Systeme Monetaire Europeen
Mémoire : Systeme Monetaire Europeen. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresprendre la notion du système monétaire européen, on essaiera, à travers cet exposé, de traiter dans un premier point la coopération monétaire européenne, du serpent à la mise en place du SME, par la suite nous décrirons l’Europe monétaire et son fonctionnement et enfin nous traitons les limites et les conséquences de celui-ci, nous entamons la crise de 1992-1993 et la construction de l’UEM.
Chapitre I : la coopération monétaire européenne : du serpent monétaire à la mise en place du SME
I- Historique :
Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, la plupart des monnaies des pays industrialisés sont étroitement liées au dollar au sein du système de Bretton Woods. La suprématie de fait du dollar et les dévaluations forcées de nombreuses monnaies européennes poussent rapidement les dirigeants européens à chercher les moyens de rééquilibrer la balance à travers une plus grande intégration économique entre les nations européennes. Dès 1969 et le rapport Barre, les six membres de ce qu’on appelait alors la Communauté économique européenne (CEE) commencent à imaginer des projets de monnaie commune. La même année, les chefs d’Etats et de gouvernements réunis à La Haye proposent la création d’une union économique et monétaire. Mais l’effondrement du système de Bretton Woods en 1971, après la décision unilatérale du président Nixon de mettre fin à la convertibilité en or du dollar, et la crise pétrolière qui s’en suivi en 1972 retardent le processus. Entre temps, la CEE s’est élargie à neuf membres, et nombre d’entre eux ne sont guère favorables à l’idée d’abandonner leur monnaie nationale.
En mars 1972, les Six essaient de relancer la dynamique de l'intégration monétaire en créant le «serpent dans le tunnel». L’intégration monétaire européenne est apparue progressivement. Elle est le résultat, de l’interdépendance croissante de leurs économies d’une part et de la crise du système monétaire international (68-69), qui a mis fin à l’illusion de la stabilité monétaire, d’autre part.
Grâce à la convergence des politiques économiques et à leur coordination, l’objectif est de parvenir à la libéralisation totale des capitaux, à la fixation irrévocable des taux de change, voire au remplacement des monnaies nationales par une monnaie unique, en 1980. Le souhait de l’instauration d’une monnaie unique va devenir une réalité, non en 1980mais en 1999(1er janvier). La réalisation de cet objectif historique, qui constitue pour l’instant un saut dans l’inconnu, est le fruit d’une longue coopération monétaire et l’expression d’une volonté politique.
La coopération monétaire a été organisée progressivement sous forme :
- de serpent monétaire
- de système monétaire européen (SME).
II- Le serpent monétaire européen :
1- application du serpent monétaire :
Le serpent monétaire européen fût mis en place au printemps de 1971, à partir des conclusions du rapport de Werner. Son objectif est d’éviter de fortes fluctuations des taux de change entre les monnaies européennes. En effet, selon l’accord de Washington, les écarts potentiels entre les taux de change des monnaies européennes peuvent atteindre 9% au lieu de 4.5% prévus.
Explication : supposons que, dans le cadre. De l’accord de Washington :
- le premier octobre, le DM est à de 4,5% au-dessus du FRF. C'est-à-dire le DM est à son plafond par rapport au USD, et le FRF est à son plancher par rapport au USD. Illustration :
DM + 2.25%
USD ----------------------
FRF - 2.25%
- le premier novembre, on a observé un renversement du rapport entre le DM et le FRF ; c'est-à-dire : que le FRF est de 4.5% au- dessus du DM.
FRF + 2.25%
USD ----------------------
DM - 2.25%
Ainsi durant un mois l’écart enregistré entre les deux monnaies est de 9%. Ce qui peut mettre sérieusement en danger l’intégration économique européenne. Pour déjouer ce danger, les pays de la CEE ont décidé en mars 1972 à Bâle de réduire à 2.25% la marge totale de fluctuation de leurs monnaies entre elles.
Pour ce faire, les banques centrales des pays intéressés s’engagent à intervenir lorsque les limites fixées sont atteintes. Ainsi se constitue « le serpent monétaire européen » qui ondule dans un tunnel dont l’axe est le dollar.
L’écart maximum pouvant séparer le DM et FRF est de 2.25%.
Pour assurer cet écart, les interventions des banques centrales doivent respecter trois règles :
- le DM ne doit jamais crever le plafond : quand le mark tend à dépasser de plus de 2.25% le dollar : la banque centrale allemande achète des dollars contre sa propre monnaie.
- Le plancher ne doit pas s’effondrer : quand le franc français tend à être inférieur de 2.25% au dollar : la banque centrale française achète des francs contre des dollars.
- Le serpent ne doit pas éclater : l’écart entre les monnaies européennes à l’intérieur du tunnel ne doit jamais dépasser 2.25%.si le franc français s’affaiblit et tend à s’éloigner du deutsche mark de plus de 2.25%, la banque centrale française doit acheter sa propre monnaie contre des deutsche marks.
2- Echec du serpent monétaire européen
Le serpent monétaire européen s’est révélé très fragile, il n’a pas pu résister à la baisse du dollar au cours de la décennie 1970.
La baisse du dollar conduisait les pays européens à ne plus défendre la parité de leur monnaie contre le dollar en mars 1973. Le tunnel disparaissait. Désormais le poids des interventions reposait sur les pays à monnaie faible puisque ceux à monnaie forte n’avaient plus à acheter des dollars. Leur monnaie s’appréciait donc et obligeait les autres à intervenir massivement pour empêcher le serpent d’éclater. Ainsi, dés 1972, la Grande- Bretagne quitte le système, suivie de l’Italie et de la France. L’accord de Bâle ne fut donc guère en mesure d’assurer le rôle qui lui avait été imparti à l’origine. En deux ans à peine, l’accord monétaire s’est transformé en une « zone mark »
La baisse du dollar, Les nombreuses entrées et sorties du franc, de même que la fréquence des réalignements monétaires (dévaluation du franc, réévaluations du mark allemand) témoignent de l’échec du serpent entre 1972 et 1978.
Ce phénomène tient à l’absence d’unification des politiques économiques et surtout à la dispersion des efforts de lutte contre l’inflation.
La nécessité de lutter contre l’inflation a été à la base de la création à Brême en 1978 du système monétaire européen.
III- la mise en place du système monétaire européen :
Crée en 1979 à l’initiative de la France et de l’Allemagne de l’ouest, dix monnaies ont adhéré à ce nouveau système : le deutsche mark, le florin, le franc français, la lire le franc belge, la couronne danoise, la livre irlandaise, le franc luxembourgeois, la peseta et la livre sterling.
Le SME (système monétaire européen) se définit comme un système de taux de change stables, mais ajustables. Il est fondé sur une unité de compte, l’ECU (Européen Currency unit), qui est elle-même définie par un panier des monnaies européennes. La valeur de l’ECU est par conséquent la somme des quantités de chacune des monnaies européennes, ces quantités étant fonction du poids économique de chaque pays.
Chaque monnaie européenne a donc une valeur en ECU et les parités des monnaies européennes entre elles sont fonction de cette valeur.
Les autorités monétaires se devaient de maintenir ces parités à l’intérieur de marges de fluctuation de +/- 2.25% (à l'exception de la lire italienne qui se voit accorder une marge de 6 %) jusqu’en 1993. depuis les turbulences monétaires de 1992-1993, les marges de fluctuation ont été élargies à +/-15%.
Cela n’a pas empêché le SME d’aboutir à son objectif principal : de créer une zone de stabilité et de coopération monétaire ; c'est-à-dire une zone ou les taux de change sont stables grâce à l’harmonisation des politiques internes des pays membres de la CEE .afin de :
- consolider l’intégration économique entre les pays membres.
- Vente à bout des futures crises du dollar.
- Vaincre les effets négatifs du flottement et fortifier le système monétaire international par la création d’une zone de stabilité en Europe.
Chapitre II : Le système monétaire européen (SME): Fonctionnement
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