Kant & Bentham

Présentement, le monde entier vit dans un contexte d’urgence sanitaire qui nous amène à prendre des décisions difficiles et c’est impossible de tous s’entendre sur un même raisonnement. Avec la pandémie de la COVID-19, si seulement deux enfants avaient les cellules souches nécessaires pour créer un vaccin contre ce virus, mais que malheureusement cette intervention nécessitait l’enlèvement de ceux-ci et pouvait les tuer, quelles décisions seraient prises ? En premier lieu, il sera question de la théorie d’Emmanuel Kant en abordant le déontologisme. C’est d’ailleurs cette théorie qui me rejoint le plus et qui me semble la plus morale. En second lieu, il sera question de la théorie de Jérémy Bentham en abordant l’utilitarisme.

Premièrement, le déontologisme que Kant aborde dans sa théorie démontre que de consacrer deux jeunes vies est considéré comme immoral. Sa façon de penser est déterminée non pas par le résultat d’une action, mais bien par l’intention et la qualité du vouloir. En fait, si nous analysons le cas présent, l’intention est de créer un vaccin qui protégera contre la COVID-19 et de pouvoir sauver plusieurs milliers de personnes. Cependant, pour y parvenir il faut kidnapper et possiblement tuer deux jeunes enfants pour pouvoir se procurer leurs cellules souches permettant de créer le vaccin. Kant explique dans sa théorie, que ce n’est pas parce que nous avons priorisé les deux enfants à des milliers de personnes que c’est nécessairement la bonne décision, mais bien celle qui semble la plus morale. Dans ce contexte-ci, c’est un agissement par devoir et non conformément au devoir, car en gardant les enfants en vie, mon équipe n’en retirera aucun avantage ni inconvénient. En décidant de tuer les enfants, nous aurions pu retirer de sérieux inconvénients en sachant que des enquêtes et des recherches auraient été faites pour déterminer l’origine de nos vaccins. Puisque c’est une action qui a été agis par devoir, c’est considéré comme l’action la plus hautement morale, selon Kant. Finalement, celui-ci affirme que la liberté est l’essence de la moralité de l’homme. En d’autres termes, la liberté des deux jeunes enfants passe par-dessus tout.

Deuxièmement, l’utilitarisme de Bentham démontre que de sauver des milliers de vies versus exécuté les deux enfants seraient l’action la plus morale. Ce philosophe a déterminé sept facteurs qui calculent le bonheur et/ou le malheur d’une action. Le résultat du calcul donnera un lien direct avec le niveau de moralité de celle-ci. Ces facteurs aident à déterminer quelles actions maximiseront le bien-être du plus grand nombre de personnes. Les sept facteurs sont les suivants ; la durée, celle-ci sera longue et durable puisque la COVID-19 ne fera plus partie de ce monde, pour un certain temps du moins. L’intensité du bonheur sera forte puisque notre laboratoire aura trouvé une solution que personne n’avait découverte à ce jour. La certitude que cette intervention fonctionnera aura été testée préalablement par mes chercheurs. En considérant le facteur de la proximité, il serait à déterminer si le processus de la mutation génétique sera long ou presque immédiat en considérant tout le temps nécessaire à l’expérience. L’étendue du plaisir sera vécue par tous puisque toutes les personnes seront soulagées de pouvoir à nouveau sortir sans avoir peur de contracter ce virus. La fécondité du plaisir entrainera le bien-être de plusieurs d’entre nous, car il y aura élimination de la COVID-19. Comme dernier facteur, la pureté du bonheur sera réelle, car ça apportera à nouveau du plaisir aux gens. Selon Bentham, sachant que beaucoup plus de personnes seront récompensées, la décision la plus morale est d’enlever les deux enfants, pour procéder à la mutation génétique.