L'inconscient cas
Dissertation : L'inconscient cas. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar arkamuus • 2 Avril 2016 • Dissertation • 5 043 Mots (21 Pages) • 2 552 Vues
L' INCONSCIENT
L’ignorance de notre histoire nous conduit-elle à la revivre ?
Introduction :
Questions sur la maison du docteur Edwards : Alfred Hitchcock s’est beaucoup intéressé à la psychanalyse et l’influence de la thérapie freudienne se fait sentir dans nombre de ses scénario (Psychose bien évidemment mais aussi Pas de printemps pour Marnie ou encore La corde).
Le film Spellbound (en français La maison du docteur Edwards) est un véritable exposé de l’inconscient freudien à partir d’un cas clinique.
L’exemple pathologique d’une amnésie décrite par ce film permet de mettre en évidence l’ignorance qui préside à toute histoire humaine. Hitchcock décrit sous la forme d’une énigme policière la perte d’identité de John balantine qui usurpe l’identité du docteur Edwards . Ses oublis, son agressivité et son amnésie sont les symptômes d’un inconscient qui refoule un traumatisme que l’analyse dévoilera peu à peu. ( la mort de son petit frère dont il se sent coupable)
1. Décrivez la méthode utilisée en psychanalyse telle qu’elle est décrite dans la première scène. Cure de bavardage « talking cure »
2. Relevez les symptômes qui révèlent les troubles de John Ballantine : agressivité, nervosité, perte de mémoire, perte d’identité
3. De quoi souffre-t-il ? De perte de conscience, d’amnésie et de complexe de culpabilité
4. Pourquoi a-t-il oublié ce qu’il a fait ? Quelle est la fonction de l’oubli dans ce cas ? Est-ce un véritable oubli ?
Il a oublié son métier, son identité, l’oubli a pour but de protéger le sujet contre le traumatisme du souvenir de la mort de son frère. Il refoule ce souvenir parce qu’il se sent coupable de la mort de son frère ce qui le conduit à endosser une autre responsabilité qui n’est pas la sienne.
5. Expliquez pourquoi le personnage du détective de l’hôtel est une manière pour Hitchcock de se moquer de la psychologie. La psychologie est comparée à de vagues intuitions.
6. Quelle est la méthode utilisée par le docteur Peterson pour essayer de résoudre le problème de John Ballantine ?
Interprétation de rêves : contenu manifeste/latent.
7. Comment réagit-il dès qu’elle commence à faire ressurgir ses souvenirs ? Il résiste en faisant preuve d’agressivité envers l’analyste.
8. Pourquoi résiste-t-il ? Parce qu’il ne veut pas revivre le souvenir douloureux de la mort de son frère. Il préfère se punir lui même
9. Quel est l’intérêt d’un rêve pour le psychanalyste ? c’est un moyen détourné pour approcher l’inconscient. Que faut-il faire pour le comprendre ? il faut le traiter comme un rébus il s’apparente à un langage particulier
10. Quelle est la véritable source du problème dont souffre John Ballantine à la suite de l’accident ?
11. Qu’est-ce qui perd le docteur Murchison ? Un lapsus « j’ai un peu connu le docteur edwards » la trahison se fait par le langage
12. Au terme du film comment peut-on comprendre la citation de Shakespeare qui l’ouvrait :
« La faute n’en est pas à nos étoiles ; elle en est à nous-mêmes » ?
Problématique :
Aussi, d'une certaine manière, nous pouvons savoir des choses sans véritablement en avoir pris conscience, c'est-à-dire sans avoir pris le recul nécessaire devant ce savoir. Je peux en effet être ignorant de ce qui me fait agir et être le jouet de mon histoire, d’un déterminisme qui me dépasse, d’un passé qui ne veut pas passer et être conduit sans cesse à revivre la même histoire, faire les mêmes erreurs etc. Ainsi, nous sommes sans cesse en proie à des forces qui contrarient notre volonté et que nous ne pouvons pas contrôler. Elles nous font revivre et ressasser (pulsion de mort) et sont aussi bien une force positive qui nous fait désirer, agir de nouveau, à neuf ( pulsion de vie) . Il s'agit donc d’envisager les rapports de ces deux pulsions contradictoires ainsi que la part de nécessité et de consentement, du déterminisme posé par l’existence d’un inconscient et de la liberté. Que nous est-il possible de régir dans notre vie, de vivre simplement librement ? Par conséquent, la question est de savoir si nous pouvons véritablement répondre de tous nos actes et être assurés que la connaissance de notre histoire nous empêchera de faire certaines erreurs. Dans quelle mesure un sujet déterminé par des causes qu’il ne commande pas, peut-il alors être l'auteur de l’ensemble de ses actes, peut-il vivre sa vie positivement, activement et lui donner un sens ? Comment être raisonnablement responsable devant mon inconscient, qui par définition m'échappe et me rend obscur à moi-même?
- La remise en question de la toute puissance de la conscience : En quoi sommes- nous ignorants de notre histoire ? texte 2 p233 LEIBNIZ nouveaux essais sur l’entendement humain
Vocabulaire: veillez à ne pas confondre ces deux termes :
-Inconscience: c'est un état de celui qui est dépourvu de conscience (dans le coma ou d’une perte de connaissance), état de celui que l'on juge irresponsable « il est inconscient de prendre l'autoroute à contresens).
-Inconscient (substantif): C’est une instance : on parle de volonté inconsciente : zone du psychisme qui reste étrangère à la conscience parce qu'une forme de refoulement l'empêche de devenir consciente. S'oppose à la conscience avec qui il entre en conflit ou en jeu: « La conscience règne mais ne gouverne pas » S. Freud.
Nouveaux Essais sur l'entendement humain,1704, préface Leibniz (1646-1716) en intégralité Texte 2 p233
- les premières perceptions sont non réfléchies : il s’agit de petites perceptions :
- Les deux autres perceptions sont réfléchies : on les nomme aperceptions :
Bilan et transition : Ce que nous montrent tous ces exemples, c'est bien la nécessité de reconnaître l'existence de pensées ou perceptions inconscientes, qui ne laissent pas de faire toujours leur effet sur nous, mais qui ne sont aperçues (consciemment) qu'à un certain moment. Tous ces faits, Descartes, avec sa conception de la conscience, ne pouvait en rendre compte. Donc, la conscience n'est pas toute-puissante, elle est limitée, parce que sélective, et parce que l'on ne peut tout saisir (de soi mais aussi du monde). Il apparaît donc que la toute puissance de la conscience peut être questionnée et que cette première remise en cause déstabilise le sujet dans sa capacité à se connaître lui-même. Nous en déduisons donc qu’il faut établir une hypothèse solide pour réinstaurer l’empire de la conscience et de la volonté sur elle-même.
II) Nous sommes victimes de notre passé : ce qui est refoulé est oublié sans être effacé .
L’hypothèse d’un inconscient psychique : Freud et la psychanalyse "Là où le ça est, le moi doit advenir" Freud nouvelles conférences sur la psychanalyse
- Texte de Freud "Une difficulté de la psychanalyse" (1917) (traduction Bertrand Feron, recueilli dans L’inquiétante étrangeté et autres essais, Folio Essai)
B) un exemple : le Cas Elisabeth voir texte 4 p 399
C) Présentation du schéma psychique : le caractère scientifique de la psychanalyse
« La représentation la plus simple ( du système psychique) est pour nous la plus commode : c’est la représentation spatiale. Nous assimilons donc le système de l’inconscient à une grande antichambre, dans laquelle les tendances psychiques se pressent, telles des êtres vivants. A cette antichambre est attenante une autre pièce, plus étroite, une sorte de salon, dans lequel séjourne également la conscience. Mais à l’entrée de l’antichambre dans le salon, veille un gardien qui inspecte chaque tendance psychique, lui impose la censure et l’empêche d’entrer au salon si elle lui déplaît.(…). Lorsque, après avoir pénétré jusqu’au seuil, elles sont renvoyées par le gardien, c’est qu’elles sont incapables de devenir conscientes : nous disons alors qu’elles sont refoulées. »
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Les topiques freudiennes: On appelle « topique » la représentation sous forme spatiale du psychisme
"Tirant son origine des expériences de la perception, le Moi est destiné à représenter les exigences du monde extérieur, mais il tient cependant à rester le fidèle serviteur du ça, à demeurer avec lui sur le pied d’une bonne entente, à être considéré par lui comme un objet et à s’attirer sa libido. En assurant le contact entre le ça et la réalité, il se voit contraint de revêtir de rationalisations préconscientes les ordres inconscients donnés par le ça, à apaiser les conflits du ça avec la réalité et, en faisant preuve de fausseté diplomatique, de paraître tenir compte de la réalité, même quand le ça demeure inflexible et intraitable. D’autre part, le surmoi sévère ne le perd pas de vue et, indifférent aux difficultés opposées par le monde extérieur et le ça, il lui impose les règles déterminées de son comportement. S’il vient à désobéir au Surmoi, il en est puni par de pénibles sentiments d’infériorité et de culpabilité. Nous comprenons ainsi pourquoi nous sommes souvent forcés de nous écrier : « La vie n’est pas facile ». » Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse.
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