Étude et exploitation d’un paratexte

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1. Étude et exploitation d’un paratexte

Le quatrième document est un article de presse. Nous allons décortiquer son paratexte.

Nous trouvons tout d’abord le titre ‘’ Les « BOÎTES À BÉBÉS » pourraient disparaître en Allemagne ‘’. Le titre sert au lecteur afin de comprendre de quel sujet traite l’article, nous savons alors que l’article traite de l’abandon d’enfants.

En dessous du titre, nous pouvons lire une phrase d’introduction : ‘’ Le Bundestag a voté une loi ouvrant la voie à l’accouchement « confidentiel », sur le modèle de l’accouchement sous X en France. ‘’ qui nous informe que l’Assemblée Parlementaire d’Allemagne a voté une nouvelle loi concernant l’accouchement confidentiel.

Avant de lire le premier paragraphe, nous remarquons une phrase en gras ‘’ Les « boîtes à bébé » dénient le droit de l’enfant à connaître ses origines, critique l’ONU. ‘’ qui annonce le sujet du paragraphe que nous nous apprêtons à lire.

Nous remarquons ensuite la présence d’autres titres qui ont la même fonction : informer le lecteur sur ce qu’il s’apprête à lire. Avant d’entamer le deuxième paragraphe nous trouvons cette phrase d’introduction ‘’ Droit à l’anonymat contre droit à connaître ses origines ‘’, pour le troisième paragraphe : ‘’ Depuis 1999, 278 enfants déposés dans des « boîtes à bébés » ‘’ et pour le dernier : ‘’ Inefficaces contre les infanticides ‘’. Le lecteur comprend alors que l’article est structuré et mène un cheminement logique.

En dessous du troisième paragraphe, nous pouvons lire une note de Mme Baillet Convers qui est l’auteur du devoir. Cette note explique ce qu’est l’accouchement sous X. Il s’agit d’une définition.

A la fin de l’article de presse, nous trouvons l’auteur de l’article qui est Camille Le Tallec, le nom du journal où a été publié l’article ‘’ La Croix ‘’ et enfin la date de publication qui est le 14 Juin 2013.  Ces éléments permettent de situer le lecteur dans une époque et de mieux comprendre le contexte.

1. Observation et reflexion sur le corpus

1) Document 2 :  Collectif, direction A. Burguière, Histoire de la famille, Armand Colin, 1986

2) Document 3 : : Le tour d’abandon, Hôtel-Dieu Saint-Jacques, Toulouse, photographie 1 , Babyklappe à Lübeck, photographie 2

3) Document 1 

 Charlotte Chabas, « En Europe, " les boîtes à bébés " se multiplient », Le Monde, 11 juin 2012

4) Document 4 : Camille Le Tallec, « "Les boîtes à bébés" pourraient disparaître en Allemagne », La Croix, 14 juin 2013

Le document 2 explique l’origine de l’existence de ces boîtes à bébés. Nous pourrons ensuite étudier le document 3 qui permet de mettre une image sur ce dispositif. Puis le document 1 aborde la situation actuelle de ces boîtes à bébé. Enfin, nous pourrons étudier le document 4 qui remet en cause ce système et prévoit sa suppression.  

         2.2

Sur la photographie 1, nous voyons au premier plan un bébé déposé dans une petite armoire ronde tournante, au second plan nous voyons une affichette qui explique l’histoire de cette pratique.

Sur la photographie 2, nous pouvons voir une sorte de guichet sur lequel est écrit ‘’babyklappe’’.

La première photographie a été prise à Toulouse tandis que la deuxième a été prise à Lübeck en Allemagne. Le rédacteur cherche à dénoncer la situation de l’Allemagne qui utilise toujours ce dispositif en s’appuyant sur la comparaison de la France qui a supprimé cette méthode datant du Moyen Age , pour d’autres plus ‘’modernes’’.

1. Identification des documents et propos directeurs

3.1 Le document 1 est un article de presse qui appartient au genre non littéraire et qui est de type informatif.

Cet article de presse évoque la réapparition des ‘’boîtes à bébé’’ dans onze Pays Européens et indique que c’est l’Allemagne en 2000 qui a été la première à réintroduire ce mécanisme.

 Ces ‘’boîtes à bébé’’ constituent un déséquilibre au niveau de la législation.

3.2 Le document 2 est un essai qui appartient au genre non littéraire et qui est de type narratif.

Cet essai traite le sujet des enfants abandonnés au XVIe et XVIIe siècle en France, soit par des ‘’filles mères’’, soit par des parents dans la misère ou des parents craignant de rater l’éducation de leur enfant.

Cet essai traite des différentes motivations qui poussent les géniteurs à abandonner leur progéniture.

3.3 Cette photographie est de type informatif. Le commentaire est un article de type explicatif. Cette photographie et ce commentaire expliquent et montrent la situation des enfants abandonnés à l’Hôtel Dieu Saint Jacques.

3.4 Le document 4 est un article de presse appartenant au genre non littéraire et qui est de type informatif.

Le Bundestag situé en Allemagne a voté une loi le 7 Juin 2014 qui autoriserait l’accouchement sous X afin d’aller vers la suppression de ces boîtes à bébé, ce qui permettrait de mieux encadrer ces pratiques d’abandon.

1. Sélection d’idées dans les documents

4.1 Ce texte s’efforce de comprendre les raisons pour lesquelles les géniteurs abandonnent leurs enfants au XVI et XVIIème siècle. Tout d’abord, il y a deux types de situation : des nouveaux nés abandonnés car issus d’une relation hors mariage et des enfants âgés de quelques années qui sont abandonnés par des parents se trouvant dans une grande misère. Il est intéressant de relever les deux motivations principales : l’abandon d’un nouveau-né illégitime et l’abandon pour cause de famine.

Cependant, il existe aussi des parents qui ne sont ni dans la misère ni dans l’illégitime, mais qui se considèrent non apte à éduquer leur enfant dans leur situation actuelle, il l’abandonne dans l’espoir qu’il acquière une éducation par le biais d’autres personnes et qu’ils puissent le récupérer ensuite.

De cette nouvelle motivation émerge une nouvelle vision qu’on les parents de leur enfant. Celle de familles qui comprennent l’importance de l’éducation, de l’entourage de la famille utile à la construction psychologique de l’enfant. De par cette prise de conscience, deux « solutions » : la contraception, ou l’abandon.

4.2 Ce texte s’interroge sur le problème éthique et légal que posent ces boîtes à bébé. En effet, onze pays européens ont réintroduit ces dispositifs au début des années 2000. C’est un sujet controversé car ces boites à bébé violent un droit, celui qu’à l’enfant de connaître ses parents. L’anonymat est également un problème car, nous ne sommes pas en mesure de savoir si les mères ont consenti à l’abandon, et il y a une impossibilité pour l’enfant de trouver son parent une fois l’âge adulte contrairement au dispositif de l’accouchement sous X.  

5. Comparaison de documents

L’étude des divers documents nous a montré que l’abandon d’enfants est un problème sociétal qui existe depuis le moyen âge en Europe.

Dans l’œuvre d’André Bruguière « Histoire de la famille » nous avons pu constater les différentes raisons qui poussent les géniteurs à abandonner leur progéniture. Deux raisons principales émergent alors : les familles dans la misère sont poussées d’abandonner leur enfant ne pouvant plus l’assumer, et, des enfants abandonnés car issus d’une union hors mariage, ils sont alors considérés comme illégitimes. La constatation faite par Kevin Brown chercheur à l’université de Nottingham est que bien souvent ce ne sont pas les mères qui viennent déposer leur enfant mais leur proche, ce qui pose un problème quant au réel consentement qu’à la mère d’abandonner son enfant. Cette constatation vient rejoindre l’idée d’André Bruguière concernant les enfants abandonnés car illégitimes.

Ces enfants abandonnés ont été récupéré dans des « boites à bébé » qui sont apparues au 16ème siècle comme nous montre la photographie du « tour d’abandon » de l’Hôtel Dieu Saint Jacques à Toulouse. Cette méthode aujourd’hui révolue en France, continue de perdurer en Allemagne comme l’illustre la photographie prise à Lubeck d’une boîte à bébé. Le nom de ce dispositif a changé, de ‘’tour d’abandon’’ à ‘’boîte à bébé’’, le confort et la sécurité également comme nous l’atteste Camille le Tallec dans son article publié chez « La croix ».

L’existence de ces dispositifs est sujet à débat. En effet, d’après l’article de Charlotte Chabas les Nations Unies évoque le non-respect du droit qu’à l’enfant de connaître ses origines. Alors que différents groupes religieux et partis politiques prônent le fait que ces boîtes à bébé contribuent à lutter contre les infanticides.

Dans l’article de Camille le Tallec, nous pouvons constater que le Bundestag a voté une loi en faveur de l’accouchement confidentiel sur le modèle de l’accouchement sous X Français. Cette méthode permettrait de résoudre le problème de droit qui met dans l’impossibilité l’enfant de connaître ses parents à l’âge de la maturité. En effet, l’accouchement sous X permet aux parents de rester anonyme, et à l’enfant d’avoir la possibilité de remonter son arbre généalogique.

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