le second, l’accusé devait être certain que l’autre personne était consentante. L’utilisation d’un tel terme n’est alors pas nécessaire et attenue la responsabilité de l’agresseur.
6. En somme, il est important de rappeler qu’il existe une grande diversité de situations pouvant amener à un viol. Mais pour autant, je pense que dans aucunes de ces situations le terme de « miol » n’est adapté en raison des argument cités précédemment.
7. Source :
8.  https://www.nouvelobs.com/societe/20160105.OBS2295/viol-ou-rapport-sexuel-consenti-dans-le-doute-la-police-dit-miol.html