Explication Fable La Mouche Te La Fourmi
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Préambule : pourquoi ce livre ?
Trois considérations simples de dix lignes peuvent expliquer pourquoi j’ai rédigé ce petit livre, lequel s’adresse essentiellement à ceux dont la voix parlée est un outil de travail : enseignants, avocats, comédiens, politiques et commerciaux de toutes catégories :
• Se retrouver à 20 ans à l’hôpital avec deux nodules sur les cordes vocales, rester ensuite enroué ou aphone de façon chronique de 20 à 40 ans marque une vie. Surtout quand on ne comprend pas ce qui vous arrive, que l’on voit sa carrière de chanteur se fermer devant soi et que personne ne vous explique ce que vous avez, à commencer par tous les médecins consultés des Services hospitaliers spécialisés dans la voix.
• Retrouver sa voix à 40 ans, après une « bonne » rééducation et devenir enfin chanteur lyrique mais trop tard pour faire une vraie carrière (5 ans sur les scènes d’opéra à chanter toute la journée, tous les jours, toute l’année à très forte intensité et sur deux octaves sans jamais plus être enroué), se mettre alors à enseigner pendant 25 ans la technique vocale et le chant, rééduquer des voix abandonnées à elles même (parfois par le corps médical) avec des résultats durables ; former ensuite les orthophonistes à la rééducation de la voix et apprendre en retour que leurs patients ont réussi à retrouver leur voix tonique, donne une certaine expérience. Vérifier ainsi que cette technique est transmissible, y compris à distance rassure. Recevoir sur Internet depuis dix ans plus de deux million de visiteurs intéressés de 72 pays différents, des milliers de mails parfois désespérés, perdus dans des idées reçues et des erreurs de jugement alors que souvent la réponse est simple, tel a été mon parcours.
• Ce n’est pas sans raisons que mon site Internet s’intitule S.O.S.VOIX . « Les chants désespérés sont les chants les plus beaux »… disait le poète. S’agissant de la voix et du chant, Musset se trompait ! Etre ainsi parvenu par Internet à aider au bout du monde des personnes aphones ou enrouées à retrouver la maîtrise de leur voix, confiance en elles même, parfois mieux encore, quel bonheur et quel travail gratuit gratifiant quand on a si longtemps pleuré de ne pouvoir parvenir à chanter…
Est-ce à dire que le corps médical ne serait pas en mesure de répondre aux problèmes des patients en mal de voix ?
Assurément pas, mais tout n’est pas médical. Je ne suis pas médecin. Le médecin soigne, le chirurgien répare ou reconstitue, l’orthophoniste rééduque. Mais parfois il n’y a ni à soigner, ni à réparer, ni à rééduquer, mais à comprendre, entendre et rectifier.
Deux observations simples :
• Le professionnel de la voix entre souvent en difficulté bien avant que le médecin spécialiste ne puisse diagnostiquer une lésion ou même un mauvais fonctionnement (dysfonctionnement). Combien d’enroués ou aphones se sont entendu répondre après un premier examen chez l’ORL :
• - « …mais vous n’avez rien, je ne vois rien de pathologique dans votre gorge. Reposez vous, économisez vous, économisez votre voix. »… Et le patient repart à continuer de « casser » sa voix.
• Quand l’ORL a ramené un larynx en parfait état de fonctionnement et quand l’orthophoniste l’a amené à un fonctionnement orthodoxe, il n’est pas rare pour autant que la voix retombe dans ses errements de forçage. Les rechutes sont nombreuses parce que souvent on aura traité les conséquences, et non les causes.
Deux catégories extrêmes de professionnels de la voix sont aisément observables :
• Ceux qui peuvent fumer un paquet de cigarettes tous les jours, boire de l’alcool souvent, dormir tard et peu, parler fort dans un amphi ou sur un stade, susurrer dans un bureau, alors que leur voix porte loin et ne les fatigue pas. Plus ces gens crient, plus ils ont de la voix. C’est aussi étonnant (scandaleux diront certains) que ceux qui mangent dix gâteaux sans grossir.
• A l’opposé, ceux qui commencent l’année avec une voix tonique… jusqu’à la première contrariété, ou la première « je ne sais quoi », qui se mettent à se fatiguer en fin de trimestre, puis en fin de semaine, et puis en fin de journée ; jusqu’à se retrouver le lendemain matin avec une voix caverneuse qui ne porte plus, devoir s’arrêter une semaine ou plus, se faire rééduquer sans grand résultat durable et envisager avec désespoir de changer de métier ! ! !
Bien entendu ce sont des situations extrêmes et on observe toutes les catégories intermédiaires. Le lecteur saura se situer.
Si l’état de votre larynx n’est pas encore ou n’est plus du ressort de la médecine, je vous propose deux considérations simplistes :
• Au départ nous avons eu un et un seul corps à gérer, et nous avons reçu de notre maman une voix saine ; sauf exception, quand un bébé crie, on l’entend bien et il ne s’enroue pas. Rares sont ceux qui ont des raisons de se plaindre.
• Arrivés à l’age d’adulte, nous avons inévitablement le corps de nos choix de vie, (celui qui s’exerce toutes les semaines à un sport quel qu’il soit peut supporter un gâteau de plus, celui qui en mange trop et ne se bouge pas doit le « porter »).Il en est de même de la voix qui se muscle comme les mollets : plus on s’en sert bien, plus elle est tonique.
Cela voudrait-il dire qu’à la naissance nous avons tous les moyens d’une bonne voix, et que selon ce que nous en faisons, elle évolue bien ou mal ? De mon avis et mon expérience oui ! comme pour le reste de notre corps.
Un exemple que j’ai vécu a marqué mon enfance et ma première relation avec la voix :
En Normandie durant la guerre 39/45, nous habitions à 30 mètres d’une petite fonderie d’acier et tous les matins à 6 heures, nous étions réveillés par la voix tonitruante et ténorisante du patron d’usine. ll donnait les instructions du jour à son employé, au dessus du bruit du haut fourneau en chauffe. Le bruit était infernal, mais nous, à 30metres, c’est sa voix que nous entendions au réveil.
L’ouvrier lui, confronté au même bruit ambiant que son patron, était devenu aphone et sourd ! ! Dans les mêmes circonstances d’adversité par le bruit, l’un avait tonifié sa voix, l’autre l’avait perdue. Les exemples de ce genre sont légion.
Parlons maintenant de vous :
Deux chemins s’offrent à vous pour parvenir à une voix tonique, selon l’état de votre voix à ce jour :
• Vous portez en vous une faiblesse physiologique vocale, votre voix a perdu ses possibilités et s’est installée dans cette situation même durant les vacances ou après un long repos. Votre larynx est peut être blessé, abîmé. Il convient alors de vous adresser à un médecin spécialiste, ORL ou phoniatre. Après les soins appropriés, vous suivrez peut être une rééducation d’orthophoniste qui vous amènera à un état « orthodoxe » de votre larynx. A ce stade pourra alors commencer le travail d’installation de votre voix et de sa protection.
• Vous ne portez pas encore/ ou plus en vous de faiblesse physiologique vocale. Votre voix se fatigue, perd de ses possibilités mais le médecin ne diagnostique pas de pathologie du larynx. Vous faites partie de ceux à qui le médecin ORL dit : Mais votre larynx est en parfait état », alors que deux jours avant vous étiez aphone ou presque. Vous pouvez alors immédiatement commencer votre travail sur la voix.
Encore faut-il en passer par un stade capital : COMPRENDRE ce qu’est une voix, comment elle fonctionne, comment vous la maltraitez, quand et pourquoi, quand, pourquoi et comment vous devriez mieux l’utiliser. En résumé ouvrir vos yeux, vos oreilles, votre esprit… mais pas encore la bouche.
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Les voix professionnelles au XX° siècle
Tout d’abord un peu d’histoire : qui parle ou a parlé de la voix ; Pourquoi y a-t-il tant d’avis divers sur cet outil de communication si important ?
Les professions qui se réfèrent à la voix sont légion : médecins généralistes, ORL. ou phoniatres, orthophonistes bien entendu, mais aussi professeurs de diction, de théâtre, d’art dramatique ou de comédie, poètes et conteurs, artistes et comédiens, professeurs de technique vocale, de chant, chanteurs, chefs de chant, chefs de chœur ou d’orchestre, directeurs de théâtres, impresarii et directeurs artistiques, psychiatres, psychologues et psychopédagogues du comportement, conseillers en image, formateurs à la communication et à la prise de parole en public, commerciaux et enseignants de toutes disciplines, avocats et magistrats, guides et conférenciers et il doit en manquer dans cette énumération.
Chacun a sur la voix une définition, une approche, des références, des convictions, un vocabulaire, une compétence. Chacun a ses raisons de revendiquer une certaine utilisation de la voix, chacun a probablement raison dans sa partie, mais il est aisé d’avancer l’hypothèse que nul n’a raison
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