Tpe, Les Mutations De La Famille Traditionnelle
Recherche de Documents : Tpe, Les Mutations De La Famille Traditionnelle. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresplus en plus ouvertes et l'autonomie fait son apparition. Enfin, la famille ne se contente plus du modèle nucléaire mais de nouveaux types de familles se mettent en place tant dis que le père ne détient plus seulement la place de « gérant du budget » mais devient une personne a part entière dans l'éducation des enfants.
I.1. La famille, une institution.
Durant plusieurs siècles, de nombreux types de familles se sont succédés, au Moyen âge il fut fréquent de voir plusieurs générations vivre sous le même toit, communément appelé famille étendue. Chaque génération ne comportait qu’un homme marié qui pouvait rester dans le foyer familial, tandis que les autres quittaient le domicile une fois marié. Les membres d’une même famille avaient de la considération pour les générations précédentes et gardaient un contact rapproché avec celle-ci. Dès la renaissance, la vie familiale fut répartie sous différentes formes selon les coutumes de chaque région. Ainsi, dans le nord de la France, la famille nucléaire : un père, une mère et leurs enfants était très répandue tandis que dans le sud, la famille souche : l’aîné marié demeurant avec ses parents étaient la plus courante.
Plus concrètement, dans les années 1900, au sein des sociétés agricoles ou chez les artisans-commerçants, cette fonction de « famille » était très importante, car le métier s’exerçait au sein même de la famille.
Le mariage, lui, était considéré comme une institution, il signifiait un engagement dans le temps et permettait de rattacher le couple à une histoire familiale. Les personnes qui se mariaient prévoyaient déjà le futur, principalement l’envie de fonder une famille, stable et sécuritaire. Au début du XIXe siècle, comme nous l’indique l’œuvre « Histoire de la famille » d’André Burguière et François Lebrun, l’âge moyen des garçons au premier mariage est de l’ordre de 29-30 ans ; celui des filles de 25-26 ans. Des études récentes montrent que ces ages sont nettement plus précoces au XVIe siècle et que l’élévation commence à partir du XVIIIe siècle. Le « mariage d’amour » est une conduite qui a fini par émerger comme une norme sociale au début du XIXe siècle. Jusque là, en effet, beaucoup plus dans la haute société que dans les milieux populaires, le mariage était « arrangé » : les parents choisissaient le conjoint pour leurs enfants, en veillant à ce que cette union soit favorable au prestige social de leur famille et présente quelques avantages économiques. Il va sans dire que le mariage « arrangé » unissait des personnes de milieu social comparable.
Ainsi, le divorce, peu courant a cette époque, était considéré comme un péché, et était autorisé seulement dans 3 cas : adultère, condamnation à une peine infamante et injures graves. Cependant, selon la loi de 1810 en France : « Le code pénal qualifie l’adultère de délit. L’adultère du mari est puni d’une amende, celui de la femme d’une peine de prison de 3 à 24 mois. » On constate donc que les femmes ne sont pas traités de la même manière que les hommes. En 1816, le divorce est abolit et ne réapparaîtra qu’en 1884 avec la loi Naquet, qui le rétablit, non pas par consentement mutuel mais par faute seulement. Ceci prouve l’importance du choix du conjoint, le mariage n’est pas seulement une cérémonie religieuse mais un choix de vie, comme le prouve cette loi de 1941 : « Les époux mariés depuis moins de 3 ans ne peuvent pas divorcer ». Nous constatons que pendant la seconde guerre mondiale (1939-45) la famille devient un refuge, le mariage reste le seul lien qui nous fait oublier les horreurs de la guerre. De plus, « tout est incertain, donc on s’engage, on se marie… » comme le dit Évelyne Sullerot dans son ouvrage « La crise de la famille ».
Cependant, le nombre de remariages et de divorces a augmenté soudainement après la seconde guerre mondiale, comme ce fut le cas lors de la première. Pour le divorce, cette situation s’explique principalement par les perturbations que le conflit a occasionnées dans la vie des couples. Les ménages formés dans les années 1930-40 se sont révélés être les plus fragiles. La proportion de divorce étant de 22 pour cent en 1946 a décru d’années en années pour enfin se stabiliser autour de 10 pour cent en 1953. Quant au remariage, il est du principalement aux veuves et veufs de la guerre qui ont voulu se remarier pour redonner une stabilité a leur famille. En effet, certaines familles ne présentaient pas une grande stabilité tant le décès d’un parent et le remariage du survivant y était fréquent. Ce type de cohabitation était alors relativement courant ; les pères de familles se remariaient très rapidement après un veuvage afin qu’une femme puisse prendre soin de leurs enfants et de leur maison.
A partir de 1950, la fonction de « production », dont l’un des buts essentiel était de faire des enfants s’est amoindrie, pour laisser place à une fonction économique et sociale. Par ailleurs, la famille nucléaire est aujourd’hui encore le type de famille le plus présent dans les sociétés et le plus connu de tout le monde. Pour la plupart des personnes, ce type de famille représente un avantage majeur qui est : l’équilibre pour l’enfant. En 2010, l’affiche du film français « Le petit Nicolas », où l’enfant est au milieu entouré de ses parents qui représente bien le modèle nucléaire. Avec ce film, la famille traditionnelle est très bien représentée et témoigne d’une famille unie et équilibrée.
I.2. La place de la femme dans la famille.
Qu’ils soient hommes politique, paysans, médecins ou philosophes, les hommes réaffirmaient l’infériorité de la femme, mineure a la vie, dont la place devait être naturellement au sein de la famille, dominée par le mari. Ceci est la philosophie du code Napoléonien de 1804 qui déclare : « La femme est incapable juridiquement ; elle est sous l’autorité de son père puis de son mari […]. » Napoléon, en homme de son temps, n’est pas quelqu’un de sensible a la cause féministe et déclare « je n’aime pas les femmes qui se mêlent de politique. »
Par son mariage, la femme passe de tutelle de ses parents, à celle de son mari. Elle n’a aucun droit sur l’administration des biens et ne peut ouvrir un compte bancaire ou travailler à l’extérieur sans l’autorisation de son mari. Elle ne peut pas disposer de ses biens personnels et ne peut accomplir aucun acte juridique. Cependant, en 1907, une loi sur les biens réservés est établie pour que les femmes mariées puissent disposer librement de leur salaire. En 1930, la doctrine de la femme se devait d’être avant tout une mère et une épouse. En effet après le fait de se marier et d’avoir des enfants, le rôle de la femme était de veiller au bon développement de sa famille, tant dis que le mari lui, partait travailler, ce qui lui permettait de faire vivre la famille. Le mari disposait donc du seul revenu et par conséquent était le seul à prendre des décisions financières.
Dans les années 1950, la femme a deux rôles majeurs au sein du foyer, celle de « femme mère » et celle de femme au foyer, aussi appelée « ménagère » ou « reine du foyer. » Dans « La crise de la famille », nous apprenons que « presque toutes les jeunes filles et les jeunes femmes travaillent au moins jusque vers leurs 21 ans puis les taux d’activités féminines s’effondrent aux âges des maternités et de l’éducation des jeunes enfants. » Ce qui nous prouve que les femmes sont dévouées a l’éducation de leurs enfants car elles arrêtent de travailler et perdent toute socialisation afin de s’occuper de leur progéniture.
Le fait d’être une bonne mère consistait à éduquer pleinement les enfants autour de valeurs strictes et à s’occuper d’eux quand ils rentraient de l’école. Les enfants n’avaient pas vraiment « d’enfance », elle les nourrissait, les éduquais, mais n’avait pas le temps qu’ils s’épanouissent à travers des jeux de sociétés, par manque de temps ou d’argent. Outre, le fait d’être une bonne mère, la femme se devait également d’être une parfaite femme au foyer, qui restait au domicile familial et exécutait toutes sortes de taches ménagères à longueur de journée. Certaines qualités domestiques étaient requises, notamment le fait d’être une bonne cuisinière qui était un avantage, surtout quand cette famille était nombreuse. Sa place dans la maison est donc essentiellement dans la cuisine qui remplit une bonne partie de son emploi du temps. Néanmoins, son travail se composait également de vaisselles, de lessives, de rangements, de couture et de l’éducation des enfants quand ils rentraient de l’école. Un peu plus tard et principalement dans les familles bourgeoises, il devient très important de bien nourrir et d’éduquer ses enfants en faisant naitre un amour entre la mère et l’enfant. Le rôle de la femme au foyer issu d’une famille bourgeoise était différent, la plupart du temps les enfants restaient à la maison et c’était la mère qui s’occupait de leur éducation en leur apprenant la broderie, la peinture et surtout la lecture qui
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