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Commentaire " Fable ou histoire " de Victor Hugo

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ontaine, la morale ne se trouve pas en fin de récit, mais elle est à découvrir par le lecteur tout au long du poème, ce qui fait de ce texte un apologue à valeur didactique.

Victor Hugo met ici en scène des animaux précis avec chacun un caractère humain correspondant, comme le tigre et le singe. En choisissant le tigre, il montre ainsi le symbole d’un pouvoir inférieur par rapport au lion de La Fontaine, mais qui est susceptible cependant de nuire ou de terroriser. En réalité, le tigre est naturellement « méchant », c’est le singe qui volontairement veut le devenir et qui est donc qualifié d’ « atroce » au vers 3. Ainsi, le « royal appétit » du début se transforme en véritable cruauté, v.8 « meurtres », v.9 « égorgea », v.11 « carnage », v.14 « ossements », ces termes faisant référence au début du règne de l'empereur. Mais le singe se place également en avant puisqu’au vers 5 le contre-rejet met en valeur « je suis », désignant quelqu’un de vaniteux. Cette vantardise se retrouve au vers 16 avec « admirez-moi ».

Après avoir vu que Victor Hugo s’est servi de la fable tout comme La Fontaine nous verrons dans cette deuxième partie qu’il l’a écrit dans le but de dévoiler l'histoire réelle et la vérité.

En connaissant la relation entre Hugo et l’empereur, on peut déduire que Napoléon III est représenté par le singe, tandis que Napoléon Bonaparte, son oncle et prédécesseur, est symbolisé ici par une peau de tigre. En effet quelques vers font références au coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte comme le v.7 « il s’embusqua, brigand des bois, dans les épines », au v.6 où il s’autoproclame « roi » ainsi que ses conséquences au v.9 « égorgea les passants ». De plus, le singe devenu tigre, essaie d’imiter le cri du tigre au v.13 « Il s’écriait, poussant d’affreux rugissements » mais n’y parvient pas comme l’indique l’adjectif qualificatif employé. Le « découpage » des vers, avec des termes péjoratifs comme au vers 8 « il entassa l’horreur, le meurtre, les rapines » ainsi que le vers suivant « égorgea les passants, dévasta la forêt) insiste sur la cruauté de l’être ce qui terrorise et sème le doute sur le peuple français au vers 15 avec les verbes « recule », « frémit », « émigre ». Il se retrouve donc seul et mal aimé au vers 14 dans sa « caverne […] pleine d’ossements », et vers 11 « dans un antre ».

Le poète intervient dans les trois derniers vers de la fable. En effet, on peut penser qu’il se met en scène au vers 18 en tant que « belluaire », c’est-à-dire un gladiateur qui combattait contre des bêtes féroces lors des jeux de cirque, qui aura ici pour rôle la libération de son peuple et la divulgation de la vérité, on peut donc parler de mise en abyme. C’est ainsi au vers 20 que ce gladiateur « mit à nu » le singe recouvert de la peau de tigre pour finalement révéler la vrai identité de ce soit disant « vainqueur » et ainsi sauver « les bêtes » qui sont les personnes du peuples français et qui obéissent aux ordres du dirigeant sans rien dire. L’auteur critique donc le peuple français qui ne se révolte pas malgré leur peur face aux actes terribles de Napoléon III et propose comme modèle à suivre ce belluaire courageux qui au vers 20 « déchira cette peau comme on déchire un linge ».

En conclusion, Hugo a souhaité instruire le peuple en écrivant cette fable, pour montrer que de renverser l’empereur si on a de l’audace n’est

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