Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ?

Pour déterminer si être libre est faire ce que l’on veut, il faut déjà connaitre le sens du mot liberté. Il existe différents types de libertés, il y a tout d’abord la liberté de droit, une liberté formelle qui est l’autorisation juridique de faire certains actes, elle ne se préoccupe pas des conditions réelles de son exercice. Elle comporte la liberté juridique, c’est-à-dire être une personne juridique, protégée par la loi ainsi que la liberté politique, c’est-à-dire être citoyen et participer à l’élaboration des lois. Il y a aussi la liberté de fait qui renvoie aux possibilités et moyens réels permettant de réaliser ce qu’on a décidé.

Celle-ci comporte la liberté des moyens, c’est la capacité d’agir, donc une variété de liberté avec leurs degrés, ainsi que la liberté de vouloir ou liberté intérieure. Cette dernière se décline en liberté morale, c’est-à-dire la sagesse, vouloir comme il faut et le libre arbitre, c’est-à-dire être l’auteur de ses actions, la faculté de la volonté à opérer un choix en toute liberté. On distingue aussi la liberté extérieure et intérieure, la liberté extérieure repose sur le pouvoir d’agir par soi-même et de soi-même, c’est-à-dire la capacité d’être à l’origine et la cause de sa propre activité. Tandis que la liberté intérieure repose sur la capacité de choisir entre plusieurs possibilités sans y être contraint par aucune cause extérieure, pour la posséder il est nécessaire d’avoir une volonté capable de se déterminer à choisir en toute indépendance.

Avec une vision spontanée, la liberté dans ce sujet, serait quand le désir et la volonté ne rencontrent pas de limites. La liberté serait positivement faire tout ce que l’on veut et négativement, serait l’absence de contraintes.

Aujourd’hui, la société et les médias, influencent la vision de la liberté de l’individu, en effet, on veut faire croire aux gens que la liberté, réside dans l’absence de contraintes. Mais est-ce que cette définition spontanée que la liberté est faire tout ce que l’on veut n’entraîne pas de nombreuses conséquences négatives.

I. La liberté dans la société et son rapport avec la puissance.

Dans la société, selon l'article 1 de la Déclaration universelle des droits de l'homme "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit". Tous les hommes sont donc considérés comme libres, le problème, c'est que si être libre, c'est faire ce que l'on veut, chacun empiètera sur la liberté de l'autre, et à terme seul le plus fort sera libre. Cela confirme donc ce que dit Leibniz, en effet il affirme que le terme liberté est ambigu, car il y a la liberté de droit et de fait. Pour la première, liberté d’une personne dépend de sa ‘’fonction’’, en effet un sujet n’est pas entièrement libre contrairement à son maître. Pour la seconde, la liberté est faire ce que l’on veut, de ce point de vue un pauvre est libre qu’un riche. Il montre qu’il y a différentes difficultés causées par l’absence d’une définition notamment que tout le monde peut avoir sa propre idée de ce qu’est la liberté.

Par définition, dans la société, un prisonnier ou un esclave n’est point libre dans la mesure où il n'a pas la possibilité d'agir à sa guise. Son emprisonnement est une contrainte qui s'exerce sur sa liberté, notamment de mouvement pour l’un et de décision pour l’autre. Être libre, ce serait donc pouvoir agir sans contrainte, faire ce que l’on veut, pour cela, il faut vouloir être libre. Mais cela pose un problème, si tout le monde fait ce qu'il veut, alors comme tout le monde ne voudra pas la même chose, les désirs de chacun vont entrer en conflit, et seuls les plus forts seront alors capable de réaliser leurs volontés. Les faibles, c’est-à-dire la majorité, seront contraints par la force et perdront donc toute liberté.

II. La liberté grâce à la loi et aux individus.

Afin d'éviter la domination du plus fort et que tous les individus ai une liberté, il faut instaurer des lois que tout le monde a le devoir de respecter. Seule la loi garantit qu'autrui ne va pas empiéter