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Systèmes Monétaires Internationales

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BIRD) occupent une position centrale dans le système monétaire mondial. Leur mission, définie par les accords de Bretton Woods (juillet 1944), consistait à assurer à l’économie mondiale la stabilité via le contrôle des changes fixes et la croissance via les prêts pour reconstruire les pays ruinés par la 2nd guerre mondiale. Aujourd’hui, force est de constater que ces institutions financières internationales auxquelles il convient d’ajouter la Banque des Règlements Internationaux (BRI) ont largement outrepassé leurs missions originelles. Cette évolution doit être mise en parallèle avec les effets de la mondialisation. En augmentant le volume et la vitesse des flux internationaux de capitaux, cette dernière (on parlera plus précisément de globalisation financière) a accru le risque de crise financière. Dans le même temps, il convient de rappeler que bon nombre de pays à faible revenu, qui n’ont guère bénéficié de la mondialisation, voient leur retard s’aggraver à mesure que les niveaux de vie s’élèvent ailleurs.

I. LES SYSTEMES DE CHANGE AU CŒUR DU SMI A.Les systèmes de change fixes B.Les systèmes de change flottants II. LE ROLE CENTRAL DES INSTITUTIONS FINANCIERES

A l’issu de la dépression des années 30, il est apparu manifeste que l’économie mondiale avait souffert d’un manque de coordination des politiques économiques nationales. La crise financière et monétaire partie des Etats Unis, s’est rapidement répandue aux autres économies nationales en raison de l’interdépendance des pays dans le contexte d’une économie déjà internationalisée. Face au désordre qui en a résulté, les états, au sortir de la guerre, ont cherché à poser les fondements d’une stabilité financière internationale. Les accords de Bretton Woods ont ainsi abouti à la création du Fonds Monétaire International (FMI) et à celle de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), plus communément appelé Banque Mondiale. Aujourd’hui la Banque des Règlements Internationaux (BRI) et différentes banques régionales de développement ont rejoint ces deux acteurs principaux du SMI

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Le Système Monétaire International, Formation Continue, Arnaud DIEMER, MCF IUFM d’AUVERGNE

A. Le Fonds Monétaire International (FMI)

Crée à l’issu de la Conférence de Bretton Woods en juillet 1944, le FMI avait un mandant bien précis. L’article 1 de ses statuts fixait les buts de l’organisation : - promouvoir la coopération monétaire internationale - faciliter l’essor du commerce international - assurer la stabilité des changes - faciliter l’établissement d’un système multilatéral des états membres n’arrivant pas à équilibrer leur balance des paiements - faire en sorte que les déséquilibres des balances des paiements des Etats Membres soient les moins amples possibles. Le FMI s’inscrivait alors dans un système de changes fixes, son rôle consistant « à assurer la stabilité de ce système dans un contexte d’ouverture des économies » (Ferrandon, 2002).

1. Evolution des fonctions du FMI

Le premier changement important dans les attributions du FMI date de 1967 et de la création des Droits de Tirages Spéciaux (DTS). Le FMI devient alors un émetteur d’actifs de réserves. Mais c’est l’abandon de la convertibilité du dollar en or (août 1971) qui transforme surtout le rôle assigné au FMI. Le flottement généralisé des monnaies met un terme à la mission constitutive du FMI, à savoir celle de gardien des changes fixes et de l’équilibre des balances de paiements. La crise de la dette va offrir au FMI une nouvelle légitimité en lui conférant un rôle d’intermédiaire entre les pays débiteurs et leurs créanciers. C’est James Baker, le secrétaire d’Etat américain au Trésor qui, en 1985, pousse les pays endettés à inscrire les ajustements de la dette dans la conduite de réformes structurelles. Il demande au FMI et à la Banque Mondiale de soutenir financièrement les gouvernements s’inscrivant dans cette logique (Aglietta, 2001). De là proviennent les nouveaux mécanismes de financement à caractère structurel dont s’est doté le FMI, comme la FAS (Facilité d’Ajustement Structurel), puis la FASR (Facilité d’Ajustement Structurel Renforcé). Le FMI est devenu ainsi une véritable agence de développement en délivrant des prêts à long terme alors même que son mandat se limitait originellement au court terme. Le FMI va ensuite fort logiquement jouer un rôle essentiel lors de la transition vers l’économie de marché des pays anciennement socialistes. Enfin, le FMI a su s’imposer comme l’interlocuteur incontournable pour la gestion des crises financières qui ont marqué les année 90 au point d’y intervenir en tant que prêteur en dernier ressort. Selon le FMI, l’extension de son rôle s’expliquerait par le fait que les politiques macroéconomiques et financières interagissent avec presque tous les autres types de mesures. D’où l’application de la conditionnalité de ses prêts à des domaines structurels comme la maîtrise des dépenses publiques ou la libéralisation du secteur financier et des échanges.

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2. Les ressources du FMI

Le FMI reçoit ses ressources de ses pays membres. La souscription de chaque pays membre (quote-part) est fonction du poids de chacun d’eux dans l’économie mondiale. Lorsqu’il devient membre du FMI, un pays doit régler 25% de sa quote-part en monnaies étrangères acceptées à l’échelon international (devises telles que le Dollar, Yen et Euro) ou en DTS ; et 75% en sa propre monnaie. Le montant total des ressources du FMI se chiffre actuellement à 217 milliards de DTS (279 milliards de dollars US à la date d’août 2001), mais les sommes dont il dispose pour effectuer des prêts ne sont pas aussi élevées. Si besoin est, le FMI complète ses ressources en obtenant des prêts auprès des pays membres. L’or a joué un rôle central et prépondérant dans le SMI avant le 2ème amendement des Statuts du FMI en avril 1978. Le 2ème amendement comportait de nombreuses dispositions qui, collectivement visaient à réduire l’importance de l’or dans le SMI et au FMI. Cependant, l’or demeure un avoir de réserve de premier plan pour de nombreux pays et le FMI figure toujours parmi les principaux détenteurs officiels d’or du monde.

a. Le système des Quotes-parts

La quote-part d’un pays membre est en général déterminée en fonction de son importance économique relative. Le calcul tient compte de divers critères économiques comme le PIB, le compte de transactions courantes et les actifs officiels de réserve. Lorsqu’un pays devient membre du FMI, on lui attribue une quote-part initiale semblable à celle des pays membres dont la taille et les caractéristiques économiques sont jugées à peu près comparables. La plus forte quote-part au FMI est celle des Etats-Unis avec 37.149 millions de DTS, la moins élevée étant celle de Palau avec 3.1 millions de DTS. Le Conseil des Gouverneurs du FMI procède par intervalles de 5 ans maximum à une révision générale des quotes-parts et, lorsqu’il le juge approprié, propose un ajustement. Un pays membre peut en outre à tout moment demander une modification de sa quote-part, comme l’a fait la Chine le 8 février 2001 (de 4.687 à 6.369 millions de DTS), afin que sa quote-part tienne compte de sa nouvelle position mondiale (Hong-Kong est en effet revenu à la Chine). La quote-part du pays membre détermine l’essentiel de ses relations financières et institutionnelles avec le FMI, et notamment : - la souscription : elle correspond à la quote-part du pays membre aux ressources du FMI et détermine le montant maximum de ressources financières que ce pays est tenu de fournir au FMI. Le pays doit s’acquitter intégralement de sa souscription : 25% au maximum de cette souscription doit être réglée en avoirs de réserve spécifiés par le FMI (DTS ou devises), et le solde en monnaie nationale. - le nombre de voix : la quote-part influe sur le poids exercé par le pays dans les décisions du FMI. Chaque membre du FMI dispose de 250 voix de base auxquelles s’ajoute une voix supplémentaire pour chaque tranche de la quote-part équivalent à 100 000 DTS. Les USA disposent ainsi de 371.743 voix (17,6% du total des voix attribuées), et Palau, de 281 voix (0,013% du total).

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- l’accès au financement : La quote-part détermine aussi le montant de l’aide financière qu’un pays membre peut obtenir du FMI. Dans le cadre des accords de confirmation et des accords élargis, c haque pays membre peut emprunter jusqu’à 100% de sa quote-part annuellement et 300% en totalité. Les limites d’accès peuvent être plus élevées dans des circonstances exceptionnelles, pour faire face à des problèmes spécifiques. - l’allocation de DTS : la quote-part détermine enfin la proportion de DTS attribuée à chaque pays. En septembre 1997, le Conseil d’administration du FMI est parvenu à un accord concernant le volume et la répartition d’une augmentation générale des quotes-parts dans le cadre de la 11ème révision générale. L’augmentation de

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