Chant d'Automne
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« l'échafaud » (v.10)
« succombe » (v.11)
« cercueil » (v.14)
« la tombe » (v.25)
L'hiver c'est l'absence de lumière, les journées sont raccourcies et la nature entre en hibernation mais surtout meurt. L'absence de lumière et le froid de l'hiver sont eux le symbole de la mort de Baudelaire. C'est une métaphore filée, l'automne est alors la saison de sa vie et qu'il est entrain de vivre. Départ à ici (v.16) la signification de mort. Il s'agit certes de la mort de la nature mais également la mort prochaine du poète.
« J'écoute en frémissant... infatigable et lourd » (v. 9 à 12)
« La tombe attend; elle est avide ! » (v.25)
Le poète succombe en même temps que la nature.
Cette idée à été reprise par Paul Verlaine dans sa Chanson d'automne:
« Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviensDes jours anciensEt je pleure
Et je m'en vaisAu vent mauvaisQui m'emporteDeçà, delà,Pareil à laFeuille morte. »
Sensation auditive:
« J'entends déjà tomber... » (v.3)
« retentissant » (v.4)
« J'écoute en frémissant... »(v.9)
« n'a pas d'écho plus sourd » (v.10)
« les coups du bélier infatigable et lourd » (v.12)
« bercé par ce choc monotone » (v.13)
« ce bruit mystérieux » (v.16)
Le poète évoque le bois à plusieurs reprises:
« Le bois retentissant sur le pavé des cours » (v.4)
« chaque bûche qui tombe » (v.9)
Le bruit du bois est associé à l'idée de mort. L'automne est la saison où l'on coupe le bois pour faire des stocks pour se chauffer l'hiver. Pour Baudelaire, ce bois coupé est celui qui servira à construire son propre échafaud. Il entend sa propre mort arriver, l'hiver de sa vie.
Il ne peut lutter et est assiégé par cet hiver
« Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourds » (v. 11 et 12)
Il se voit déjà mourant
« Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé » (v.8)
Baudelaire est dans la tourmente à l'idée de sa mort prochaine, cela le terrifie
Le poète étant dans la tourmente il tente de trouver de l'aide.
2- Il se réfugie alors dans les bras de la femme qu'il aime, ici nous savons qu'il s'agit de Marie Daubrun car ses yeux verts sont mentionnés.
« J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre » (v.17)
Une impression de douceur se dégage de cette dernière partie
Elle est en contradiction avec la première partie.
Encore une fois l'idée de lumière est très présente:
« la lumière » (v.17)
« le soleil rayonnant » (v.20)
« soleil couchant » (v.24)
« le rayon » (v.28)
Cette lumière s'oppose aux ténèbres de l'hiver, elle semble pouvoir tirer le poète de son état dépressif.
Une présence de couleurs
« verdâtre » (v.17)
« blanc » (v.27)
« jaune et doux » (v.28)
Le blanc fait référence à la chaleur aride de l'été, le vert à la couleur des yeux de la maitresse de Baudelaire et aussi la verdeur du printemps donc de la jeunesse, le jaune aux rayons de soleil de l'automne. Ces couleurs s'opposent aux ténèbres . Les yeux de Marie Daubrun et les derniers rayons d'automne sont un moyen pour lui de se raccrocher au souvenir de l'été, au souvenir de sa jeunesse passée.
Et on peut à nouveau confirmer que c'est bien l'annonce de l'hiver qui effraie le poète et non l'automne.
« Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux ! » (v.28)
Il profite des dernières années qu'il lui reste avant qu'arrive son propre hiver.
Tout ce qui fait référence à la femme est douceur et tendresse par les adjs:
« douce beauté » (v.18)
« tendre cœur » (v.21)
« la douceur éphémère » (v.23)
La femme est sécurisante pour le poète, il lui adresse comme un appel au secours au vers 22 où nous avons une anaphore (« même »), il lui demande juste de casser la monotonie de l'hiver ne serais-ce que quelques instants et de l'accepter malgré ses nombreux défauts.
Il lui demande d'être une image sécurisante quel qu'elle soit, la mère, l'amante ou la sœur peu importe.
« Et pourtant aimez-moi, tendre coeur! Soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant;
Amante ou sœur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant. » (v.21 à 24)
La mère symbolise la protection et l'amour maternel, l'amante le plaisir et la sœur la complicité. Il recherche auprès d'elle des repères. Il lui demande d'être sa lumière, cette idée est d'ailleurs reprise par Paul Eluard dans La mort, l'amour, la vie.
La femme est symbole de lumière, éclaire le poète et lui apporte bonheur et sérénité pour ses dernières années ou aussi son « glorieux automne ou son soleil couchant » avant la déchéance vers la mort. Dans le poème de Baudelaire la femme tente de remplacer la lumière mais ne peut pas se substituer à l'été,
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