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Action professionnelle

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êture avec des personnes volontaires (4 à 5 résidents) ayant des lésions cérébrales, acquises au cours de la vie, avec une grande capacité d’autonomie. »

Après avoir pris connaissance de la commande, nous avons rencontré la coordinatrice de la structure, Alexandra CHAUVET, qui serait notre interlocutrice durant la période où nous interviendrons auprès du public. Avec elle, nous avons pu évoquer plus précisément ce qu’elle attendait de notre intervention et se voir présenter les usagers qui participeraient au groupe de travail. Elle nous explique ainsi que l’équipe de professionnels a posé un constat concernant l’hygiène corporelle. En effet, selon eux malgré le fait qu’ils abordent régulièrement la question de l’hygiène du corps et de la vêture, la prise de conscience et l’amélioration de la situation de la part des résidents concernés n’est pas forcément visible.

Il apparaît donc nécessaire de travailler sur l’image de soi au regard de l’autre. Et c’est bien ainsi que la commande nous est présentée par la coordinatrice :

« Travailler avec les résidents de manière collective, en abordant l’estime de soi comme porte d’entrée à l’hygiène corporelle, dans le but de les amener à un protocole normatif sous la forme d’un support écrit et individuel. »

Le projet revêt une partie majeure d’animation puisque nous serons à chaque fois face au public, sur des plages de deux heures afin de travailler avec eux et de les impliquer au maximum. Ces personnes, au nombre de cinq, ont donc ainsi été repérées par les éducateurs et autres professionnels encadrants, comme ayant des besoins en terme de repères sur l’hygiène et d’appréhension de la relation à soi et à l’autre.

Cette première rencontre, préalable à l’animation de groupe, nous a permis de mieux s’approprier la commande.

II - Analyse de la situation

Suite à cette rencontre, plusieurs interrogations émergent au sein de notre groupe concernant la manière d’aborder la question de l’hygiène de manière technique, la manière aussi de faire le lien avec l’estime de soi et l’image que l’on renvoie. Des interrogations aussi autour de la dimension collective pour aborder une question parfois intime.

Un autre aspect de l’action professionnelle nous questionne à ce moment là. Il nous semble observer un décalage entre la commande explicitée par Iforis et celle ensuite exposée par la coordinatrice de la structure. L’estime de soi nous apparait comme une porte d’entrée difficile à appliquer dans le sens ou cette notion n’est pas abordée dans le cadre du BTS ESF. Le quotidien étant l’axe majeur de notre formation, il est davantage attendu de nous que nous traitions l’hygiène de manière technique. Nous estimons à ce stade de la réflexion qu’il semble judicieux de garder à l’esprit les deux commandes, et de nous les approprier après une immersion plus concrète dans le projet.

En effet, sachant que le moyen pressenti par la coordinatrice de répondre à cet objectif général est la réalisation d’un support simple et précis à l’attention des résidents, nous devons à présent décliner notre intervention en objectifs intermédiaires à articuler au fur et à mesure des séances. La notion d’estime de soi sera alors présente ou non en fonction de la matière que nous apportera le groupe.

Dans un premier temps, nous nous concentrons sur la manière de préparer la première séance, et de construire notre propre diagnostic à partir d’un travail sur nos représentations, nos attentes mais aussi grâce à la confrontation avec notre public. Pour y parvenir nous tachons de décliner des objectifs préalables.

Objectif préalable 1 : Que les usagers soient informés du thème général de l’atelier

Support : Préparation et discussion entre nous

Dans un premier temps, il nous faut réfléchir à un nom pour l’atelier que nous animerons. Le nom a pour objectif de permettre aux participants d’avoir une idée plus ou moins précise de l’atelier auquel ils vont participer. De plus, nommer cet atelier est également un moyen de s’adapter aux troubles de la mémoire des usagers qui ont besoin de repères fixes pour s’approprier les choses.

Pour ce choix nous nous attachons à prendre en compte divers critères. Effectivement nous souhaitons donner un nom à notre atelier qui soit parlant et explicite mais qui n’implique pas directement « l’hygiène du corps », il nous faut apporter la notion de bien vivre avec soi pour vivre avec les autres par un nom attractif, qui donne envie de participer à l’atelier. A partir de ce titre global, il nous appartiendra de recentrer le sujet lors des animations tout en y adaptant les moyens d’approche du thème de l’hygiène.

Nous nous positionnons alors pour le nom de l’atelier sur :

« Les gestes du quotidien pour bien vivre ensemble »

Une fois ce travail autour de la proposition d’un titre d’atelier fait, nous nous interrogeons sur la manière de rentrer en relation avec le public. En effet, la notion de l’hygiène peut s’avérer délicate à aborder avec des inconnus. Il est nécessaire de réfléchir quant à la manière de permettre à chacun de se sentir suffisamment à l’aise pour en parler.

Objectif l préalable 2 : Que le groupe puisse se sentir en confiance

Support : Présentation, échanges plus ou moins informels et visite

La commande qui nous est passée nous invite à échanger avec des personnes qui sont susceptibles d’avoir quelques difficultés avec la mise en œuvre régulière des règles d’hygiène. Ces manquements peuvent avoir des conséquences au niveau de leur santé mais aussi au niveau de leurs relations aux autres et donc à la vie en collectivité. Ils ont été invités à participer à notre atelier par l’équipe éducative qui a pu faire le constat de ces manques.

A ce moment du projet, nous conservons quelques appréhensions concernant le fait d’aborder la question de l’hygiène qui nous semble relever d’un domaine intime. Il nous semble indispensable de commencer par connaitre les personnes que nous avons en face de nous. C’est pourquoi nous pensons cette séance de manière « décontractée ». Nous souhaitons prendre le temps de nous présenter et qu’ils se présentent à nous. Nous pensons aussi qu’une visite de leurs espaces de vie permettrait de créer la relation. En somme, nous avons à l’esprit que cette première rencontre soit avant tout le moyen d’instaurer une relation de confiance et qu’elle puisse représenter un moment de convivialité. Dans cette idée, nous prévoyons de partager un goûter avec eux.

Au-delà de la relation de confiance que nous avons à cœur de favoriser, nous souhaitons aussi voir émerger de nos rencontres des exemples, des notions concernant l’hygiène corporelle. C’est là tout l’intérêt de la première rencontre qui nous permettra d’affiner notre diagnostic tant au niveau du public en lui même que du rapport de chacun à ces notions d’hygiène.

Objectif préalable 3 : Que le groupe s’exprime sur les gestes du quotidien

Support : Brainstorming

Nous préparons donc la première séance de travail avec la volonté d’aboutir au recensement de leurs diverses connaissances en matière d’hygiène.

Nous choisissons le support du brainstorming pour débuter la séance. Cependant, mal à l’aise avec le fait d’aborder le sujet de l’hygiène lors de cette première rencontre nous sommes restées sur un thème très général et avons pris le parti de les laisser parler des gestes du quotidien au sens large. Ils ont ainsi pu nous parler de la manière dont étaient rythmées leurs journées, de ce qu’ils appréciaient ou appréciaient moins. Ils ont également souhaité nous faire visiter les espaces de vie collectif et individuel pour certains.

Cette première rencontre nous permet de mieux connaitre notre public et de comprendre comment ils évoluent au sein de l’établissement.

Plusieurs éléments évoqués devraient nous permettre d’affiner notre diagnostic.

De cette première rencontre, nous retenons une prise de contact très agréable, durant laquelle la parole de chacun nous semblait assez libérée. Un peu frustrées dans un premier temps de n’avoir pu se saisir pleinement du véritable sujet, nous concluons finalement que cette étape était nécessaire, elle a permis de poser les bases des prochaines rencontres et d’instaurer un climat de confiance. Par ailleurs, certains exemples des usagers seront ré-exploités lors des ateliers suivants.

A la fin de la séance, tous semblaient avoir passé un moment agréable.

III - Diagnostic et objectif général

A cette étape de l’action, nous avons rencontré le public, nous avons bien à l’esprit les commandes respectives d’Iforis et de la structure « Pastel de Loire ». A l’aide de ces éléments il nous est désormais possible de poser un diagnostic dans le but d’aboutir à la mise en action de notre intervention :

Le public

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