Procès De Nuremberg

juges représentent chacune des nations alliées : Francis Biddle et John Parker (États-Unis), Henri Donnedieu de Vabres et Robert Falco (France), Justice Lawrence et Normann Birkett (Royaume-Uni), général Iona T. Nikitchenko et lieutenant-colonel A.F. Volchov (URSS).

Les preuves écrites sont rassemblées (des milliers de documents comme le journal de Hans Frank…) et vont révéler des secrets diplomatiques et militaires. Des témoignages sont entendus (94 témoins).

Les 30 septembre et 1er octobre 1946, presque un an après la première réunion du Tribunal, est lu le jugement. Finalement, le procès aboutit à la condamnation à mort par pendaison de douze condamnés : Martin Bormann, Hans Frank, Wilhelm Frick, Hermann Göring, Alfred Jodl, Ernst Kaltenbrunner, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyß-Inquart et Julius Streicher.

Des peines de prison allant jusqu'à la perpétuité sont prononcées contre Karl Dönitz, Walther Funk, Rudolf Hess, Konstantin von Neurath, Erich Raeder, Baldur von Schirach et Albert Speer.

Enfin, Hans Fritzsche, Franz von Papen et Hjalmar Schacht sont acquittés.

Durant et après le procès principal se sont déroulés d’autres procès de dénazification en Allemagne (Procès des médecins, Procès des juges, ou encore Procès des Einsatzgruppen). Les acquittés de Nuremberg notamment y seront jugés, mais les preuves sont difficiles à réunir. Au total, 5 288 Allemands y seront condamnés (dont 486 exécutées).

Entre 1950 et 1955, avec la création de la RFA, 628 nouveaux suspects (surtout des gardiens de camps de concentration) seront condamnés et en 1964, 700 enquêtes sur les massacres de masse des Juifs seront ouvertes avec la création du Service central d’enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes (1958).

En 1968, l’ONU déclare que les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles.

En 1970, on estime à 11 000 le nombre de nazis condamnés par les tribunaux alliés et ouest-allemands.