Réseaux sociaux et lien social
Dissertation : Réseaux sociaux et lien social. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Lilly W • 27 Janvier 2018 • Dissertation • 1 890 Mots (8 Pages) • 3 892 Vues
Les réseaux sociaux et le lien social
Problématique : Les réseaux sociaux type Facebook tiennent-ils leurs promesses en matière de lien social ?
Plan :
I) Les réseaux sociaux développent le lien social
A) Un outil de rencontres
B) Un outil pour maintenir le contact
II) Limites des réseaux sociaux
A) Eloignement des personnes, illusion de proximité
B) Le cyberharcèlement
Les réseaux sociaux sont apparus dans les années 2000 et leur utilisation est depuis en constante augmentation, chez les jeunes notamment, mais pas seulement. Comme leur nom l’indique, leur but initial est de rapprocher les gens et de maintenir les relations entre les individus (« Avec Facebook, partagez et restez en contact avec votre entourage »[1], dis la page d’accueil du réseau social numéro 1 au monde, Facebook).
Il convient alors de se demander si de tels réseaux tiennent leurs promesses en matière de lien social.
Les réseaux sociaux développent le lien social
Un outil de rencontres
Il faut savoir que le web 2.0 n’a rien inventé en termes de relations humaines, il les a juste bouleversées. Hier on discutait avec sa famille, ses amis proche de chez soi. Désormais on peut échanger avec le monde entier en quelques secondes[2], uniquement grâce aux réseaux sociaux.
Sur les réseaux sociaux, quoi qu’on en dise, on est quand même en contact avec des gens, c’est indéniable. Avec des personnes définies, comme sur Facebook, avec une multitude de personnes totalement inconnues, comme sur Twitter, ou encore sur Linkedin réseau social professionnel, l’interaction est présente et à la portée de chaque utilisateur. Les réseaux sociaux les plus conséquents restent Facebook, qui cumule 2 milliard d’utilisateurs sur plus de 128 pays, numéro un des réseaux sociaux ; Instagram lui se place deuxième avec 700 millions d’utilisateurs. Tout ça pour un total de presque trois milliards d’utilisateurs sur 3,81 milliards d’internautes.[3]Ainsi, un lien social peut se développer entre plusieurs utilisateurs, c’est même plutôt simple. On peut très bien prendre contact par Facebook, sans se connaître à la base, et devenir des amis. Ce lien se crée donc par hasard ou par volonté, comme dans la vie réelle (dans la rue, au sein d’une entreprise…). De plus, les réseaux sociaux peuvent nous permettre d’avoir une visibilité sur des personnes partageant avec nous des intérêts communs, le contact sera donc plus facile à engager.[4] Pour des personnes ayant des difficultés de sociabilisation, le fait que le contact ne soit pas direct (mais au travers d’écrans) et que les interlocuteurs potentiels aient des intérêts communs, peut aider à sortir de l’isolement, et donner envie d’aller vers une sociabilisation.
Pour revenir sur l’outil de rencontres, par exemple, j’ai rencontré deux de mes amies les plus proches grâce aux réseaux sociaux, et plus particulièrement grâce à Twitter. On se connaît maintenant depuis plus de deux ans, on se parle presque quotidiennement, et on s’est vues seulement à deux reprises en tout ce temps.
On peut donc dire que, dans ce cas, le réseau social nous a permis de créer un lien social très fort, mais aussi de le maintenir.
Un outil pour maintenir le contact
Justement, maintenir le contact est aussi indispensable que de le nouer. Quel est le but si nous n’entretenons pas les relations que nous venons de créer ?
Les réseaux sociaux ont pour la plupart des systèmes de messagerie privée où il est possible de communiquer directement avec les autres utilisateurs.
Pour les personnes desquelles nous sommes proches, Facebook et autres n’affaiblissent pas la relation, bien au contraire, il permettent de maintenir une relation que l’on aurait probablement perdue sinon. De plus, pour les personnes que l’on a « perdues de vue », les réseaux sociaux offrent un réel moyen de reprendre le contact facilement et de remettre sur les rails une relation passée.
Quoi qu’en disent les détracteurs de ces nouveaux modes de communication, les échanges sur les messageries électroniques ne sont pas moins riches ou moins intéressants que des conversations plus « traditionnelles » (téléphoniques ou même épistolaires).
La multitude de réseaux sociaux fait qu’ils ont créé de multiples objectifs. Pour Facebook on retrouve du divertissement avec la création de page ou encore les conversations et même du B2B et B2C. Alors que sur Twitter les objectifs sont complètement différents, comme par exemple l’actualité, la politique ainsi que les influenceurs. Twitter est un réseau social qui a peu d’intérêt pour les jeunes. YouTube lui permet de visionner une large bibliothèque de vidéos de tous types que ce soit du divertissement, de la musique, ou bien même des vidéos éducatives, avec une forte présence de publicités. Snapchat est un réseau social éphémère qui lui vise majoritairement les jeunes (presque exclusivement), dédié aux photos et vidéos, avec un contenu autodestructif.
Les réseaux sociaux constituent donc un excellent moyen de nouer des relations humaines avec des personnes ayant les mêmes centres d’intérêt que nous (ou pas), mais aussi de conserver un lien avec des personnes.
Cependant, ce point de vue est à nuancer, car nous allons voir qu’il existe également certaines limites aux réseaux sociaux et au lien social qu’ils sont en mesure d’apporter.
Limites des réseaux sociaux
Eloignement des personnes, illusion de proximité
Avoir 500 amis sur Facebook ne veut pas dire en avoir 500 en réalité. D’ailleurs, une étude a été menée par le professeur Robin Dunbar de l’Université d’Oxford et a permis de le démontrer. Nous avons mis la main sur ces résultats grâce à un article du magazine Forbes. L’échantillon étudié comportait plus de 3000 personnes de 18 à 65 ans ayant en moyenne 150 amis sur Facebook, et l’étude a montré que, lors de l’annonce d’une crise émotionnelle, seulement 4,1 amis étaient « fiables » (soutiennent, viennent demander des nouvelles), et 13,6 exprimaient de la sympathie.[5]
Un article du média belge Media Animation évoque le fait que le nombre de personnes avec qui l’on peut potentiellement interagir ne modifie pas fondamentalement le nombre de personnes avec lesquelles nous entretenons des vraies relations : « En termes de qualité relationnelle, on remarque un autre aspect important concernant Facebook. Quelle que soit l’étendue du réseau, certains scientifiques affirment que le nombre de personnes avec qui on interagit reste relativement restreint. Quels que soient les outils proposés par Facebook et l’extension incroyable de réseau qu’il permet, il semble que les utilisateurs ne perdent pas de vue leurs cercles les plus proches. »[6]
Les réseaux sociaux donnent une illusion de lien social en rapprochant des personnes (en les appelant des « amis ») qui ne se seraient pas rapprochées autant ou aussi facilement en réalité, et qui ont dans la vie réelle des liens assez limités.
Également, les réseaux sociaux peuvent constituer un frein à la vie sociale dans la mesure où ils prennent une grosse partie de notre temps qui n’est plus utilisée à la sociabilisation extérieure.
Selon les Echos une étude a montré que notre génération a plus de difficultés à se passer de Facebook et de Twitter que d’être privé de manger, de fumer, ou de faire l’amour !!
Cyberharcèlement
Dû à l’émergence des réseaux sociaux un nouveau type de harcèlement s’est développé : il s’agit du « cyberharcèlement ».
Le cyber-harcèlement est, comme son nom l’indique, le harcèlement propre à internet et aux réseaux sociaux. On en parle le plus souvent dans le cadre scolaire. Selon un article de 20 Minutes, en France, presque 5% des élèves disent être victimes de harcèlement sur les réseaux sociaux, 61% d’entre eux avouent avoir déjà eu des idées suicidaires, et 3 se donnent la mort chaque année à cause de cette situation. Le cyber-harcèlement peut prendre plusieurs formes, notamment : propagation de rumeurs, insultes, moqueries, intimidation, usurpation d’identité, piratages, diffamation, ou diffusion de photos à caractère sexuel.[7][8]
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