Comment Faire Une Dissertation
Dissertations Gratuits : Comment Faire Une Dissertation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresgrâce à cette règle. Un élève qui écrit sa dissertation dans l'état d'esprit que suppose cette règle est déjà sur la voie d'un bon travail : concentration de la pensée sur le sujet, exploration des notions du sujet, élimination des hors-sujet.
[modifier] Formes du sujet
En philosophie, il existe plusieurs formes de sujet. Cette forme impose d'emblée certaines contraintes relatives au traitement du sujet et aux réponses que l'on devra fournir.
[modifier] La question
La forme de la question, rappelons-le, exige que l'on donne une réponse, même si cette réponse est l'aveu d'un échec. En philosophie, il est permis et parfaitement valable d'admettre que l'on est arrivé à rien, mais ce n'est jamais une solution de facilité : il faut toujours justifier l'échec de l'argumentation. Chaque type de question exige un certain type de réponse (mais ceci peut varier selon la problématique que l'on traite). En voici les principaux types :
Qu'est-ce que... ? : il s'agit de chercher une définition. Par conséquent, une définition est attendue en conclusion. S'il s'avère impossible de donner une définition, il faut expliquer pourquoi. Exemples : Qu'est ce qu'un homme libre ?
Peut-on... ? Non pas si cela existe, mais est-ce possible ? Dans certains cas = Doit-on ? Exemples : Peut-on aimer sans s'aimer soi-même ? Peut-on prouver la liberté ? Peut-on ne pas savoir ce que l’on fait ?
Doit-on... ?
Attention à ces deux dernières questions : il faut repérer dans quel domaine la réponse est exigée. Posez-vous la question : cela concerne-t-il la morale, l'action humaine en général.
[modifier] Notion ou groupe de notions
Ce type de sujet demande que l'on analyse des notions et que l'on exprime explicitement les problèmes qui se posent quant on les confronte. Il demande une solide culture philosophique et c'est pourquoi on le rencontre surtout à partir des épreuves à l'université.
[modifier] L'introduction
[modifier] Rôle
Comme son nom l'indique, une introduction introduit au sujet dont on va parler. Il faut penser qu'à ce stade de la dissertation, on part de rien : il est donc nécessaire de présenter le sujet, de l'examiner, d'expliquer pourquoi il peut faire l'objet d'une réflexion philosophique et comment on se propose de mener cette réflexion. Le rédacteur doit songer qu'il s'adresse à un lecteur auquel il veut faire comprendre pourquoi le sujet est intéressant, quels problèmes il soulève et quelles lignes argumentatives seront développées pour résoudre ces problèmes. Imaginer que l'on écrit pour un lecteur ignorant tout du sujet mais intelligent peut aider à comprendre la fonction de l'introduction et à bien la rédiger.
[modifier] Parties de l'introduction
Une introduction se compose de plusieurs parties :
L'introduction du sujet : le sujet peut être amené par une observation générale, un exemple, une citation. Certains défauts sont à éviter absolument :
ne pas user de généralités absolues et intemporelles : il y a de fortes chances pour que de telles généralités soient fausses ou creuses (ex : De tous temps, les hommes...). Une observation générale est en revanche tout autre chose : par exemple, un proverbe, une observation psychologique, etc.
il est préférable d'éviter les citations : « Kant a dit que : etc. » Il faut les éviter car des citations demandent en général à être expliquées, et ce n'est pas le but d'une introduction, ni même d'une dissertation, mais d'une explication de texte.
éviter les exemples trop particuliers : pas d'exemple personnel. Votre travail dans une dissertation philosophique est de vous efforcer de répondre d'une manière aussi complète que possible à une ou plusieurs questions. Les exemples personnels sont rarement de bons appuis pour la pensée !
Expliquez les mot-clés du sujet d'une façon générale mais développez l'explication la plus en rapport avec le sujet afin de pouvoir parvenir à l'étape suivante.
Problématisez : la problématisation consiste à poser des difficultés sous la forme de questions auxquelles il vous faudra répondre au cours de votre travail. Ces questions mettent en crise les notions examinées. Par exemple : vous travaillez sur la connaissance de soi. Il paraît évident que la conscience de soi nous renseigne sur nous-même. Mais la conscience n'est pas la connaissance ; voilà donc une problématique que l'on peut formuler ainsi : la conscience que nous avons de nous-mêmes nous permet-elle de nous connaître ?
Annoncez le plan : évitez les annonces scolaires du type : dans une première partie... dans une autre... Vous pouvez annoncer votre plan sous forme de questions : ceci est-il cela, ceci est-il un problème pour ce que nous examinons ; nous verrons ensuite s'il est possible ; puis nous chercherons ceci ou cela. Vous n'êtes pas obligé de dévoiler tout votre plan : indiquez les grandes lignes et cela suffira.(l'annonce du plan reste facultative,elle n'est pas obligatoire).
[modifier] Exemples
Pour se faire une idée de ce qu'est une bonne introduction, il n'est sans doute rien de plus instructif que de lire les premières lignes de certains traités.
Voyons par exemple comment Sextus Empiricus (un philosophe de l'Antiquité), dans ses Esquisses pyrrhoniennes, introduit son sujet, qui est l'explication du scepticisme :
« Ceux qui cherchent une chose, ou doivent la trouver, ou doivent dire qu'ils ne peuvent pas la trouver, et reconnaitre qu'elle est incompréhensible pour eux, ou enfin, incertains s'ils peuvent la trouver ou ne pas la trouver, ils doivent continuer dans leur recherche. C'est là ce qui arrive dans les diverses questions de la philosophie. Les uns disent qu'ils ont trouvé la Vérité ; les autres disent qu'elle est incompréhensible ; et les autres continuent à la chercher. On appelle Dogmatiques, ceux qui s'imaginent l'avoir trouvée ; tels sont Aristote, Épicure, les Stoïciens, et quelques autres. Ceux qui ont dit qu'elle était incompréhensible sont, par exemple, Clitomaque, Carnéade et et les autres Académiciens. Et ceux qui la cherchent toujours, ce sont les Sceptiques. »
Sextus part d'une observation générale à propos du fait de rechercher quelque chose. Il précise ensuite son idée en appliquant ce problème général à la question de la recherche de la vérité (qu'il n'examine pas ici en détail, mais qui sera une problématique essentielle de son livre), et il esquisse un classement de différents groupes de philosophes. De là, il arrive naturellement au scepticisme, c'est-à-dire à son sujet, que son accroche à déjà permis de situer à peu près. Le lecteur non seulement sait de quoi il va être question, mais perçoit d'emblée vers quel genre de questions Sextus va l'emmener (principalement, si nous pouvons trouver Rôle et forme du développement
Une fois le sujet introduit, vient le moment d'examiner en profondeur les différentes questions posées. Cette partie est appelée le développement. Il est constitué d'arguments et d'exemples, soutenus par une culture philosophique qui consiste à recourir à des auteurs, et ces arguments et ces exemples doivent être reliés entre eux de manière à aboutir progressivement à la résolution (ou à la non résolution) d'un ou plusieurs problèmes philosophiques contenus dans le sujet. Comme les éléments du développement doivent être présentés de manière cohérente et progressive, la question que l'on se pose en premier lieu est de savoir comment organiser son exposé, c'est-à-dire que l'on doit chercher quel peut être le meilleur plan.
Il existe plusieurs types de plan. Avant de connaître ces types, la question essentielle est : selon quels critères dois-je construire un plan ? La réponse est très simple : le plan doit correspondre à l'articulation des problèmes que vous posez d'après le sujet.
[modifier] Un exemple de base pour commencer
Le plan le plus simple que vous pouvez adopter si vous ne trouvez pas d'autres solutions, est le plan dialectique répondant surtout à un sujet sous forme de question :
Première partie : examen de la thèse
Deuxième partie : examen des limites de la thèse
Troisième partie : résolution du conflit
Il faut prendre cependant garde à ne pas adopter un plan contradictoire : dire "oui" puis "non" puis "oui et non" n'est pas valable dans une dissertation parce qu'il s'agit moins d'une argumentation que de l'examen successif de plusieurs positions. Or, une argumentation, et donc une dissertation, est un ensemble dont les parties sont logiquement reliées : tout en ayant sa propre unité, chaque partie doit
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