Discours de la méthode / Descartes

A travers cet extrait du Discours de la méthode de 1637, Descartes aborde le thème du bon sens et de la raison. Il se pose la question sur l’origine de la diversité d’opinion et soutient la thèse selon laquelle la raison est naturellement égale en tous les hommes mais que la diversité d’opinion provient de la différence d’utilisation de cette même raison. Il commence par expliquer cette diversité puis il va s’appuyer sur son propre exemple. L’enjeu de ce texte est intellectuel ce qui nous permet de réfléchir et de comprendre nos différences. Au cours d’une explication linéaire, nous nous efforcerons de questionner cette thèse et les arguments de cet extrait pour en mesurer la portée.

Descartes commence par exposer sa thèse en répondant à la question sur l’égalité des hommes en termes de raison. Il affirme que cette égalité existe en s’appuyant sur le fait que le bon sens ou la raison qu’il définit comme son synonyme soit de distinguer le bien du mal « bien juger et distinguer le vrai d’avec le faux » ce qui est un principe en chacun. Cela lui permet implicitement d’attester que tout être est capable de la même intelligence. On peut en déduire que la distinction du vrai d’avec le faux est une doctrine universelle puisque tous les hommes possèdent une capacité égale à les comprendre et c’est là que Descartes va introduire la question de la diversité d’opinion. Car si tout hommes sont dotés de raison alors pourquoi nos opinions sont-elles différentes ? Descartes va expliquer que cette différence ne vient pas d’un individu plus raisonnable qu’un autre mais sur la façon d’apprendre à utiliser cette raison et surtout l’appliquer à bien. Elle est donc un outil pour nous aider à faire les bons choix mais elle peut être controversée suivant la voie que l’on prend et des difficultés rencontrées selon chacun.

Après que Descartes a étayé sa thèse d’un point de vue externe en mettant en lien la raison et la diversité d’opinion il va apporter son propre point de vue

Tout d’abord il va faire la distinction entre la perfection de l’esprit et la raison. Il affirme que son esprit n’est pas plus aiguisé qu’un autre, même si il a souvent envier la façon de penser des autres mais en ce qui concerne la raison puisque pour lui les hommes ont la même et c’est cette même raison commune qui l’etre humain à l’animal « la raison, ou le sens, d’autant qu’elle est la seule chose qui nous rend homme et nous distingue des bêtes ». Il va donc faire un parallèle entre l’esprit qui peut etre différente et la raison qui est commune à tout homme. Il va ainsi introduire l’opinion théorique des philosophes qui disent qu’entre l’aspect accidentelle qui peut varier plus ou moins est différente de la nature des