Commentaire lettre Persanes Montesquieu
Note de Recherches : Commentaire lettre Persanes Montesquieu. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresus, le lecteur serait donc le destinataire privilégié.
En conclusion, le lecteur est plus intelligent que le personnage naïf (Usbek), il comprend les sous-entendus de Montesquieu.
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II) Montesquieu, par l’intermédiaire du Perse imaginaire Usbek, fait un portrait satirique du roi Louis XIV. Il montre ses contradictions, son comportement. Enfin, le portrait est également critique.
La lettre se compose de deux parties. Dans le premier paragraphe, Usbek présente rapidement le roi puis, dans le second paragraphe, il détaille longuement ses contradictions. Dans la présentation il va insister sur son âge avancé : « le roi de France est vieux », sur la durée du règne : « point d’exemple dans nos histoires d’un monarque qui ait si longtemps régné », sur le caractère autoritaire du personnage puisqu’il est finalement comparé à un sultan oriental : « de tous les gouvernements du Monde, celui de notre auguste sultan lui plairait le mieux ». Dans le second paragraphe, les contradictions du comportement du roi sont nombreuses. Usbek en fait une liste où il est possible d’en dénombrer neuf.
b_ Il y a en effet un jeu d’opposition lors de l’analyse du comportement du roi. Il y a par exemple une opposition dans les sentiments du roi : « aime les trophées et les victoires, mais il craint autant de voir un bon général à la tête de ses troupes, qu’il aurait sujet de la craindre à la tête d’une armée ennemie. » ; « en même temps, comblé de plus de richesse qu’un prince n’en saurait espérer, et accablé d’une pauvreté qu’un particulier ne pourrait soutenir. ». Il y a ici le portrait d’un roi prétentieux, qui est d’une part individualiste parce qu’il craint de voir sa gloire écrasée par l’un des siens. Un roi qui est comblé par sa richesse mais accablé d’une pauvreté… C) Cl.P
III ) Il est évident que par cette lettre Montesquieu poursuit des objectifs politiques. Nous allons voir comment il s’y prend. D’abord, il montre l’évidence par l’intermédiaire d’un regard extérieur : celui d’Usbek. Ensuite, il critique toute la société par l’intermédiaire d’un roi déjà mort à l’époque où Montesquieu écrit. Le roi est mort en 1715 et le roman Les Lettres persanes datent de 1721.
Le regard naïf d’Usbek permet à l’auteur Montesquieu de passer à travers la censure de l’époque : il peut affirmer ainsi que ce n’est pas lui, personnellement, qui parle mais simplement un étranger qui vient de très loin dans une fiction. De cette manière, le lecteur est mis devant des faits, pour lui, familiers, mais présentés d’une manière inhabituelle, puisque le regard est celui d’un Perse. La phrase introduisant les contradictions est donc faussement naïve : « J’y ai trouvé des contradictions qu’il m’est impossible de résoudre. ». L’auteur, par son personnage, feint ici l’étonnement.
Par l’intermédiaire du roi, Montesquieu critique la société de l’ancien régime (monarchie absolue). Au-delà de la richesse du roi, il y a la pauvreté des hommes. Une telle société est-elle donc bonne ? Elle est en fait aussi mauvaise que la société orientale.
! Critique de l’autorité du roi !
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Les Lettres persanes sont un genre épistolaire. L’efficacité de ses critiques est dû au dépaysement que Montesquieu crée. Il crée également une vision naïve grâce à la
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